WASHINGTON, le 2 décembre 2021 – La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un crédit de 10 millions de dollars financé par l’Association internationale de développement (IDA), le programme de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, à l’appui des efforts de Djibouti pour accélérer la transformation numérique et construire une économie numérique plus inclusive.
Alors que Djibouti a fait des progrès significatifs pour devenir une plaque tournante numérique sur les marchés régionaux en matière de connectivité et de données, de nombreux Djiboutiens ne bénéficient pas pleinement de l’infrastructure de connectivité du pays. En valorisant le développement d’un environnement propice à l’introduction progressive de la concurrence et des investissements du secteur privé dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), et en encourageant l’adoption de compétences et de services numériques, le nouveau projet sur les fondations numériques de Djibouti vise à garantir qu’un plus grand nombre de citoyens et d’entreprises aient accès à un Internet de qualité et abordable. Le projet est aligné sur le nouveau cadre de partenariat-pays et la Vision 2035 de Djibouti, qui reconnaissent le rôle des TIC dans la croissance économique.
« Il est urgent d’accélérer la transformation numérique à Djibouti pour soutenir la relance post-COVID, a déclaré Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances de Djibouti, en charge de l’Industrie. Le renforcement de la croissance économique, de l'innovation et de la création d'emplois grâce à la technologie profitera aux générations présentes et futures. »
Le nouveau financement renforcera les capacités du secteur public, notamment du ministère de la Communication, en charge des Postes et des Télécommunications, du ministère délégué en charge de l’Économie numérique et de l’Innovation et de l’Autorité de régulation multisectorielle de Djibouti, à promouvoir l’économie numérique et la concurrence commerciale. Il apportera un soutien aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME), tout en renforçant la résilience de Djibouti aux chocs externes, notamment la riposte aux catastrophes et la surveillance du climat.
« La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance des technologies numériques, a souligné Boubacar-Sid Barry, représentant résident de la Banque mondiale à Djibouti. Avec ce nouveau projet, la Banque mondiale appuie les efforts déployés par Djibouti pour remédier aux vulnérabilités et créer un environnement propice au développement d’une économie numérique inclusive et sûre. »
Le projet contribuera également au développement de programmes de compétences numériques pour les entrepreneurs et à l’intégration des compétences numériques de base dans les programmes scolaires et universitaires. Il devrait profiter à l’ensemble des segments de l’économie et de la société djiboutienne, comme les secteurs public et privé, les femmes, les jeunes et les populations rurales mal desservies. L’engagement des citoyens sera une composante essentielle du programme.
Selon Eric Dunand et Tim Kelly, co-chefs d’équipe du projet, « Le projet aidera Djibouti à exploiter son potentiel numérique. Une économie numérique performante à Djibouti, basée sur un secteur des TIC bien développé, aura de nombreux avantages. Une utilisation plus large des technologies numériques aidera le gouvernement à améliorer sa prestation de services, offrira aux jeunes plus d’opportunités professionnelles et aux entrepreneurs, plus de perspectives commerciales dans des secteurs économiques diversifiés. »
Le portefeuille de la Banque mondiale à Djibouti comprend 14 projets financés par l’IDA, soit un montant total de 258 millions de dollars. Axé sur l’éducation, la santé, les filets de sécurité sociale, l’énergie, le développement des communautés rurales, la réduction de la pauvreté urbaine, la modernisation de l’administration publique, la gouvernance et le développement du secteur privé, il met l’accent en particulier sur les femmes et les jeunes.