PARIS, 22 juin 2023—Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé aujourd’hui la création d’un « laboratoire de l'investissement privé », qui vient concrétiser un engagement visant plus largement à mettre au point et déployer rapidement à grande échelle des solutions qui permettront d’éliminer les obstacles à l’investissement privé dans les marchés émergents.
Les économies émergentes et en développement ont besoin de milliers de milliards de dollars d’investissements par an pour progresser vers leurs objectifs climatiques et faire face aux menaces liées aux dérèglements du climat tout en luttant contre la pauvreté. Face à l’ampleur d’un tel défi, le secteur privé est appelé à jouer un rôle important aux côtés du Groupe de la Banque mondiale et des autres institutions de développement.
Le Groupe de la Banque mondiale se lance dans ce chantier avec diligence et détermination, en dirigeant ses capacités de leadership, ses connaissances et ses ressources vers l’obtention de résultats tangibles. Les travaux du nouveau laboratoire mettront l’accent sur le financement de la transition, en se concentrant dans un premier temps sur les énergies renouvelables et les infrastructures énergétiques. Ils s’inscriront dans la continuité des activités déjà engagées par la Banque mondiale en vue d’éliminer les obstacles existants et s’attacheront à privilégier des axes d’action pouvant être mis en œuvre rapidement.
Le groupe de travail sera chargé d’exploiter de nouvelles approches et recommandations susceptibles de porter les efforts de mobilisation de capitaux aux niveaux nécessaires : comment améliorer les structures de financement, mieux aligner le Groupe de la Banque mondiale sur les besoins propres à la mobilisation de financements privés, équilibrer et répartir les risques entre les investisseurs, forger de nouveaux partenariats et plus généralement mieux catalyser les investissements privés ?
Le président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga, a annoncé cette nouvelle initiative à l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, aux côtés des deux coprésidents du laboratoire, Mark Carney et Shriti Vadera.
Mark Carney exerce actuellement les fonctions d’envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l'action climatique et de coprésident de l’Alliance financière de Glasgow pour la neutralité carbone (GFANZ). Ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre et de la Banque du Canada, il préside le gestionnaire d’actifs alternatifs Brookfield Asset Management, où il est également responsable du développement des investissements en faveur de la transition. Shriti Vadera préside actuellement la compagnie d’assurances et de gestion d’actifs Prudential plc, dont les activités sont axées sur l’Asie et l’Afrique. Ancienne présidente de la banque Santander UK, elle a travaillé à l’intersection du monde de l’entreprise, de la finance, du développement et des politiques publiques pendant près de quarante ans, notamment en tant que ministre du gouvernement britannique.
Le laboratoire sera constitué de leaders de la finance privée et de hauts dirigeants d’entreprise aguerris au financement, à l’investissement et au monde des affaires dans les marchés émergents et les économies en développement. Sa composition sera annoncée dans les prochaines semaines. Les membres du laboratoire travailleront en étroite collaboration avec des experts issus d’instances gouvernementales, d’organismes réglementaires et d’organisations de la société civile, dans l’ensemble des régions du monde et tous les secteurs.
Le laboratoire se réunira régulièrement et rendra compte de ses travaux au président du Groupe de la Banque mondiale, ainsi qu’à son équipe de direction composée d’Axel van Trotsenburg, Hiroshi Matano, Anna Bjerde et Anshula Kant. Le directeur général de la Société financière internationale, Makhtar Diop, sera chargé de la supervision de la coordination et de la liaison au sein du Groupe de la Banque mondiale.
Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale : « Le Groupe de la Banque mondiale, les gouvernements et les institutions multilatérales tentent depuis des années de mobiliser des investissements privés significatifs dans les marchés émergents, sans y parvenir complètement. Devant l’urgence, l’ampleur et l’imbrication des défis à relever, nous devons changer de méthode, et le Groupe de la Banque mondiale a un rôle central à jouer dans cette démarche en faisant en sorte que ses ressources, son pouvoir fédérateur et ses connaissances parviennent à mobiliser plus efficacement les capitaux privés. »
Mark Carney, envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l'action climatique et coprésident de la GFANZ : « Le volume des investissements dans les marchés émergents et les économies en développement doit être multiplié par quatre. La poursuite du statu quo est vouée à l'échec. Les institutions publiques peuvent et doivent faire davantage pour mobiliser des financements privés, et les acteurs privés de la finance doivent travailler avec les partenaires de développement pour créer des instruments de financement mixte qui peuvent rapidement monter en puissance. Aussi faut-il se féliciter de la création, par la Banque mondiale, du Laboratoire pour les investissements du secteur privé, qui permettra de réunir acteurs de la finance, banques multilatérales de développement et institutions de financement du développement. Je salue l’initiative d’Ajay et je me réjouis à la perspective de travailler avec lui et Shriti Vadera pour promouvoir cette contribution essentielle au financement d’une transition indispensable pour notre planète et ses habitants. »
Shriti Vadera, présidente de Prudential plc : « Je me réjouis qu’Ajay Banga se donne pour priorité de réfléchir à la manière dont la Banque mondiale peut mobiliser et réunir des financements privés en direction de biens publics mondiaux comme la transition climatique, la croissance et la réduction de la pauvreté, et qu’il porte toute son attention aux résultats, pour passer des promesses et des engagements à leur réalisation concrète. C’est pourquoi je suis honorée de travailler avec lui, aux côtés de Mark Carney et, je l'espère, de nombreux autres collègues des secteurs public et privé, pour tenter de changer les choses et d’avoir un impact réel sur le terrain. »
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