WASHINGTON, 29 juin 2021 – La Banque mondiale a approuvé un nouveau don de 50 millions de dollars (27 Milliards FCFA) visant à accroître la production alimentaire et améliorer la résilience des petits exploitants et des ménages en situation d'insécurité alimentaire.
Ce financement via le Guichet spécial de financement de ripostes à la crise de l’Association internationale de développement (IDA)* permettra à plus de 465 000 petits exploitants agricoles et personnes souffrant d'insécurité alimentaire de bénéficier d’une aide par le biais d'activités de travail contre rémunération, tout en réhabilitant les infrastructures agricoles à petite échelle dans six préfectures, y compris la Nana-Gribizi, l’Ouham, la Ouaka, la Basse Kotto, la Haute Kotto, la Mambéré-Kadeï, en plus de la capitale Bangui et la commune environnante d’Ombella-M’Poko.
« Cet appui d’urgence permettra d'augmenter la production alimentaire et de briser le cycle de la dépendance à l'égard de l'aide alimentaire au cours des prochaines saisons, » souligne Han Fraeters, le Représentant résident de la Banque mondiale en RCA. « Un accent particulier sera mis sur la nutrition, notamment l'accès accru à des aliments sains et diversifiés pour les agriculteurs vulnérables, en particulier les femmes. »
La République centrafricaine (RCA) est actuellement confrontée à une crise d’insécurité alimentaire aigue. Selon les estimations, près de 2 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë en avril 2021 (soit plus de 40% de la population). Par ailleurs, le taux de malnutrition chronique est très élevé, dépassant la moyenne de 30%. L'ampleur de la crise reflète la convergence de problèmes chroniques dans les secteurs de l'agriculture et de l'élevage, qui ont un impact négatif sur la productivité et le volume de la production alimentaire.
Grâce au Projet de Réponse Urgente à la Crise Alimentaire en Centrafrique (PRUCAC), quelque 45 000 agriculteurs seront intégrés dans des chantiers de travail contre rémunération, tandis que plusieurs milliers de producteurs recevront des intrants agricoles et un soutien technique, tout en bénéficiant de la remise en état des systèmes d’irrigation et autres infrastructures agricoles.
Le projet sera mis en œuvre par le Ministère de l'agriculture, en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 75 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,5 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.