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DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS

L’Afrique innove: célébrer les réussites, relever les défis

16 mai 2014


Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique Université d’Antananarivo, Madagascar

Tel que préparé pour l'allocution

Je suis heureux d'être ici à l’Université d’Antananarivo. L’Université et la Banque mondiale ont une longue tradition de partenariat et je suis ravi d’y contribuer aujourd’hui.

Le thème que je voudrais aborder est celui de l’Afrique qui innove et qui se transforme. Alors que votre pays sort d’une période de crise, j’espère que vous serez inspirés par l’exemple d’autres pays africains qui, eux aussi, ont traversé des périodes de crises mais ont prouvé cette dernière décennie qu’il était possible de changer son destin.

Je voudrais à la fois célébrer nos succès et reconnaître nos défis, et mes remarques aujourd'hui reflèteront cet équilibre. Il y a eu de grands succès ces dernières années et nous devons les célébrer. Comprendre ce qui a entraîné ces succès nous aidera également à comprendre les défis pour mieux les relever.

“Récents succès”

Comme nous le savons tous, les économies d'Afrique connaissent une période de croissance et de développement sans précédent. En excluant  l’Afrique du Sud, l'Afrique subsaharienne a progressé de plus de 6% en 2013 (6.1%). Ceci vient consolider plus d'une décennie de croissance à des taux supérieurs à 5%, même en tenant compte de la légère régression de 2009 due à la crise mondiale.

La croissance du continent reflète une tendance importante dans la structure des économies africaines. Le Nigéria a récemment réactualisé son PIB, qui s'élève maintenant à plus de 500 milliards de dollars, dépassant l'Afrique du Sud et devenant ainsi la plus grande économie d'Afrique. D'autres pays africains comme le Ghana et le Kenya, ont également amélioré la qualité de leurs statistiques pour calculer le PIB. D'autres suivront.

Ces exercices d’actualisation nous éclairent non seulement sur la taille de ces économies, mais aussi sur leur composition. Tout d’abord, les services sont maintenant un pilier central de l'économie africaine, et les industries extractives et l'agriculture continuent d'en être un des moteurs les plus importants. D'autre part, le rôle que le secteur manufacturier va jouer dans la décennie à venir est encore un sujet de débat.

La part du secteur manufacturier dans le PIB total a augmenté dans quelques pays comme le Nigéria et l'Éthiopie, mais il est en net recul dans la plupart des autres pays. Le rôle du secteur manufacturier dans le développement de l’économie africaine fait débat et multiples sont les points de vue. Les économistes comme Haussman, Velasco, mon collègue Bill Maloney ou plus récemment le think tank African Center for Economic Transformation dirigé par des économistes africains ont un rapport qui vient juste d’être publié. La question de la productivité des économies africaines est commune à tous ses points de vue.

C’est pourquoi, nous avons au niveau de la Banque mondiale un intérêt renouvelé pour l’enseignement supérieur universitaire et tout particulièrement le rôle des sciences. Aujourd’hui, seulement 25% des étudiants qui sortent des universités africaines ont une formation dans les sciences techniques, mathématiques et d’ingénierie. 

Secundo, le déficit en infrastructure particulièrement dans le secteur de l’énergie constitue également un obstacle qui devra être surmonté pour accroître le niveau de productivité des économies africaines. C’est la raison pour laquelle un accent tout particulier a été mis sur les secteurs de l’infrastructure et l’énergie dans les programmes que la Banque mondiale met en œuvre aujourd’hui en Afrique.

Revenons-en au développement récent des économies africaines. En 2014, la croissance du PIB de l’Afrique sub-saharienne devrait atteindre 5,2% et 5,4% en 2015 et 2016. Ces taux de croissance ne sont désormais plus l’exception en Afrique mais la norme.

Pourquoi l'Afrique croît-elle maintenant à de tels taux, alors qu’auparavant elle avait tant de mal à obtenir ce résultat?

[1] Nous savons qu'une partie de l'explication vient de l’évolution des prix des matières premières.

