Ce financement va accélérer l’accès des Tunisiens à la vaccination
Tunis, 26 mars 2021 — La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement additionnel de 100 millions de dollars pour le Projet de riposte à la COVID-19 en Tunisie, afin d’organiser un accès équitable et abordable aux vaccins dans tout le pays.
Pour accompagner la mise en œuvre de la stratégie nationale de vaccination anti-COVID, dont l’ambition est de couvrir 50 % de la population d’ici à la fin de l’année 2021, l’essentiel de ce financement additionnel sera alloué à l’achat et à la distribution de plusieurs millions de doses de vaccins jugés sûrs et efficaces — à travers le mécanisme COVAX ou directement auprès des fabricants —, sous réserve du respect des critères d’approbation de la Banque mondiale. Les fonds de la Banque mondiale permettront de financer la majeure partie de l’approvisionnement en vaccins de la Tunisie.
Ce financement additionnel vient également renforcer plusieurs volets clés du dispositif national de vaccination, dont : le ciblage des groupes prioritaires ; la formation et le contrôle du personnel de santé chargé d’administrer les vaccins ; la modernisation de l’infrastructure de la chaîne du froid à l’échelle de tout le pays, avec l’achat d’environ 3 000 congélateurs et réfrigérateurs ; et l’organisation de campagnes de communication pour améliorer l’acceptation des vaccins par la population. Enfin, ces fonds aideront les autorités du pays à suivre et évaluer le déploiement de la vaccination.
« La Banque mondiale mobilise des ressources afin de soutenir les efforts cruciaux de vaccination engagés par la Tunisie, explique Tony Verheijen, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Après une année éprouvante du fait de la crise sanitaire, doublée d’une crise économique et sociale d’une gravité inédite, les vaccins contre la COVID-19 offrent l’espoir de sauver de nombreuses vies, de stopper cette pandémie mortelle et de permettre à la Tunisie d’entamer sur des bases plus solides sa trajectoire de reconstruction pour les années à venir. »
La stratégie nationale de vaccination prévoit un déploiement progressif de la vaccination, qui concernera d’abord les professionnels de santé à risque ainsi que les personnes âgées de 75 ans et plus. Viendront ensuite les autres agents de santé, les 60-75 ans, les travailleurs essentiels dans le secteur public et le secteur privé ainsi que les personnes présentant des comorbidités. La dernière phase couvrira tous les individus âgés de 18 à 60 ans.
Les ressources mobilisées pour l’achat et l’administration des vaccins arrivent à un moment critique de la riposte de la Tunisie contre le coronavirus, après les mesures strictes prises début 2020 pour endiguer la flambée épidémique, dès les premiers cas recensés. Malgré un fléchissement récent des infections, la Tunisie a confirmé près de 250 000 cas de COVID-19 et plus de 8 000 décès.
Le financement additionnel s’inscrit dans le cadre du Projet de riposte à la COVID-19 en Tunisie, approuvé par la Banque mondiale le 30 avril 2020 au titre d’un mécanisme d’urgence. Il s’agissait alors d’aider les autorités à acheter des équipements de protection individuelle et à élaborer un plan stratégique de préparation et de riposte à la pandémie.
Riposte COVID-19
Le Banque mondiale, l’une des principales sources de financements et de connaissances pour les économies en développement, prend des mesures rapides et de grande envergure en vue d’aider ces pays à faire face aux conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie de COVID-19. Une enveloppe de 12 milliards de dollars est notamment destinée à aider les pays à revenu faible et intermédiaire à assurer l’achat et la distribution de vaccins, de tests et de traitements anti-COVID et à renforcer leurs systèmes de vaccination. Ces financements s’inscrivent dans le cadre plus large de la réponse déployée par le Groupe de la Banque mondiale face à la pandémie, qui aide actuellement plus de 100 pays à renforcer leurs systèmes de santé, protéger les ménages les plus pauvres et installer les conditions propices à la préservation des moyens de subsistance et de l’emploi pour les populations les plus durement touchées.