WASHINGTON, 25 mars 2022 — La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un montant total de 400 millions de dollars pour améliorer la connectivité, la résilience et la gestion des routes principales dans certaines zones rurales de Madagascar, notamment dans le Sud. Le projet Connecter Madagascar pour une Croissance Inclusive se compose d'un crédit de 200 millions de dollars et d'un don de 200 millions de dollars qui aideront le pays à améliorer l'accès des communautés rurales aux opportunités sociales et économiques. Le projet Connecter Madagascar pour une Croissance Inclusive, ainsi que les projets en cours Appui à la connectivité des transports et Développement durable du secteur routier de Madagascar, soutiennent la vision du gouvernement de développer le secteur des transports en utilisant une approche intégrée à long terme et multimodale.
« La Banque mondiale a considérablement augmenté ses investissements dans le secteur des transports et de la connectivité au cours des deux dernières années, car nous sommes convaincus qu'une meilleure connectivité des transports est la clé du développement économique et social de Madagascar », a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar. « En mettant l'accent sur le Sud, nous espérons que ce projet contribuera à revitaliser le développement de cette région qui a longtemps souffert de l'isolement et des épisodes récurrents de sécheresse. »
Ce projet financera la réhabilitation et le revêtement d'un tronçon de 100 km de la RN31 entre Mangoaka et Bealalana et de 400 km de la RN10. Le projet soutiendra également l'entretien d'environ 500 km de routes locales à proximité de la RN10 et de la RN31 pour atteindre les communautés rurales adjacentes. La réhabilitation de la RN10 et des routes locales associées permettra un accès fiable tout au long de l'année à la partie sud du pays qui est la plus touchée par l'insécurité alimentaire, tandis que la réhabilitation de la RN31 et des routes locales associées permettra de désenclaver une région agricole clé dans le nord-ouest du pays.
La construction des routes est cruciale et leur entretien l’est tout autant pour leur durabilité, d'où l'importance d'institutions indépendantes et bien gérées dans le secteur routier. Ce nouveau projet vise également à renforcer ces dernières. Le projet pilotera également des micro-entreprises, des contrats basés sur la performance et d'autres programmes d'entretien communautaires afin d'assurer rapidement les réparations des routes locales, une meilleure réalisation des infrastructures pour la connectivité du dernier kilomètre et la création d'opportunités d'emploi, en particulier pour les femmes et les jeunes.
Des interventions complémentaires seront également prévues pour optimiser l'utilisation et les avantages des routes dans ces zones rurales. Par exemple, des kiosques d'information reliés à l'internet seront installés pour contribuer au développement rural et remédier aux asymétries d'information liées aux prix du marché agricole et aux prévisions météorologiques. D'autres activités comprennent des installations de stockage pour l'eau et les produits, ainsi que des travaux communautaires visant à améliorer d'autres infrastructures rurales sélectionnées, notamment des trottoirs, des pistes cyclables et des ponts pour les piétons (et le bétail) le long des chemins.
« Le projet vise à fournir un accès routier fiable aux marchés et aux services dans certaines des régions les plus pauvres de Madagascar, tout en intégrant des caractéristiques permettant de maximiser les avantages socio-économiques de ces routes pour les communautés rurales adjacentes », a déclaré Ziad Nakat, spécialiste principal des transports à la Banque mondiale pour Madagascar. « Il s'agit du troisième projet préparé au cours des deux dernières années pour soutenir un développement holistique du secteur des transports dans le pays. »
Avec l'ajout de ce nouveau projet, le programme d’investissement de la Banque mondiale pour les routes et le transport à Madagascar s'élève maintenant à 740 millions de dollars. La Banque est également engagée dans un dialogue politique avec le gouvernement concernant les réformes des principaux modes de transport tels que les chemins de fer, les ports, le transport urbain et l'aviation.