WASHINGTON, le 2 décembre 2021 – La Banque mondiale a approuvé le 30 novembre 2021 un crédit de l'Association Internationale de Développement (IDA)* d'un montant de 200 millions de dollars pour soutenir la production agricole du Cameroun dans la vallée de la Logone, située dans la région de l'Extrême-Nord et qui fait partie du bassin du lac Tchad.
Le projet Valorisation des Investissements dans la Vallée du Logone (VIVA Logone) vise spécifiquement à (i) soutenir la sécurité hydrique régionale et la gouvernance des ressources en eau, principalement à travers la réhabilitation des infrastructures d'irrigation et de drainage et l'appui aux associations d'usagers de l'eau, (ii) promouvoir la production agricole et agroalimentaire, et (iii) mettre en œuvre un plan de transformation de la SEMRY (Société d'expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua) et renforcer les services publics.
Le projet bénéficiera à différents groupes de personnes pauvres : les agriculteurs pauvres, en particulier les femmes, en améliorant leur capacité à accroître la productivité de l'irrigation et rendant possible le doublement de l'intensité culturale ; et par des investissements dans les infrastructures et un soutien à l'intensification de la production, à l'amélioration de l'irrigation et du drainage. En outre, une meilleure gestion des inondations, y compris l’extension du système d'alerte précoce à 300 km, profitera aux habitants de la vallée du Logone, tant au Cameroun qu'au Tchad.
« Une série de facteurs, allant de la fragilité écologique à l'insécurité liée à la violence, ont contraint le secteur agricole camerounais à une agriculture de subsistance à faible productivité et à faible production, en particulier dans l'Extrême-Nord. L'irrigation est fondamentale pour assurer la sécurité alimentaire et contribuer à réduire les risques de conflits dans cette zone agroécologique soudano-sahélienne qui est la plus fragile écologiquement et la plus vulnérable aux chocs climatiques. Le développement de la vallée de la Logone joue un rôle important dans la résilience des communautés vulnérables, des moyens de subsistance et des écosystèmes, y compris leur capacité à mieux faire face et s'adapter à l'impact des chocs climatiques », a déclaré Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun.
Le projet comportera trois volets principaux : le premier améliorera les infrastructures et la gestion de l'eau ; le second favorisera la production et appuiera les services agricoles et le troisième appuiera le développement du secteur et la mise en œuvre du projet.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.