Madame la Président Lindborg,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de prendre la parole aujourd’hui au United States Institute of Peace, dont les principes fondamentaux commencent par un engagement à apporter des solutions pacifiques aux problèmes du monde. Aujourd’hui, les problèmes du monde semblent insurmontables. La croissance économique ralentit ; de nombreux pays s’enlisent dans la guerre ; le nombre de phénomènes météorologiques extrêmes ne cesse d’augmenter ; et chaque jour nous voyons l’angoisse de milliers de familles qui ont tout perdu et qui dans certains cas risquent leur vie pour traverser le Moyen-Orient et l’Afrique afin de regagner l’Europe. Face à ces menaces mondiales et à ces tragédies quotidiennes, on peut difficilement imaginer un monde où la prospérité est partagée entre tous. Lorsque nous regardons tout cela — le ralentissement de la croissance, le défi climatique, la menace des pandémies, les familles qui fuient les conflits ou la pauvreté — nous n’avons pas d’autre choix que de repenser fondamentalement l’œuvre du développement. Mais je sais que nous pouvons réaliser les deux objectifs du Groupe de la Banque mondiale, à savoir mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et promouvoir une prospérité partagée au profit des 40 % les plus pauvres de la population dans les pays en développement.
Face à tous ces chocs et à toutes ces crises que j’ai évoqués, le Groupe de la Banque mondiale se focalise sur l’élimination de l’extrême pauvreté et le sort des 40 % les plus pauvres, parce que ces derniers sont les plus touchés et les moins à même de s’en remettre. Ces dernières années, une thématique connexe, celle des inégalités, s’est imposée, par suite notamment de la crise financière de 2008 et 2009. L’année dernière, dans son rapport intitulé « Even It Up », Oxfam a exposé un défi de taille inhabituel en révélant que les 85 personnes les plus riches au monde contrôlent autant de richesses que les 50 % des populations les plus pauvres de la planète, soit plus de 3,5 milliards de personnes. En révélant ainsi la dure réalité selon laquelle autant de personnes dans le monde sont quasiment exclues du bénéfice de la richesse mondiale, Oxfam a touché un point sensible.
La démarche du Groupe de la Banque mondiale pour s’attaquer à ce problème est résumée par une expression, évocatrice d’une solution : promouvoir une prospérité partagée. En travaillant avec les gouvernements, nous soutenons les initiatives qu’ils prennent pour s’assurer que toutes les couches de la population bénéficient des fruits de la croissance, et pas seulement ceux qui contrôlent déjà les capitaux ou y ont accès. Nous savons que pour promouvoir une prospérité partagée, il faudrait que les revenus des 40 % les plus pauvres croissent, de préférence à un taux égal ou supérieur au taux de croissance des revenus de l’ensemble de la population.
Mais depuis 1990, les revenus du travail dans la plupart des pays ont progressé plus lentement que le PIB national. Plus récemment, les inégalités se sont accentuées aux États-Unis ainsi que dans une grande partie de l’Europe, en Chine, en Inde et en Indonésie – ce qui représente la moitié de la population mondiale. Mais les nouvelles ne sont pas que mauvaises. Sur les 94 pays qui figurent dans notre base de données mondiale sur la prospérité partagée, 65 pays, représentant 73 % de la population mondiale, ont enregistré, entre 2007 et 2012, une croissance du revenu moyen des 40 % les plus pauvres, malgré la crise financière. Et dans 56 de ces pays, la croissance des revenus des 40 % les plus pauvres a été plus rapide que celle des revenus de l’ensemble de la population.
Les personnes les plus démunies ne sont donc pas toujours à la traîne. Nous savons que les populations bénéficieront de rémunérations plus élevées lorsque les marchés seront plus efficients pour tous et que les pouvoirs publics fourniront un meilleur accès à des services de santé et d’éducation de qualité. L’augmentation des revenus d’un plus grand nombre de personnes dopera la demande et la consommation, ce qui entraînera une augmentation des investissements, aussi bien publics que privés.
Pour que nous atteignions nos deux objectifs, il faudrait que trois conditions soient réunies — une croissance économique solidaire, l’investissement dans les ressources humaines et l’assurance contre le risque que des personnes replongent dans la pauvreté. Croissance, investissement et assurance, ainsi se résume notre stratégie.
Parmi ces trois éléments, la croissance économique, accompagnée par une hausse des rémunérations et la création d’emplois, a été le facteur le plus important de la réduction de l’extrême pauvreté au cours du demi-siècle écoulé. Mais nous ne nous contentons pas d’agir sur la croissance du PIB. Nous réfutons la « théorie des retombées », qui suppose que toute croissance, quelle qu’elle soit, a un effet de percolation qui fertilise le terrain de la prospérité, même pour les pauvres. Nous devons trouver un modèle de croissance économique qui tire les pauvres vers le haut plutôt que d’enrichir davantage ceux qui sont au sommet de la pyramide. Mais que faisons-nous en période de faible croissance mondiale comme celle que nous traversons en ce moment ?
