Le nombre de personnes respirant un air très pollué peut être réduit de moitié avec des politiques appropriées
WASHINGTON, 25 mars 2025 — Selon une nouvelle publication de la Banque mondiale, le nombre de personnes exposées à des niveaux dangereux de pollution atmosphérique pourrait être réduit de moitié d’ici à 2040 grâce à des mesures ciblées. L’étude rappelle que la pollution de l’air extérieur tue environ 5,7 millions de personnes chaque année et que 95 % de ces décès se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. En raison de ses effets sur la santé, des pertes de productivité et d’une espérance de vie réduite, la pollution atmosphérique coûte à l’économie mondiale près de 5 % de son PIB.
Intitulé « Accélérer l’accès à un air pur sur une planète vivable », le nouveau rapport montre comment l’action publique pourrait permettre de réduire considérablement le nombre de personnes exposées à des niveaux élevés de concentration en particules fines (ou PM2,5, dont le diamètre est inférieur ou égal à 2,5 microns). Sachant que, à l’échelle mondiale, la pollution de l’air extérieur provient essentiellement des activités humaines, il est possible de réduire ces particules nocives pour la santé en procédant à des changements de politique dans les secteurs les plus polluants : agriculture, développement urbain, transport et industrie, mais aussi cuisine et chauffage résidentiels. Dans certaines régions du monde, cependant, les poussières du désert constituent une source naturelle importante de particules fines.
« L’amélioration de la qualité de l’air est un impératif urgent tant sur le plan sanitaire qu’économique, souligne Axel van Trotsenburg, directeur général senior de la Banque mondiale. La bonne nouvelle, c’est que les solutions existent et qu’elles sont à notre portée. En nous concentrant sur les secteurs qui ont le plus d’impact et en actionnant les leviers que constituent la volonté politique, les données et les financements, nous pouvons parvenir à un air plus pur et plus sain de notre vivant. »
Les mesures qui permettent d’atteindre plusieurs objectifs — comme celles visant à soutenir l’indépendance énergétique ou à réduire les émissions tout en luttant contre la pollution atmosphérique — offrent en particulier des solutions d’un bon rapport coût-efficacité. Le rapport chiffre les retombées économiques de ces politiques intégrées de gestion de la qualité de l’air à 2 400 milliards de dollars à l’horizon 2040. Il met en outre l’accent, pour une lutte efficace, sur la nécessité d’une coopération à l’échelle des bassins atmosphériques (ou « bassins d’air »), selon une approche qui tienne compte des déplacements des polluants sur de vastes zones transfrontières.
Le rapport met en avant trois axes d’action prioritaires à l’intention des responsables publics : renforcer la gouvernance, améliorer les données sur la qualité de l’air et compléter les ressources publiques par des investissements privés.
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