En 2000 environ la moitié des économies africaines était d'importants exportateurs de produits primaires. Des pays tels que l’Angola, le Tchad, la Guinée équatoriale, le Gabon et le Nigéria, doivent, en moyenne, plus de 92%  de leurs recettes d'exportation au pétrole. Et d’autres pays non pétrolier mais riches en ressources, tels que le Botswana, la Guinée, la Mauritanie, et la Sierra Leone doivent 50% de leurs revenus aux ressources naturelles. Nous devons donc reconnaître que l'Afrique a bénéficié, en partie, d’événements hors de son contrôle.

Mais ceci ne constitue qu’une partie de l’explication.

[2] Nous avons également constaté des progrès dans la gouvernance et la gestion macroéconomique, et ces éléments sont la cause profonde d’une plus forte croissance économique.

Les déficits budgétaires sont sous contrôle dans la plupart des pays et des mesures impressionnantes ont été prises pour maîtriser l'inflation. L'Afrique subsaharienne est en effet plus performante que les pays de l'OCDE. En 2013, la dette moyenne des gouvernements d’Afrique était de 33,9%, alors que celle des économies avancées était de 107,1%. Ces résultats ont été cruciaux pour instaurer une confiance dans les économies africaines et attirer d’importants investissements directs étrangers.

[3] L'amélioration de la gouvernance et le renforcement de la gestion macroéconomique ont contribué à faire de l'Afrique une destination pour les investisseurs étrangers. Je ne parle pas seulement de flux à court terme, mais des investissements directs qui se matérialisent parce que les investisseurs sont persuadés que les économies africaines continueront de croître dans les années à venir.

L'incertitude financière et le désendettement dans la zone euro ont entraîné une baisse des flux de capitaux privés vers les pays en développement d'environ 9%  en 2012. Et pourtant, la même année, l’Afrique a vu ces capitaux privés augmenter de plus de 3% pour atteindre un niveau record de 55 milliards de dollars. La dette publique africaine est de plus en plus considérée comme un actif capable d’offrir aux investisseurs des rendements solides ainsi qu’une diversification des risques dans des marchés financiers autres que ceux des pays développés. Et comme les gouvernements offrent une plus grande stabilité, les investisseurs internationaux se tournent vers le secteur privé africain.

On s’attend à ce que les investissements directs étrangers restent importants. Les IDE en Afrique ont augmenté de 16% en 2013, pour atteindre 43 milliards de dollars. Les IDE en Afrique devraient atteindre $ 56 milliards en 2015. Et bien que les industries extractives dominent encore les investissements « productifs », leur part est en baisse, ce qui reflète une augmentation des investissements dans les services, en particulier dans le secteur banquier, le transport, les télécommunications et l'eau.

C'est un très bon signe de confiance en l’économie africaine sur le long terme. C’est aussi le troisième moteur de cette amélioration de performance de l'Afrique ces dix dernières années, avec l’évolution des prix des produits de base et l'amélioration de la gestion économique. L’épargne étrangère est venue s’ajouter à l’épargne africaine qui reste, elle, plutôt faible.

L’investissement intérieur a également enregistré ces dernières années une solide progression. Tout cela contribue à financer un boom de l'investissement en Afrique. Et nous nous attendons à ce que ces tendances se poursuivent.

“Relever les défis”

Alors ... est-ce-que cette performance va continuer? Et pouvons-nous bâtir davantage sur cette performance?

À la Banque mondiale, notre analyse des perspectives de croissance de l'Afrique suggère que la plupart des signes sont bons, l'Afrique devant continuer à croître à environ 6% par an, sans compter l’Afrique du Sud où les perspectives de croissance sont malheureusement plus modérées (dans les 3%).

Peut-être plus important encore, il semblerait que certains des nuages sombres à l'horizon de l'économie mondiale – à savoir les préoccupations budgétaires de la zone euro ou la possibilité d'un ralentissement de la croissance très rapide de la Chine - ne viendront pas trop perturber la trajectoire des pays africains.

Pourquoi dis-je cela? La Banque a effectué une analyse de divers scénarios "de choc négatif" pour l'économie mondiale et pour l'Afrique en utilisant des techniques d'équilibre concurrentiel général.

