RIYAD, 24 octobre 2023 — La Banque mondiale a annoncé aujourd'hui un nouveau partenariat avec la Banque islamique de développement dans le but d'avoir un impact positif et d'améliorer la vie des populations du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
Le récent partenariat, dévoilé à Riyad par le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, et le président de la Banque islamique de développement, le Dr. Muhammad Sulaiman Al Jasser, s'inscrit dans la lignée du nouveau modèle de développement de la Banque mondiale. Ce modèle exprime la volonté de réimaginer les partenariats qui favorisent la coordination à l'échelle mondiale, impulsent des transformations et renforcent leur impact.
« La Banque mondiale cherche activement de nouveaux partenaires et œuvre à réinventer les partenariats. Notre objectif est d'apporter une intention délibérée à ce qui a souvent été le fruit du hasard : la coopération. Nous reconnaissons que les résultats ne se manifesteront pas instantanément, mais en travaillant ensemble, notre impact dépassera largement ce que nous pourrions accomplir individuellement. C'est pourquoi ce partenariat avec la Banque islamique de développement a le potentiel de produire une transformation significative. », a déclaré le président de la Banque mondiale, Ajay Banga.
Par le biais de cette collaboration, la Banque mondiale et la Banque islamique de développement conjuguent leurs efforts pour accélérer les initiatives visant à améliorer la gestion des ressources en eau, en énergie et en alimentation, tout en faisant face aux menaces persistantes liées au changement climatique et à la vulnérabilité. De plus, elles visent à renforcer les compétences des femmes et des jeunes pour favoriser leur intégration sur le marché du travail et leur participation active à la révolution numérique. En outre, elles s'efforcent de stimuler le commerce et la coopération à la fois à l'échelle régionale et transfrontalière.
Ce partenariat vise à appuyer des initiatives conjointes pouvant engendrer jusqu'à 6 milliards de dollars de financements d'ici 2026. Dans cette optique, la MIGA, l'entité de la Banque mondiale spécialisée dans l'assurance contre les risques politiques, travaillera en étroite collaboration avec la Banque islamique de développement pour atténuer ces risques politiques. En parallèle, la Société Financière Internationale de la Banque mondiale s'emploiera activement à attirer davantage d'investissements du secteur privé.
« Comme dit l’adage, ensemble, on va plus loin, a déclaré le président de la Banque islamique de développement, Muhammad Al Jasser. Alors que nos pays membres continuent d’être confrontés à des crises qui se combinent dans un contexte mondial de plus en plus incertain, les banques multilatérales de développement sont appelées à agir ensemble. En signant aujourd’hui un partenariat tourné vers l’avenir, la Banque islamique de développement et la Banque mondiale passent de la parole aux actes, animées d’un sentiment d’urgence et d’une détermination renouvelés pour donner perspectives et espoir aux populations que nous servons. »
L'accord a été formellement entériné lors de la Future Investment Initiative, un événement mondial rassemblant des leaders d'entreprises, des acteurs politiques, des investisseurs et des entrepreneurs.
Ce nouvel accord s'inscrit dans la continuité des efforts déterminés de la Banque mondiale visant à renforcer et à repenser les partenariats. En août, un partenariat avec la Banque interaméricaine de développement a été lancé, mettant l'accent sur des enjeux tels que la déforestation en Amazonie, la résilience face aux catastrophes naturelles et la réduction de la fracture numérique en Amérique latine et dans les Caraïbes. De plus, lors des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international de ce mois-ci, neuf banques multilatérales de développement ont annoncé un plan de travail ambitieux visant à augmenter les financements, intensifier les efforts collectifs pour lutter contre le changement climatique, améliorer la coordination au niveau des pays, renforcer le cofinancement et encourager l'engagement du secteur privé.