WASHINGTON, 28 avril 2020 — La Banque mondiale a approuvé un don de l’Association internationale de développement (IDA)* d’un montant de 16,9 millions de dollars (environ 10.2 milliards de FCFA) pour aider le Tchad à répondre au défi sanitaire posé par l’épidémie de COVID-19 (coronavirus).
Le projet de prévention et de riposte au COVID-19 vise à renforcer la capacité du Tchad en matière de prévention, de surveillance épidémiologique, de détection précoce et de confirmation des cas, de recherche de contacts et de traitement des patients. Cet appui va aussi favoriser l'accès rapide à des soins de santé de qualité dans les établissements sanitaires.
« C’est urgent de soutenir le Tchad car la pandémie met le système sanitaire tchadien, déjà fragile, à très rude épreuve », a déclaré Soukeyna Kane, Directrice des Opérations pour le Tchad, « La Banque mondiale reste déterminée à apporter une réponse rapide en utilisant tous ses instruments opérationnels, et en travaillant en étroite collaboration avec le gouvernement et les autres partenaires ».
Ce nouveau projet d’urgence est un complément important au Projet régional d’appui aux systèmes de surveillance des maladies régionales (REDISSE IV) et permet de renforcer les capacités au niveau national et régional. Celui-ci bénéficie tant aux personnes qu’aux animaux et à l’environnement.
« La vitesse et la qualité de la mise en œuvre de ce projet, dont le financement représente 68% du cout de plan d’urgence du Gouvernement, seront essentielles pour la protection des vies contre la pandémie au Tchad », a indiqué Francois Nankobogo, Représentant Résident de la Banque mondiale au Tchad.
Le Groupe de la Banque mondiale, l’une des principales sources de financements et de connaissances pour les économies en développement, prend des mesures rapides et de grande envergure en vue d’aider ces pays à renforcer leur action contre la pandémie. Il s’attache notamment à améliorer la veille épidémiologique et les interventions de santé publique, tout en soutenant le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et maintenir les emplois. Le Groupe de la Banque mondiale prévoit de déployer jusqu’à 160 milliards de dollars de financements au cours des 15 prochains mois afin d’aider les pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie, ce montant comprenant 50 milliards de dollars sous forme de nouveaux dons et crédits hautement concessionnels fournis par l’IDA.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,6 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.