L’impact d’une contraction du crédit dans les économies de la zone euro est estimé de l’ordre de 1% de la croissance africaine.  Un autre scénario calcule l’effet d’un changement soudain dans la direction des investissements chinois qui viendrait affecter la croissance mondiale et les prix des matières premières.  Une telle évolution pourrait refroidir les marchés des matières premières. Et, bien que de nouvelles découvertes de gisements miniers puissent limiter cet effet, nous devons  cependant envisager cette éventualité. Mais même dans ce cas-ci, notre modèle conclut que cette voie de transmission aurait moins d’impact sur l’Afrique. En bref, ces scénarios permettent d’estimer le risque d’impact négatif mais on est loin de friser le désastre. 

Bien sûr, il existe des défis et des risques spécifiques à l'Afrique. Mais la possibilité de mettre la performance économique de l'Afrique à un autre niveau, et de créer une véritable transformation de l'Afrique est bien réelle. Permettez-moi d’évoquer quelques risques domestiques africains, puis de vous présenter le côté plus optimiste.

“Atténuer les risques”

[1] Conflits.  Les événements récents au Mali ont montré avec quelle rapidité l'instabilité régionale peut affecter l'une de nos économies. Le Mali a porté sa croissance à 5,8% en 2010. En 2011, ses politiques et institutions ont été classées par la Banque comme beaucoup plus fortes que la moyenne régionale. Pourtant, en janvier 2012, le Mali a été victime de forces au-delà de son contrôle et son économie continue de se remettre de cette instabilité.

Mais la fragilité de nos pays africains ne se marque pas toujours par des conflits violents. Comme vous le savez trop bien, cette fragilité peut aussi se traduire par une forte instabilité politique. Depuis son indépendance, Madagascar a connu des crises politiques cycliques. Nous remarquons que  depuis la fin des années 1980, ces crises politiques sont précédées par des périodes d'accélération de la croissance économique. Il ressort clairement de l'expérience d'autres pays que la croissance économique en soi ne cause pas de crise politique, mais il semblerait que ces deux phénomènes soient liés à Madagascar.

Comment pouvons-nous, acteurs publics et du secteur privé en Afrique,  minimiser ces risques de crise qui déraillent le progrès?

En partie en faisant en sorte que la croissance soit partagée entre les différents segments de la population, et entre les régions. Elle ne peut être appropriée par un seul groupe. Ceci peut être réalisé notamment au travers l’amélioration des services d'infrastructure de base, de santé, d'éducation et des services sociaux pour les régions les moins développées. Dans la région du Sahel par exemple, on fournit aussi des solutions liées à une meilleure productivité agricole pour aider à renforcer la résilience à la désertification et la volatilité climatique accrue. Une grande partie du portefeuille de prêts de la Banque en Afrique vise à encourager exactement cela, en soutenant l'infrastructure, l'agriculture et les modèles innovants de fourniture de services couvrant l'éducation, la santé, et les filets de protection sociale.

Une deuxième approche pour réduire la fragilité et le conflit est de répondre rapidement et efficacement lorsque les conflits menacent. Le Rapport sur le développement mondial 2011 centré sur les situations fragiles et d’après-conflits, met l'accent sur l'importance de réagir rapidement pour rétablir la confiance, et se concentrer sur le renforcement des institutions qui assurent la sécurité des citoyens, la justice, et l'emploi, avec un accent particulier sur les jeunes. La Banque a ouvert un nouveau bureau central à Nairobi qui cherche à adapter nos solutions de développement dans des contextes fragiles et d’après-conflits, en s'appuyant sur l'analyse du rapport sur le développement mondial, et d’autres.

[2] Un deuxième risque est lié au plus grand goulot d'étranglement de l'infrastructure en Afrique, à savoir le secteur de l'énergie. La question de l’énergie doit être abordée rapidement et de manière adéquate pour ne pas devenir une contrainte au progrès du continent encore plus grande que ce que nous connaissons aujourd'hui. 

