WASHINGTON, 21 juin 2021 — La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui 75 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) et 93 millions de dollars du Fonds pour les technologies propres via le programme Sustainable Renewables Risk Mitigation Initiative (SRMI) afin d’améliorer l’accès à l’électricité en zones rurales au Burkina Faso et d’aider le pays dans sa transition énergétique.
« Ce nouveau projet s’inscrit en droite ligne de notre stratégie pour le Sahel qui ambitionne de doubler le taux d’accès à l’électricité d’ici 2025 - surtout en zones rurales - et de créer les conditions pour plus de financements privés dans le secteur de l’énergie », explique Maimouna Mbow Fam, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso. « Le projet vient en appui à la politique énergétique du gouvernement qui depuis plusieurs années vise à promouvoir la production d’énergie à système hybride et plus particulièrement en énergie solaire », a-t-elle ajouté.
Le Projet Solaire à Large Échelle et d'Électrification Rurale (SOLEER) vise à accroître l'accès à l'énergie solaire ainsi que la mobilisation des financements privés pour renforcer l’accès à l’électricité. Le projet soutiendra l’électrification d'environ 300 localités dans des zones rurales sélectionnées et le raccordement de 120.000 ménages, micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et infrastructures communautaires (écoles, centres de santé, etc.) aux services d'électricité modernes et fiables. Par ailleurs, il financera les investissements clés pour renforcer le réseau et permettre l'intégration de la production solaire et sa répartition pendant les pics de demande. Le projet facilitera aussi le lancement d’un appel d’offre compétitif de 325 MWp de solaire avec 335 MWh de batterie de stockage qui sera développé en plusieurs phases, avec une première phase de 120 MWp avec 120 MWh de batterie de stockage qui sera lancée mi-2021.
Pour Alexis Madelain, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale, « Cette nouvelle opération va permettre au Burkina Faso de mobiliser plus de 400 millions de dollars d’investissement privé dans la production solaire et les systèmes innovants de stockage par batterie. Cela permettra de valoriser à l’échelle le potentiel solaire du pays, de réduire le coût de l’approvisionnement en électricité, et d’étendre ainsi l’accès aux services électriques en zones rurales, sans accroitre les besoins en subventions récurrentes du secteur ».
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.