WASHINGTON, 30 juin 2021—La Banque mondiale a approuvé un crédit de 200 millions de dollars de l'Association internationale de développement (IDA)* pour améliorer la longévité, la sécurité et la résilience climatique de 1 200 kilomètres de routes à Madagascar. Le Projet de développement durable du secteur routier de Madagascar soutient également l'utilisation de normes et de pratiques d'entretien améliorées, telles que l'utilisation de normes de résilience climatique, et la réalisation d'audits de sécurité routière. Il pilotera de nouvelles et importantes modalités contractuelles telles que les contrats basés sur la performance.
« Deux tiers des passagers et des marchandises voyagent par la route à Madagascar, ce qui en fait le premier mode de transport du pays. Investir dans les routes, c'est faire preuve d'une économie intelligente, et assurer l'entretien de ces investissements clés est la chose la plus sûre pour leur durabilité », a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar. « Étant donné que les coûts d'entretien sont estimés à 300 millions de dollars par an, ce projet vise à tirer parti des efforts du gouvernement par le biais de son propre budget et de son fonds routier. Des institutions de gestion du secteur routier et des politiques d'entretien solides constitueront la base pour attirer davantage d'investissements dans le secteur routier ».
Ce projet adopte une approche holistique qui cherchera à relever les principaux défis de durabilité du secteur routier aux niveaux technique, financier et institutionel. Elle prendra également en compte le besoin de renforcer la résilience climatique, la sécurité routière et les dimensions sociales et de genre. Grâce à un entretien périodique et de routine, le projet augmentera la longévité des routes sélectionnées. Il permettra également d'augmenter d'au moins 50 % les ressources disponibles pour l'entretien dans le secteur. Le projet soutiendra des réformes essentielles pour faire progresser la sécurité routière et la mise en œuvre du plan d'action national pour la sécurité routière. En outre, plusieurs mesures techniques, institutionnelles et de renforcement des capacités augmenteront la résilience du secteur routier malgache et seront intégrées dans les investissements de ce projet. Il contribuera à combler les écarts entre les sexes dans le secteur routier et créera d'importants emplois temporaires au profit des pauvres et des personnes peu qualifiées dans la construction et l'entretien des routes.
« L'amélioration de la connectivité routière est essentielle pour promouvoir l'accès de la population aux marchés, aux services, aux soins de santé et à l'éducation. Ce projet fait partie d'un programme ambitieux conçu pour s'attaquer aux principaux goulots d'étranglement de la connectivité à Madagascar et se concentre principalement sur l'entretien et la préservation du réseau routier pavé existant afin de s'assurer que les investissements passés et futurs ne soient pas perdus », a déclaré Ziad Nakat, chef d'équipe de la Banque mondiale pour le projet.
Ce projet soutiendra la poursuite et l'accélération des réformes du secteur routier engagées par le gouvernement en 2019. L'implication de la Banque mondiale déclenche une approche systématique et durable de l'entretien routier dans le pays, en soutenant d'importantes réformes sectorielles et un nouveau savoir-faire technique.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,6 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.