Une étude récente sur certains pays africains a estimé le coût économique des pannes d'électricité  à plus de 5% du PIB par an pour chacun de ces pays. Trente pays d'Afrique font face à des interruptions régulières des services énergétiques. L’Afrique compte environ 80 GW de capacité de production installée et possède un potentiel hydroélectrique de 45 GW, 15 GW de potentiel géothermique, d'importantes réserves de gaz naturel, et, à plus long terme, un énorme potentiel éolien et solaire.

Le défi consiste à encourager et capter l'investissement privé pour augmenter les niveaux actuels qui ne génèrent que 1 à 2 GW en capacité génératrice additionnelle par an, alors que plus de 6-7 GW sont nécessaires.

Selon les projections actuelles, moins de 60% des Africains auront de l'électricité dans leurs maisons d’ici 2030 et les besoins d'investissement non satisfaits sont estimés à plus de 40 milliards de dollars par an. Les investissements privés énergétiques en Afrique représentent 1% du total dans les pays en développement. Il est clair que cela ne suffit pas et pour que cela se concrétise, nous avons besoin de mettre l'accent sur les obstacles réglementaires, la performance des entreprises publiques et les financements innovants intégrant des garanties et d'autres caractéristiques afin d’élargir l'investissement privé.

[3] Un troisième défi est lié à la capacité des institutions budgétaires et au manque de transparence, qui pourraient faire dérailler les progrès accomplis à ce jour, si ces questions ne sont pas traitées. Certains pays connaissent une croissance élevée tel que 8%  sur une décennie, doublant presque la taille de ces économies. Pourtant, ces pays n’ont pu réduire leur pauvreté. C’est un défi encore plus important dans les pays dont la croissance est basée sur les matières premières. Trois éléments méritent d’être mentionnés:

  1. La transparence dans la comptabilité des recettes pétrolières dans les budgets de l'État et des États fédéraux.
  2. Éviter les cycles de surchauffe amplifiés par les dépenses budgétaires pro-cycliques.
  3. Augmenter les dépenses publiques favorables aux pauvres (par exemple, en réduisant les subventions pétrolières qui favorisent les groupes les plus riches de la société au profit de paiements monétaires directs ciblés pour les plus pauvres).

Bien entendu, aucune de ces mesures politiques n’est facile à mettre en œuvre, et lorsque ces mesures sont combinées, la tâche est encore plus difficile. Pourtant, aussi difficile qu’elle soit, il s’agit pourtant de la voie  à suivre dans beaucoup de nos pays.

Nous devons être clairs sur la persistance d’un danger: certains pays africains pourraient perdre la manne des ressources naturelles et finir, comme par le passé, non pas avec un héritage d’actifs mais de dettes.

L’allégement de la dette combiné avec des revenus des ressources naturelles - actuels ou futurs - ont rendu un grand nombre de gouvernements de nos pays plus solvables que jamais. Mais cela crée aussi des risques et nécessite une gestion économique prudente. Une analyse récente de la Banque a montré que pour huit des pays africains qui ont bénéficié des initiatives pour les pays pauvres très endettés (PPTE) et multilatérales d'allégement de la dette, il n’a fallu que quatre ans pour augmenter le ratio de la dette publique au PIB au tiers des niveaux d'avant-allègement. D'autres ont mieux fait. Le principal défi ici est donc de renforcer les grandes institutions de la nation pour éviter les pièges des dépenses publiques indisciplinées et sous-productives.

“Les clés pour une vraie transformation ”

Si l'Afrique parvient à atténuer les trois principaux risques dont j’ai parlé – le risque de conflit, les contraintes d'infrastructures clés, et la transparence budgétaire – elle aura la chance de connaître une transformation encore plus profonde que celle de la dernière décennie. Permettez-moi de vous dire pourquoi j’en suis convaincu.

