WASHINGTON, 8 mars 2024 - La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui une enveloppe de dons d’un montant de 40 millions de dollars de l’IDA* en faveur du projet AICCRA (« Accélérer l’impact de la recherche climatique du CGIAR** en Afrique »). L’apport de ces fonds supplémentaires marque une étape importante pour la promotion de technologies agricoles climato-intelligentes et le renforcement indispensable de la résilience climatique et de la sécurité alimentaire en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Mali, au Sénégal en Zambie.
Ces nouveaux financements, qui seront alloués aux centres du CGIAR par le biais du Centre international d’agriculture tropicale (CIAT), faciliteront la validation et la diffusion de techniques et méthodes adaptées aux enjeux du changement climatique dans les pays bénéficiaires, lesquels recouvrent diverses zones agroécologiques vulnérables aux effets des dérèglements du climat. Ils permettront de fournir aux agriculteurs et aux éleveurs des outils pour anticiper les évènements climatiques et s’y préparer plus efficacement, tout en bénéficiant d'un meilleur accès à des services météorologiques directement associés à des mesures d’intervention concrètes. Les populations locales seront ainsi mieux à même de protéger leurs moyens de subsistance, mais aussi l’environnement.
« Nous sommes résolument attachés à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires pour que les agriculteurs et les autres acteurs concernés bénéficient de solutions innovantes face aux défis posés par le changement climatique, déclare Chakib Jenane, directeur régional de la Banque mondiale pour le développement durable. Il est essentiel d’investir dans une agriculture climato-intelligente pour améliorer durablement la sécurité alimentaire et le développement économique. »
Le projet AICCRA vise à renforcer les capacités des pouvoirs publics, des organisations régionales, des agriculteurs et plus généralement de l’ensemble des parties prenantes et à améliorer l’accès — et le recours — à des services d’information climatique et des technologies agricoles climato-intelligentes éprouvées en Afrique. Les fonds additionnels approuvés aujourd’hui viendront financer le développement à plus grande échelle d’activités clés, notamment la production et le partage de connaissances, le renforcement des partenariats pour la prestation de services et la validation d’innovations agricoles dans le cadre d’expériences pilotes. Enfin, et non des moindres, il soutiendra la création d’un pôle régional pour les engrais et la santé des sols en Afrique de l’Ouest, dans le but d’améliorer la fertilité agricole et la résilience climatique à long terme dans la sous-région.
En plus de l’engagement de la Banque mondiale, d’autres partenaires ont fait part de leur volonté de soutenir le projet AICCRA. La Fondation Bill et Melinda Gates prévoit ainsi de fournir un financement parallèle de 18,8 millions de dollars à l’appui du projet pour un impact plus important. En outre, l’Office chérifien des phosphates (OCP) apportera 5 millions de dollars en soutien au nouveau pôle dédié à la fertilité des sols.
« Ces efforts concertés témoignent d’un engagement commun à relever les défis que posent le changement climatique et la dégradation des sols en Afrique, souligne Boutheina Guermazi, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique et le Moyen-Orient à la Banque mondiale. Les répercussions du changement climatique sur la sécurité alimentaire en Afrique nécessitent des solutions régionales et des partenariats solides pour obtenir des effets durables et réduire la pauvreté sur une planète vivable. »
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 76 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
** Le CGIAR (a) est un partenariat mondial d’organisations internationales engagées dans des travaux de recherche visant à réduire la pauvreté rurale, à accroître la sécurité alimentaire, à améliorer la santé humaine et la nutrition, et à garantir une gestion durable des ressources naturelles.
Contacts :
- À Washington : Caitlin Berczik, cberczik@worldbank.org
- À Accra : Kennedy Fosu, kfosu@worldbank.org
- À Addis-Abeba : Gelila Woodeneh, gwoodeneh@worldbank.org
- À Bamako : Edmond Badge Dingamhoudou, edingamhoudou@worldbank.org
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- À Nairobi : Vera Rosauer, vrosauer@worldbank.org
- À Lusaka : Carlyn Hambuba, chambuba@worldbank.org