WASHINGTON, 25 avril 2023 – Soutenir le gouvernement de Madagascar pour parvenir à une croissance inclusive et résiliente grâce à davantage d'opportunités d'emploi, de meilleurs résultats en matière de capital humain et de résilience face aux chocs sont des éléments clés du nouveau Cadre de partenariat pays (CPF) 2023-2027 du Groupe de la Banque mondiale (GBM) pour Madagascar, approuvé aujourd'hui par le Conseil d'administration.
Le nouveau CPF quinquennal est axé sur trois résultats de haut niveau : (i) améliorer les opportunités d'emploi par une action transformatrice, (ii) rendre la croissance plus inclusive en remédiant aux faiblesses et aux inégalités dans la prestation des services publics, en particulier dans les soins de santé et l'éducation, et en réduisant les inégalités spatiales et entre les sexes, et (iii) créer une résilience aux chocs susceptibles d'inverser les améliorations de la croissance ou d'aggraver les inégalités socio-économiques.
Malgré de vastes ressources, Madagascar doit relever des défis qui ont entravé son développement à long terme. Le taux de pauvreté est resté à 75,2 % en 2022. Les investissements inégaux dans le capital physique et humain, la baisse de la productivité associée à une stagnation de transformation structurelle dans l'économie et la vulnérabilité aux chocs sont les contraintes les plus importantes pour le développement de Madagascar. Des problèmes de gouvernance omniprésents ont empêché des progrès significatifs en matière de réforme. Chacune de ces contraintes continue à limiter les perspectives d'un développement à grande échelle, la crise induite par le COVID et la famine dans le sud ne faisant qu'accroître leur importance.
« Madagascar est à la croisée des chemins pour transformer ses défis de développement en une opportunité de trouver une voie pour sortir de sa situation difficile. La réduction de la pauvreté à Madagascar nécessitera une période soutenue de croissance inclusive robuste s'étendant sur plusieurs années, qui permettrait au pays d'accumuler des actifs et de construire une base solide pour sa transformation économique. Des progrès ne sont possibles que si l'appropriation politique du programme de réforme est renforcée et que le sort des populations pauvres et vulnérables est placé au centre du débat politique », a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar. « Ce CPF s'inscrit dans la continuité de l'engagement à long terme du Groupe de la Banque mondiale envers Madagascar et, grâce à cette nouvelle stratégie de partenariat, nous espérons être en mesure d'aider davantage le pays à accroître sa croissance à long terme en développant le capital humain et les actifs physiques tout en renforçant la résilience aux chocs afin de sortir le pays du piège de la pauvreté. »
« Un secteur privé fort est essentiel pour une croissance économique durable, la création d'emplois, l'inclusion financière et la réduction de la pauvreté à Madagascar », a déclaré Marcelle Ayo, responsable des opérations de l'IFC pour Madagascar. « En tant que membre du Groupe de la Banque mondiale, l'IFC est un partenaire de longue date du gouvernement malgache et de son secteur privé, et nous nous appuierons sur le nouveau CPF pour accélérer notre stratégie de financement et de services de conseil afin d'améliorer d'urgence l'accès au financement pour les petites entreprises, de relever les défis en matière d'infrastructures, de renforcer le capital humain et de développer la résilience économique. »
Les interventions prioritaires du nouveau CPF mobiliseront des investissements pour accélérer la transformation économique et spatiale, renforcer le capital humain et la résilience des pauvres afin d'améliorer leurs moyens de subsistance, et renforcer les mécanismes de contrôle et l'engagement des citoyens. Ce CPF élargira les programmes et les financements dans les domaines qui ont donné de bons résultats (nutrition, protection sociale, série des pôles de croissance). Il se concentrera également sur deux secteurs majeurs (l'énergie et les télécommunications), sur l'adoption d'une approche de maximisation du financement du développement et sur des équipes de mise en œuvre conjointes de l’IFC et de la Banque mondiale. En outre, ce nouveau CPF utilisera des approches innovantes telles que la méthodologie de l'indice de ciblage des projets pour concentrer le programme dans les zones à haut niveau de pauvreté et le long des corridors de croissance, et l'approche du filtre de gouvernance pour souligner l'importance critique des questions de gouvernance dans l'ensemble du portefeuille.
S'appuyant sur le diagnostic systématique du pays (SCD) et le diagnostic du secteur privé du pays (CPSD), ce CPF tient également compte de larges consultations avec le gouvernement, les partenaires du développement, le secteur privé, la société civile et le monde universitaire.