WASHINGTON, 30 novembre 2021 — Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 100 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)*/Guichet de financement complémentaire (SUW), afin d’aider le Rwanda à améliorer l’accès à l’internet haut débit et à certains services publics dématérialisés et à renforcer l’écosystème local de l’innovation numérique.
Avec ce nouveau Projet pour l’accélération numérique, le gouvernement du Rwanda va accroître la pénétration et l’adoption des technologies digitales à travers une série d’initiatives innovantes centrées sur l'accès et l’inclusion numériques. En plus de former trois millions de personnes aux rudiments de l’informatique, en privilégiant les femmes et les filles, le projet va accompagner 250 000 ménages pour l’achat d’appareils intelligents.
Le projet cherche également à renforcer les services publics dématérialisés par des mesures visant à exploiter la puissance des mégadonnées et la création ou la modernisation d’au moins 30 services numériques grâce à des investissements massifs dans les normes, plateformes et infrastructures numériques partagées. Toutes ces dispositions vont aider le Rwanda à étendre l’offre de services transactionnels et à distance, y compris pour l’enregistrement et la délivrance de nouveaux justificatifs d’identité numériques à 75 % des habitants. Enfin, le projet améliorera les capacités du pays à accompagner l’innovation numérique en renforçant l’écosystème entrepreneurial local, en étoffant le vivier de talents numériques et en aidant les start-up technologiques à entrer dans une phase de croissance. Au moins 300 jeunes pousses numériques bénéficieront directement de ce projet, dont en priorité des structures dirigées par des femmes.
« Il faut impérativement développer l’accès au numérique et l’adoption de ces technologies, améliorer l’offre de services publics dématérialisés et promouvoir l’innovation pour assurer la transformation numérique du pays et contribuer ainsi à un solide redressement post-COVID, indique Rolande Pryce, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Rwanda. En intégrant tous ces éléments, le projet participe à l’ambition du pays de devenir une économie de la connaissance à revenu intermédiaire à l’horizon 2035, le levier des technologies numériques permettant d’accélérer la croissance et la réduction de la pauvreté. »
Le projet accompagnera également les efforts du Rwanda pour attirer des investissements privés en faveur des initiatives pour l’inclusion numérique et les infrastructures connexes et appuiera l’innovation et l’entrepreneuriat numériques. L’objectif est de préparer le pays à devenir une économie reposant sur les données et les services électroniques, capable de soutenir une reprise durable dans l'après-COVID.
« Pour profiter de la transformation numérique en vue d’accélérer la croissance, la création d’emplois et la montée en puissance des services publics, le Rwanda doit améliorer considérablement la pénétration des technologies numériques. Ce projet va l’aider à rendre les appareils et les services plus abordables, mais également à combler les lacunes persistantes en matière de connaissances informatiques de base afin d’accroître la demande locale de services et de plateformes numériques, souligne Isabella Hayward, spécialiste du développement numérique à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. Ce projet soutiendra également les aspirations du gouvernement à assurer des services électroniques 24 heures sur 24, en télépaiement, sans papier et totalement transactionnels, entre administrations, entre administrations et entreprises et entre administrations et particuliers, au niveau de l’administration centrale comme au niveau des administrations sectorielles. »
Le projet sera cofinancé à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque asiatique pour les investissements dans les infrastructures (BAII), dont le Rwanda est un membre non régional. Il s’agira là du deuxième investissement de la BAII au Rwanda et, pour le Groupe de la Banque mondiale, du premier cofinancement d’un projet numérique avec cette institution.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 74 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a mobilisé 458 milliards de dollars en direction de 114 pays. Sur les exercices 2019-21, le volume moyen de ses engagements annuels s’établit autour de 29 milliards de dollars, dont 70 % sont destinés à l’Afrique. Pour en savoir plus : http://ida.banquemondiale.org/ #IDAworks