WASHINGTON, 31 mars 2023 — La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 70 millions de dollars en faveur du Programme d'accélération des réformes de la gouvernance institutionnelle pour des services durables en République du Congo. Le financement se compose d’un prêt de 45 millions de dollars de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD)* et d’un crédit de 25 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)**.
Le programme AGIR vise à accroître l’efficacité de la mobilisation des ressources nationales et de la gestion des dépenses, en mettant plus particulièrement l’accent sur les secteurs de la santé et de l’éducation.
« Avec le Programme AGIR, la Banque mondiale soutiendra la mise en œuvre des réformes engagées par le gouvernement en matière de gestion des finances publiques. Il s'agira en particulier de consolider la gouvernance et les capacités institutionnelles afin d'améliorer les services fournis à la population, en favorisant une meilleure gestion des finances publiques et en renforçant la viabilité budgétaire, explique Korotoumou Ouattara, représentante résidente de la Banque mondiale en République du Congo. Ce projet est pleinement en accord avec les objectifs du Plan national de développement 2022-2026, visant à créer les conditions d’une croissance économique diversifiée et inclusive. »
Le Programme AGIR se subdivise en deux composantes : un financement axé sur les résultats (PforR) de 55 millions de dollars et un financement de 15 millions de dollars alloué au titre d’une assistance technique. Il appuiera l’obtention de résultats pour : i) accroître la mobilisation des ressources intérieures et ii) moderniser la gestion des finances publiques, avec notamment l’introduction d’un budget de programmation. Le deuxième domaine d’intervention portera sur des réformes essentielles de la gestion des finances publiques qui permettront d'améliorer la fourniture de services dans des secteurs clés comme l’éducation et la santé. L’enveloppe allouée au titre d’un financement de projet d’investissement (IPF) fournira un soutien complémentaire sous forme d’assistance technique aux domaines couverts par le financement PforR.
Parmi les instruments offerts par la Banque mondiale, le programme PforR apparaît comme l’instrument le plus efficace pour renforcer la gouvernance en République du Congo. Il permettra, en premier lieu, de mettre l’accent sur des résultats qui témoignent d’un véritable changement pour le renforcement et le fonctionnement des systèmes de gestion des finances publiques, ainsi que d'établir les liens nécessaires en vue de meilleurs résultats dans la qualité des services. Il instaurera par ailleurs un cadre pour le suivi des résultats et le rendre compte qui permettra de traduire le soutien de haut niveau apporté aux réformes de la gestion des finances publiques, en une incitation concrète à l'action et à la responsabilisation.
Les principaux résultats attendus sont les suivants : i) une efficacité accrue dans la mobilisation des recettes en s'attachant à moderniser les administrations fiscales et douanières, créer plus de synergies entre les différentes administrations responsables de la perception des recettes, recourir davantage aux systèmes fiscaux numériques et renforcer l'éthique de responsabilité et la transparence dans les industries extractives afin d'améliorer le recouvrement des recettes, et ii) une gestion plus efficace des dépenses grâce à des améliorations en matière d'établissement du budget, d’affectations budgétaires, d’investissement public, d’exécution du budget, de passation des marchés publics et de contrôle des ressources publiques. Le deuxième domaine d’intervention met plus particulièrement l’accent sur les fournisseurs de services de première ligne dans les secteurs de la santé et de l’éducation, et vise notamment à améliorer l’allocation des ressources et les décaissements. Les interventions proposées permettront de renforcer l’efficacité des dépenses, de mieux aligner le budget sur la performance et d’améliorer le versement des subventions de fonctionnement affectées à ces prestataires.
* La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) est une « coopérative » mondiale qui appartient à ses 189 États membres. Première banque de développement du monde, la BIRD appuie la mission du Groupe de la Banque mondiale en fournissant des prêts, des garanties, des produits de gestion des risques et des services de conseil destinés aux pays à revenu intermédiaire et aux pays à faible revenu solvables, tout en assurant la coordination des actions menées pour faire face aux défis de portée régionale ou mondiale. Créée en 1944 pour aider l’Europe à se reconstruire au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la BIRD est l’une des institutions composant la Banque mondiale, aux côtés de l’Association internationale de développement (IDA), qui se consacre aux pays les plus pauvres. La BIRD et l’IDA œuvrent en étroite collaboration avec les trois autres institutions du Groupe de la Banque mondiale, ainsi qu’avec les pouvoirs publics et le secteur privé des pays en développement, afin de réduire la pauvreté et de favoriser le partage de la prospérité.
** L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 76 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.