WASHINGTON, 8 septembre 2020 — Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de l’Association internationale de développement (IDA)* d’un montant de 750 millions de dollars afin d’améliorer la circulation des personnes et des marchandises, la connectivité numérique et l'accès à des services sociaux au profit de plus de 3,2 millions d’habitants autour de l’axe routier régional entre Isiolo et Mandera, dans le nord-est du Kenya.
Dans le cadre du Projet de désenclavement de la Corne de l’Afrique (Horn of Africa Gateway Development Project - HoAGDP), la Banque mondiale financera une partie de la rénovation de l’axe Isiolo-Mandera (365 kilomètres sur 740 au total) et l’amélioration de 30 kilomètres de voies de desserte, tandis que la réhabilitation des tronçons restants sera financée par d’autres partenaires de développement. Le projet financera également la pose d’un câble en fibre optique tout au long des 740 kilomètres de route, avec des raccordements permettant de relier les communautés locales ; des mesures de facilitation du commerce (systèmes de gestion des frontières et construction de postes-frontières, notamment) ; la mise en place d’infrastructures socio-économiques de base pour les populations riveraines ; des activités de renforcement institutionnel ; et le développement de mesures d’intervention d’urgence en cas de survenue d’une catastrophe pendant la durée du projet.
« Le nord-est du Kenya n’a pas encore pleinement exploité son potentiel de territoire de transit et son rôle de facilitation du commerce régional, explique Josphat Sasia, spécialiste principal des transports à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. Ce projet transformateur favorisera l’intégration régionale, ainsi que la sécurité, l’inclusion et l'équité auxquelles les habitants de cette région mal desservie aspirent depuis longtemps. La réussite de sa mise en œuvre reposera sur le soutien apporté par les populations et et les responsables locaux. »
Les rénovations routières, conjuguées aux connexions par fibre optique et à l’offre de services sociaux essentiels, permettront d’attirer des investissements, de faciliter le commerce régional et intérieur, de créer des emplois et d’améliorer le partage d’informations ainsi que l'accès à des débouchés liés à internet.
« La promotion de l’égalité des chances à travers le pays et le renforcement des liaisons au sein de la sous-région viendront soutenir le processus de transformation du Kenya et son passage dans la catégorie des économies à revenu intermédiaire d’ici à 2030, souligne Keith Hansen, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Kenya. Nous sommes convaincus que cet investissement, qui s’inscrit plus largement à la base de l’Initiative de développement du nord et du nord-est du Kenya (NEDI), apportera une contribution significative aux efforts déployés par le gouvernement en faveur d’une prospérité partagée. »
La mise en œuvre du projet HoAGDP-Kenya devrait s’étendre sur une durée de six ans. Cette opération ouvre une série de projets qui auront pour objectif de soutenir le développement de liaisons modales et d’axes de transport régionaux dans le cadre plus large de l’Initiative pour la Corne de l’Afrique.
« Les pays de la Corne de l’Afrique doivent promouvoir l’intégration régionale pour créer des emplois et réduire la pauvreté avec le souci de l’inclusion et d’une action durable. La Banque mondiale fait partie des partenaires qui ont accompagné le lancement, en 2019, de l’Initiative pour la Corne de l’Afrique, née de la volonté des pays participants d’approfondir leur coopération et de promouvoir un développement qui profite à leurs populations, indique Deborah Wetzel, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale. Ce nouveau projet, qui inaugure la mise en œuvre de l’Initiative, permettra de combler des lacunes importantes sur le plan de la connectivité régionale, tant en matière d’infrastructure et de commerce qu’en ce qui concerne le renforcement des institutions régionales pour un meilleur partage des connaissances et le développement du capital humain. »
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.