Une chose à faire est d’encourager les pays à tout mettre en œuvre pour stimuler la croissance – ce qui signifie souvent entreprendre des réformes, à l’instar de la suppression des subventions aux combustibles fossiles, qui sont régressives, de l’assainissement du climat des affaires, et de l’amélioration de l’efficacité et du ciblage des dépenses publiques. Les pays en développement doivent également mettre en place des systèmes plus équitables et plus transparents de perception des impôts. La directrice générale du FMI, Mme Christine Lagarde, et moi-même avons promis il y a quelques mois que nos organisations ne ménageront aucun effort pour aider les pays à percevoir les impôts d’une manière plus équitable. Dans un nombre trop élevé de pays, les riches évitent de s’acquitter de leur juste part d’impôts. Certaines entreprises ont recours à des stratégies élaborées pour ne pas payer des impôts dans les pays où elles mènent leurs activités, ce qui constitue une forme de corruption préjudiciable aux pauvres. Une fiscalité plus équitable pourrait facilement éclipser l’aide publique au développement que les pays reçoivent. À de nombreuses réunions auxquelles j’ai pris part récemment, les pays en développement ont exprimé clairement leur souhait ardent d’améliorer la mobilisation des ressources et de prendre des mesures importantes pour être plus autosuffisants, ce qui leur permettra d’accroître l’offre de services à leurs citoyens.
Les initiatives visant à promouvoir une prospérité partagée différeront d’un pays à l’autre. Un pays à faible revenu peut avoir besoin d’accroître sa productivité agricole. Les pays à revenu intermédiaire peuvent se focaliser davantage sur l’urbanisation. Pour un pays où la plupart des enfants ne vont pas à l’école primaire, la scolarisation primaire doit être le premier objectif à atteindre.
Mais nous faisons tout notre possible pour aider chacun de nos pays clients à stimuler une croissance économique solidaire. Toutefois, lorsque la croissance ralentit, nous devons centrer notre action encore plus sur les initiatives visant à investir et à assurer. Comme nous le savons, investir dans la santé et dans l’éducation peut favoriser la croissance économique. De plus, il a été démontré que les programmes de protection sociale stimulent les économies locales tout en empêchant les personnes défavorisées de basculer à nouveau dans la pauvreté.
En Amérique latine, où nous tiendrons notre Assemblée annuelle qui aura lieu la semaine prochaine, précisément à Lima, au Pérou, il existe plusieurs programmes qui conjuguent des éléments d’une stratégie axée sur la croissance, l’investissement et l’assurance. L’Amérique latine a été l’une des régions les plus inégalitaires du monde tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, mais c’est moins le cas au XXIe siècle. La croissance dans les pays de ce continent a entraîné une augmentation de la rémunération à l’heure, et les États ont adopté un certain nombre de politiques aux effets véritablement pérennes, tels que la mise à exécution des contrats de travail et l’instauration d’un salaire minimum ; l’élargissement de l’accès aux écoles ; des dépenses d’éducation progressives favorables aux pauvres ; les régimes de pension ; et surtout les transferts monétaires conditionnels, pour lesquels de nombreuses données concrètes montrent que donner de l’argent plutôt qu’accorder des subventions régressives aux carburants ou aux produits alimentaires a des effets positifs durables.
L’initiative Programa Juntos, menée au Pérou depuis 2005, a atteint une couverture d’un demi-million de familles pauvres, qui reçoivent mensuellement 38 dollars au titre des visites médicales régulières et nutritionnelles des jeunes enfants. Le programme Bolsa Familia au Brésil a bénéficié à 14 millions de familles et a contribué à réduire la pauvreté de 28 % au cours de la décennie écoulée, à un coût représentant de 0,5 % du PIB. L’initiative Oportunidades au Mexique, rebaptisée Prospera, est un programme de transferts monétaires conditionnels dans le cadre duquel un quart du revenu des bénéficiaires est épargné et réinvesti dans de petites entreprises productives ou dans des activités indépendantes. Dans l’ensemble de l’hémisphère, 15 % du recul des inégalités étaient imputables à ces transferts progressifs au titre de la protection sociale.
Quels que soient le niveau ou les perspectives de croissance économique, nous devons redoubler d’efforts pour assurer les pauvres contre les risques et les catastrophes de la vie moderne. Les personnes aisées bénéficient déjà de diverses formes d’assurance, mais tout le monde devrait disposer d’un filet de sécurité. Trop de personnes sont à tout juste une maladie ou un accident de la misère, même dans un pays riche comme les États-Unis.
