WASHINGTON, 10 décembre 2020 — Le Groupe de la Banque mondiale a fait plusieurs annonces aujourd’hui concernant l’intensification de son soutien aux efforts de lutte contre le changement climatique et d’adaptation à ses effets grandissants dans les pays en développement :
- Une « initiative pour une relance verte », dont l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Autriche sont les premiers bailleurs de fonds, aura pour objectif d’aider les pays à s’engager dans une trajectoire de redressement post-COVID sobre en carbone et à l’épreuve du climat. L’initiative sera abondée par l’intermédiaire d’un nouveau fonds fiduciaire de la Banque mondiale, le Mécanisme de soutien au climat (CSF), lancé aujourd’hui avec un investissement initial de 52 millions de dollars du ministère allemand de la Coopération économique et du Développement, du ministère britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, et du ministère autrichien des Finances.
- Dans le cadre d’une nouvelle initiative destinée à augmenter les financements climatiques par le secteur financier, IFC s’attachera à apporter des investissements et des services de conseil qui permettront à des institutions financières de quatre pays de mobiliser des fonds en soutien à des projets d’atténuation et d’adaptation au changement climatique portés par le secteur privé. L’objectif est de porter à 30 % la part de leurs prêts en faveur du climat à l’horizon 2030 tout en réduisant la dépendance au charbon. L’initiative sera conduite en partenariat avec la Banque mondiale et l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ) dans le but de définir des cadres réglementaires porteurs et d’installer des conditions politiques et commerciales adaptées aux prêts pour le climat et à la gestion du risque climatique. Elle vise à aligner les stratégies du secteur financier sur les contributions annoncées au titre de l’accord de Paris par chacun des pays concernés, dont la mise en œuvre va nécessiter un volume important de capitaux. La première phase de l’initiative, financée par le ministère allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire, concernera l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Mexique et les Philippines.
- Le nouveau Mécanisme-cadre pour la réduction des émissions et le climat (CERF selon l’acronyme anglais) de la Banque mondiale, sera le premier fonds fiduciaire de l’institution à débloquer des ressources opérationnelles sur une telle échelle en faveur de projets de développement bas carbone. Pendant dix ans, le fonds décaissera des financements en fonction des résultats pour aider les pays en développement à s’engager dans des trajectoires de développement sobres en carbone tout en incitant les bailleurs de fonds à apporter un volume suffisant de ressources par rapport aux ambitions affichées.
- En sa qualité d'administrateur du Fonds de partenariat pour la réduction des émissions dues à la déforestation (FCPF), la Banque mondiale vient de signer des accords historiques de paiement pour la réduction des émissions avec huit pays : Chili, République démocratique du Congo, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Ghana, Indonésie, Mozambique et Viet Nam. Ces accords vont permettre de débloquer plus de 450 millions de dollars d’ici à 2025 pour financer des initiatives de réduction des émissions de carbone dues à la déforestation et à la dégradation des forêts. Ils contribuent à encourager l’adoption de pratiques durables de gestion des terres et à faciliter l’accès des pays concernés à d’autres sources de financement climatique. Les programmes de réduction des émissions créent de nouvelles perspectives pour préserver et régénérer les paysages forestiers et la biodiversité. Ensemble, les programmes compris dans le portefeuille devraient permettre une réduction de 160 millions de tonnes de CO2, ce qui équivaut à retirer de la circulation 34,5 millions de voitures par an.
- Avec le Canada, la Banque mondiale annonce le lancement d’un Mécanisme d’action climatique pour les énergies propres et les forêts dans l’objectif d’accélérer la transition vers les énergies propres en Asie et dans les petits États insulaires en développement (PEID) et de promouvoir une utilisation durable des terres et des forêts. Le Canada apportera 400 millions de dollars canadiens de prêts pour des projets de la Banque mondiale en faveur de l’action climatique et 10 millions de dollars canadiens de dons afin d’intégrer les enjeux de l’égalité hommes-femmes dans les investissements dédiés aux énergies renouvelables dans les PEID.
- Forts d’une dotation de 8,3 milliards de dollars, les Fonds d’investissement climatiques (CIF), dont le secrétariat est hébergé à la Banque mondiale, ont fixé une cible de levée de fonds de 5 milliards de dollars pour des nouveaux projets d’investissement dans des domaines à fort impact. Sont notamment concernés un programme industriel pour inciter les secteurs visés à accélérer leur décarbonation, qui bénéficiera d’un financement de 300 millions de couronnes suédoises, selon une annonce récente de la Suède ; et une initiative d’assistance technique pour la riposte à la COVID-19, financée par trois gouvernements européens dans le but d’accompagner la mise en place de conditions solides pour favoriser une relance verte au sortir de la pandémie.
- Afin de stimuler les entreprises vertes en Afrique, un fonds fiduciaire multidonateurs pour les entreprises écologiques, rattaché au Pacte avec l’Afrique (CwA), a été mis sur pied avec une capitalisation initiale de 24 millions de dollars (20 millions d’euros) du fonds Initiative internationale pour le climat (IKI) du ministère allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire. Ce nouveau fonds renforcera les capacités des petites et moyennes entreprises vertes dans certains pays d’Afrique et concevra des instruments mixtes de financement, y compris en appui à des investissements privés dans des innovations bas carbone initiées localement.