Washington, 2 avril 2020 — La Banque mondiale collabore avec les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) pour les aider à affronter l’urgence sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.
Le nouveau mécanisme de financement accéléré du Groupe de la Banque mondiale — une initiative d’envergure mondiale visant à renforcer la riposte à la pandémie de coronavirus dans les pays en développement — va allouer des financements à la région MENA, en actionnant les composantes d’intervention d’urgence de projets existants et en autorisant des modalités de mise en œuvre rapide pour de nouveaux projets. Avec cette réponse immédiate, qui consiste en la fourniture de conseils, d’assistance technique et de financements, il s’agit d’aider les pays à faire face à l’urgence sanitaire liée à la pandémie et à ralentir la propagation du virus.
« Nous travaillons sans relâche et en étroite concertation avec les gouvernements de la région pour acheminer une aide immédiate, souligne Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Cet effort se poursuivra tout au long de cette crise et au-delà, pour sauver des vies, ralentir la propagation de la pandémie et accélérer le redressement de la région. »
La réponse initiale de la Banque mondiale à la pandémie de Covid-19 dans la région MENA concerne les projets suivants :
Cisjordanie et Gaza : 5,8 millions de dollars ont été alloués pour permettre au gouvernement palestinien de gérer l’impact de la pandémie de Covid-19. Le 6 mars, la Banque mondiale a procédé à la réaffectation d’un montant initial de 800 000 dollars au titre du Projet de renforcement du système sanitaire. Ce financement couvrira les priorités urgentes, comme la mise à disposition d’équipement et de matériel pour prévenir les contaminations, mais également le contrôle, le dépistage, l’isolement et la prise en charge des malades. Le 2 avril, un nouveau fonds de 5 millions de dollars a été approuvé au titre du Projet de riposte à la pandémie de Covid-19 en Cisjordanie et à Gaza. Ce financement à l’appui des capacités de préparation aux urgences sanitaires permettra de renforcer les services de santé et la capacité clinique, de créer et d’équiper des centres de quarantaine et de traitement et d’embaucher du personnel de santé pour des périodes de courte durée.
Djibouti : avec l’approbation par le Conseil des administrateurs, le 2 avril, d’un crédit de l’IDA de 5 millions de dollars, la Banque mondiale soutient le déploiement du plan de préparation de Djibouti à travers le Projet de riposte Covid-19. Il s’agit de répondre en priorité aux besoins immédiats et d’apporter une réponse adaptée à l’urgence sanitaire, mais également de renforcer les capacités de prévention, détection et gestion de la menace posée par le coronavirus tout en soutenant les capacités de préparation du système public de santé.
Égypte : le 20 mars, la Banque mondiale a activé la composante d’intervention d’urgence conditionnelle (CERC) au titre du Projet de transformation du système sanitaire, qui débloquera 7,9 millions de dollars pour financer la réponse d’urgence à la pandémie de Covid-19 en Égypte. Cette mesure aidera le gouvernement égyptien à déployer un plan de prévention face à la pandémie, y compris en prenant en charge les coûts opérationnels de l’approvisionnement en équipement et fournitures.
Liban : face à la pandémie de Covid-19, la Banque mondiale a réalloué le 12 mars dernier 40 millions de dollars au titre du Projet pour la résilience du système de santé. Ce financement permettra d’équiper les hôpitaux publics, renforcer leurs capacités de dépistage et de traitement des cas suspects et accroître les effectifs de santé et les intervenants en première ligne afin d’endiguer la propagation du virus.
Maroc : la Banque mondiale a déployé une réponse d'urgence pour aider le Maroc à faire face aux effets de la pandémie de Covid-19. À cette fin, la Banque mondiale a procédé à la restructuration d'un prêt de 275 millions de dollars à l’appui des politiques de développement pour la gestion des risques de catastrophe, assorti d’une option de tirage différé en cas de catastrophe (ou Cat DDO). La restructuration intègre un objectif relatif à l’aide sanitaire pour permettre le déblocage immédiat de fonds dans le cadre du programme et répondre aux mesures d'urgence.
Yémen : un don de l’IDA de 26,9 millions de dollars, approuvé par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale le 2 avril, va permettre au pays de faire immédiatement face aux risques associés à la pandémie de Covid-19, de les atténuer et de limiter la propagation du virus dans le pays. Cette opération, qui s’inscrit dans la continuité de l’aide apportée depuis plus de trois ans à la population yéménite afin de lui fournir des services essentiels de santé et de nutrition — et dont plus de 17 millions d’habitants ont bénéficié à ce jour dans l’ensemble du pays — sera mise en œuvre en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Covid-19 : l’action du Groupe de la Banque mondiale
Le Groupe de la Banque mondiale mobilise une aide rapide d’un montant de 14 milliards de dollars afin de renforcer l’action des pays en développement face à la pandémie de Covid-19 et accélérer la vitesse de rétablissement. Cet appui immédiat comprend des financements ainsi que des conseils et une assistance technique destinés à aider les pays confrontés aux conséquences sanitaires et économiques de la pandémie. IFC y contribue à hauteur de 8 milliards de dollars, avec des financements visant à aider les entreprises touchées par la pandémie et à protéger les emplois. La BIRD et l’IDA s'emploient à mettre à la disposition des pays une enveloppe initiale de 6 milliards de dollars pour financer la réponse sanitaire. En vue de fournir un soutien plus large et répondre aux besoins des pays, le Groupe de la Banque prévoit de déployer 160 milliards de dollars sur une période de 15 mois pour protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l'économie.