Nous savons aussi qu’investir dans les ressources humaines, en particulier dans la santé et l’éducation, est l’une des mesures les plus cruciales que les pays puissent prendre pour promouvoir la croissance économique.
Il y a deux semaines, 267 des plus grands économistes du monde réunis par Larry Summers — un groupe dont fait partie Kaushik Basu, notre économiste en chef, et plusieurs de nos collègues de la Banque — ont signé dans The Lancet un appel invitant les États à investir dans ce qu’ils appellent un « sentier propice aux pauvres » menant à la couverture universelle des soins de santé. Dans leur déclaration, ils rappellent qu’au cours de la dernière décennie, les progrès sanitaires ont été à l’origine de 24 % de la croissance totale des revenus des personnes dans les pays à faible revenu et dans les pays à revenu intermédiaire. La couverture universelle des soins de santé a des avantages économiques qui sont dix fois supérieurs à son coût, et plus d’une centaine de pays sont bien engagés sur cette voie.
Une de nos valeurs les plus précieuses et les plus largement partagées est l’égalité des chances. Dans notre quête d’égalité des chances pour tous, nous devrons investir dans la santé, ce qui donnera lieu à ce que Summers appelle une « grande convergence » des résultats de santé.
Le plus important des investissements que nous devrions consacrer aux ressources humaines commence lorsqu’une femme tombe enceinte. C’est la conjugaison de la santé et l’éducation, l’investissement et l’assurance, qui porte le nom de développement de la petite enfance.
Au total, 26 % de l’ensemble des enfants de moins de cinq ans dans les pays en développement présentent un retard de croissance, un état où non seulement les enfants sont mal nourris et insuffisamment stimulés, mais ils courent aussi le risque de perdre des aptitudes cognitives pour le reste de leur vie. En Afrique subsaharienne, près de 36 % des enfants présentent un retard de croissance. Ce sont ainsi près de quatre enfants du continent sur dix dont les perspectives dans la vie sont limitées. C’est une honte, un scandale planétaire et, à mon avis, une urgence médicale.
Lorsque le cerveau d’un nourrisson n’est pas complètement développé, à cause de la malnutrition, d’un stress toxique ou d’un manque de stimulation, les connexions synaptiques ne s’établissent tout simplement pas. Une fois qu’un enfant perd ces connexions synaptiques, les dégâts sont irréversibles dans les parties du cerveau qui participent à l’apprentissage, aux émotions et à la réponse au stress. L’altération du cortex préfrontal compromet l’émergence chez le jeune enfant des aptitudes d’autorégulation, ce qui se traduit rapidement par de graves troubles de la fonction exécutive, de la mémoire opérationnelle et de la capacité d’adaptation au changement.
Qu’est-ce que cela a à voir avec la prospérité partagée ? Eh bien tout. Les enfants souffrant d’un retard de croissance avant l’âge de cinq ans n’auront pas les mêmes chances que les autres dans la vie. Il ne peut y avoir égalité des chances sans soins prénatals convenables pour les mères ou sans stimulation, soins et nutrition appropriés pour les nourrissons et les jeunes enfants. La pauvreté, le stress toxique et les conflits auront provoqué des dégâts tels que ces enfants pourraient ne jamais être en mesure de tirer le meilleur parti de toute opportunité future. Si votre cerveau ne vous permet pas d’apprendre et de vous adapter dans un monde en mutations rapides, vous ne prospèrerez pas, la société non plus. Nous serons tous perdants.
Au sein du Groupe de la Banque mondiale, nous sommes déterminés à œuvrer efficacement en faveur du développement de la petite enfance. Nous avons recensé 25 ensembles de services pour les familles comprenant des jeunes enfants. Tous ces paquets de services sont fondés sur des preuves factuelles rigoureuses. De 2001 à 2013, nous avons investi 3,3 milliards de dollars dans des programmes de développement de la petite enfance dans le monde entier – notamment en Haïti, en Indonésie, en Jamaïque, au Lesotho, au Mozambique, en Russie et au Viet Nam. D’autres programmes sont en préparation pour un plus grand nombre de pays. Mais nous devons faire encore plus. Chaque pays doit investir.
Nous avons besoin maintenant d’un objectif ambitieux qui aidera à impulser notre travail dans le domaine du développement de la petite enfance. S’agissant du retard de croissance chez les enfants, un objectif a en fait été fixé en 2012, à savoir : d’ici 2025, réduire de 40 % le nombre d’enfants dans le monde présentant un retard de croissance. Mais il restera tout de même 100 millions d’enfants souffrant d’un retard de croissance. Cette cible mondiale n’est donc pas suffisamment ambitieuse. Avec une prise en main forte de l’UNICEF, de l’Organisation mondiale de la Santé, et de nouveaux partenaires tels que le numéro 1 du tennis mondial masculin, Novak Djokovic, dont la fondation travaille avec nous et le Gouvernement serbe à l’amélioration des programmes de développement de la petite enfance, nous devons viser plus haut. Si l’égalité des chances est une valeur que nous partageons tous effectivement, et si nous voulons vraiment promouvoir une prospérité partagée, alors nous devons ensemble nous fixer pour objectif de mettre fin au retard de croissance chez tous les enfants le plus rapidement possible, et ce bien avant 2030.