[1] La première raison est que nous assistons à une plus grande responsabilisation politique. Il existe de nombreux exemples positifs de transitions politiques africaines démocratiques au cours des dernières années: le Ghana a récemment connu une transition démocratique calme, la Sierra Leone a également enregistré une bonne performance selon tous les observateurs internationaux, et mon propre pays, le Sénégal constitue un autre bon exemple. Ceci est de plus en plus la norme et non l'exception en Afrique, et tous les bénéfices ne se font pas encore ressentir en termes économiques.

[2] Deuxièmement, l'Afrique doit encore récolter les fruits de sa structure démographique jeune et profiter de l'émergence d'une nouvelle et puissante classe moyenne.

En 2015, 61% des Africains auront moins de 25 ans; d’ici 2035, cette proportion sera toujours de 56%: cela représente une énorme opportunité de croissance vu que ces jeunes populations entament leurs années productives. L’Asie du Sud enregistre une tendance inverse puisque  48% de la population aura moins de 25 ans en 2015, mais ce ratio passera à 39% d'ici 2035, augmentant la charge sur les jeunes devant pourvoir aux besoins d’une population plus âgée.

Ce phénomène démographique souligne également la nécessité de s'assurer que les jeunes reçoivent non seulement une éducation mais surtout une éducation de meilleure qualité et mieux adaptée au monde du travail que ce qu’offrent la plupart de nos pays aujourd'hui.

L'émergence, ces dernières années, d'une importante classe moyenne dans de nombreuses sociétés africaines est tout aussi importante. Cela signifie que les entreprises africaines ne doivent pas seulement exporter mais peuvent aussi produire pour leurs marchés intérieurs qui sont en pleine croissance. Ailleurs, cette émergence a été un facteur non seulement de croissance mais aussi de transformation fondamentale de la société, comme au Brésil par exemple.

[3] Cela met en valeur aussi une autre opportunité qui est l'intégration économique du continent africain. Un récent rapport de la Banque mondiale intitulé « Défragmenter l’Afrique" a montré l'énorme potentiel d’une élimination des obstacles tarifaires et non tarifaires en Afrique. L'incidence de ces obstacles pèse le plus lourdement sur les pauvres et sur les femmes, et empêche les pays d'exploiter les opportunités de diversification des exportations – au-delà d’une gamme étroite de produits primaires. Le commerce régional peut jouer un rôle clé dans la création d’emplois qui sont nécessaires pour les jeunes populations d’Afrique.

Conclusion

En conclusion, permettez-moi de revenir à la question soulevée au début, soit le rôle des ressources naturelles dans la résurgence de l'Afrique. Certains peuvent présenter ce facteur comme une limitation possible mais nous pouvons examiner le rôle des ressources naturelles d'une autre manière. La nouvelle technologie de cartographie permet maintenant de générer une image beaucoup plus précise des ressources minérales souterraines. Les premiers résultats des enquêtes les plus récentes suggèrent qu'il est possible que nous n’exploitions qu’un dixième du total des ressources pétrolières et minérales de l'Afrique. En d'autres termes, ce qui est le moteur de la croissance d'aujourd'hui peut être un moteur de croissance pour les décennies à venir.

Cela créera également de nouveaux défis. Nous devons transformer ces ressources en capital humain, en emplois, en opportunités, et en bien-être  pour les peuples d'Afrique.

C'est pourquoi la Banque mondiale concentre une grande partie de ses efforts sur le renforcement des capacités des pays afin qu’ils puissent bénéficier d’une meilleure exploitation des ressources naturelles, négocier avec les sociétés d'exploration (nous avons un nouveau fonds dédié à ce sujet), grâce à des initiatives de transparence comme l'ITIE, jusqu’à la mise en place de filets sociaux équitables et efficaces.

Donc, si les gouvernements africains continuent de renforcer leur gouvernance au profit des populations, si nous pouvons exploiter la transition démographique en renforçant les programmes d'éducation et de formation et créer des emplois via la croissance économique, nous avons la perspective d'une Afrique plus forte qui pourra non seulement échanger avec le reste du monde, mais aussi au sein du continent. Cela représenterait une nouvelle étape de développement de l'Afrique, de nouvelles opportunités pour les investisseurs africains, et une véritable transformation de l'Afrique.

Misaotra (merci).


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