Washington, 16 juin 2020 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 400 millions de dollars en appui au régime d’assurance maladie universelle en Égypte, soutenant ainsi une transformation qui engage le pays vers la couverture santé universelle (CSU) et lui permettra d’améliorer l’état de santé de sa population.
Le projet aidera les autorités égyptiennes à poser les jalons du régime d’assurance maladie universelle, à déployer ce régime dans les gouvernorats sélectionnés pour la phase I et à offrir une protection financière temporaire aux plus vulnérables pour les aider à faire face aux dépenses de soins engendrées par l’épidémie de COVID-19.
« L’élargissement de la couverture sanitaire est une priorité nationale des autorités égyptiennes. Le projet d’assurance maladie universelle entrepris avec l’aide de la Banque mondiale vise à assurer la couverture obligatoire de l’ensemble de la population, et associe pour la première fois à ces efforts le secteur privé. Il vise à assurer des services de soins de qualité, y compris pour les plus vulnérables, en éliminant les disparités actuelles », explique Rania Al-Mashat, ministre de la Coopération internationale.
La loi sur l’assurance maladie universelle sert de guide pour la mise en œuvre de ce régime et accélère les avancées en direction de la CSU, conformément au volet santé de la vision nationale pour un développement durable à l’horizon 2030. Elle prévoit la couverture obligatoire de tous les citoyens, y compris les groupes vulnérables, qui seront subventionnés par l’État.
« Nous sommes heureux de collaborer avec la Banque mondiale à la mise en place d’un régime d’assurance maladie universelle qui permettra à tous les Égyptiens de bénéficier des soins dont ils ont besoin sans que cela n’engendre pour eux des difficultés financières. Le projet aidera l’Égypte à atteindre la stabilité à long terme en matière de financement de la santé en réduisant la dépendance du système vis-à-vis du budget de l’État et en réduisant son exposition aux fluctuations économiques », souligne Mohamed Maait, ministre des Finances.
Cette opération vient compléter le Projet de riposte d’urgence à la pandémie de COVID-19, également financé par la Banque mondiale, qui a pour objet d’aider le gouvernement égyptien à relever ses défis opérationnels immédiats et à combler les lacunes les plus graves en matière de lutte contre le coronavirus.
« Notre soutien aidera l’Égypte à étendre la couverture de son régime d’assurance maladie universelle dans six gouvernorats, à renforcer la gouvernance et les institutions dans ce domaine, et à offrir une protection financière temporaire pour aider les populations vulnérables à faire face à leurs dépenses de santé », ajoute Marina Wes, directrice des opérations de la Banque mondiale pour l’Égypte, le Yémen et Djibouti.
Le régime d’assurance maladie universelle doit aussi accompagner les efforts déployés par l’Égypte pour améliorer son capital humain. Le pays, qui compte parmi les premiers États à avoir adhéré au Projet sur le capital humain de la Banque mondiale, s’est engagé à suivre une approche interministérielle en vue de développer, protéger et utiliser ses ressources humaines. Le régime d’assurance maladie universelle y contribuera en favorisant des investissements dans le capital humain dès les premières années de la vie, en fournissant de meilleurs soins de santé générale et prénatale, et en assurant l’éveil et la stimulation précoce des enfants.
Au fil des ans, la Banque mondiale a renforcé ses activités en faveur du secteur de la santé en Égypte, notamment dans le cadre du Projet de transformation du système de soins lancé en septembre 2018 pour améliorer la prestation des services de santé en Égypte. Ce projet a permis d’aider au dépistage de l’hépatite C et des maladies non transmissibles chez 52 millions d’Égyptiens ; de financer les traitements en cours de 2,2 millions de patients, en plus d’appuyer l’amélioration de la qualité des soins prodigués dans 600 centres de soins primaires et 30 hôpitaux tertiaires , de recruter et former 2 800 agents de santé communautaires ; d’élargir l’accès et le recours aux programmes de planification familiale grâce à des interventions axées à la fois sur l’offre et sur la demande ; et de fournir des services avancés de tests des acides nucléiques pour assurer la sécurité de l’approvisionnement en sang.