Mais nous ne devons pas nous arrêter là. Avant l’école primaire déjà, tous les enfants devraient avoir accès à l’enseignement préscolaire. À New York la semaine dernière, j’ai rencontré le président colombien Santos, qui venait de signer un accord de paix devant mettre un terme au dernier conflit en cours en Amérique latine. Même dans un contexte marqué par le conflit, le président Santos a pris des mesures énergiques pour accroître l’accès à l’éducation préscolaire, conscient que ce n’est pas un luxe. Voilà le genre de leadership dont nous avons besoin. L’enseignement préscolaire représente un autre investissement important : chaque dollar dépensé en vue de combler le fossé entre les nantis et les pauvres dans le domaine de l’enseignement préscolaire a un rendement évalué entre 6 et 17 dollars.
Pour que la prospérité partagée perdure de sorte que les personnes ne replongent pas dans la pauvreté une fois qu’elles s’en sont extirpées, nous devons repenser notre rôle dans un monde instable en proie aux conflits, à des crises, à des pandémies et au changement climatique.
Qui sont les plus exposés en période de crise ? Les pauvres. L’année dernière, l’épidémie d’Ebola a frappé trois des pays les plus pauvres du monde – la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Les mois d’inaction à l’échelle mondiale face à l’épidémie – et les plus de 11 000 décès – peuvent être directement liés à la pauvreté de ces pays. Beaucoup de ceux qui sont morts comptaient parmi les pauvres extrêmes, tandis que le taux de survie chez les Américains qui ont contracté le virus était de 100 %. Nous n’avons pas à agir aujourd’hui comme nous l’avons toujours fait par le passé – paniquer alors que la crise fait rage, négliger lorsque les journaux n’en font plus leur une.
Le Groupe de la Banque mondiale n’oubliera pas les leçons d’Ebola. Nous travaillons maintenant sur un mécanisme mondial de lutte contre les pandémies, qui fournira aux pays pauvres une assurance efficace en cas d’épidémie. Pour éviter que l’éclosion d’une maladie n’atteigne des proportions pandémiques, ce mécanisme dégagera des fonds rapidement pour que le personnel formé puisse riposter immédiatement. Les décaissements, dont les montants pourront atteindre plusieurs centaines de millions de dollars, soutiendront l’action des premiers intervenants : s’ils parviennent à stopper l’épidémie rapidement, ils sauveront de nombreuses vies humaines et préviendront des pertes économiques énormes. Le mécanisme constituera une composante essentielle d’une plus grande capacité de riposte aux pandémies que nous avons entrepris de mettre en place et qui, nous l’espérons, sera finalement à la hauteur du défi. Si une épidémie de grippe comme celle qui a tué des millions de personnes en 1918 se déclarait aujourd’hui, elle pourrait emporter des millions de vies et coûter 5 à 10 % PIB mondial, soit environ 4 000 à 8 000 milliards de dollars. Mais aujourd’hui, nous ne sommes pas prêts pour stopper une telle pandémie. Et comme pour toutes les catastrophes naturelles, ce sont les pauvres qui en pâtiront le plus.
Dans les moments difficiles, lorsque nous sommes préoccupés par les inégalités croissantes, inquiets de la santé de notre planète et des pandémies futures, et indignés qu’un quart de l’ensemble des enfants des pays en développement présente un retard de croissance, nous devons nous attaquer aux plus grands problèmes avec les aspirations les plus élevées uniquement. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons réussir.
Je l’ai dit à maintes reprises : quand on combat l’extrême pauvreté, l’optimisme est un choix moral. Face à l’extrême pauvreté, le pessimisme peut devenir une prophétie qui se réalise et qui est mortelle pour les pauvres.
Nos objectifs, mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et promouvoir une prospérité partagée, ne sont pas que des slogans.
Nous entendons bien les réaliser.
Cela commence par la femme enceinte qui vit dans une zone de conflit. Nous devons tout mettre en œuvre pour lui venir en aide afin que son nouveau-né ait un monde d’opportunités, égales à celles de tout enfant du monde.
Ramener à zéro le taux d’enfants présentant un retard de croissance sera une tâche titanesque, mais c’est en réalité notre mission, notre responsabilité commune. Le moment est venu de se mettre résolument au travail.
Je vous remercie de votre très aimable attention.