Cette annonce traduit l’attention accrue portée aux situations de fragilité, conflit et violence dans le cadre d’IDA-19
GENÈVE, 17 décembre 2019 – À l’occasion de la première édition du Forum mondial sur les réfugiés, . Cette enveloppe de financement s’inscrit dans le cadre de la conclusion récente de la 19e reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, qui s'étendra de juillet 2020 à juin 2023.
La Banque mondiale intensifie depuis plusieurs années son soutien dans ce domaine, en réponse à l’aggravation de la crise mondiale provoquée par la hausse des déplacements forcés.
- Ces 2,2 milliards de dollars s'ajoutent aux efforts déjà déployés dans le cadre du cycle de financement précédent de l’IDA (IDA-18), qui couvre la période allant de juillet 2017 à juin 2020 : la Banque mondiale a triplé le montant des ressources allouées aux réfugiés et à leurs communautés d'accueil, qui devrait atteindre plus de 3 milliards de dollars d’ici la fin d’IDA-18, en mettant notamment en place un guichet de financement dédié de 2 milliards.
- Les mesures prévues au titre d’IDA-18 ont doublé le volume des financements accordés aux pays en situation de fragilité, de conflit et de violence, pour les porter à 14 milliards de dollars sur trois ans, et introduit un mécanisme de financement spécial pour réduire les risques auxquels sont exposés les investissements privés et simuler la création d'emplois dans ces zones.
- Le Mécanisme mondial de financement concessionnel (GCFF), mis en place pour venir en aide aux pays à revenu intermédiaire accueillant un grand nombre de réfugiés, a également augmenté ses financements. Les dons accordés à ces pays ont ainsi doublé au cours de la même période, passant de 160 à 320 millions de dollars.
Outre le nouveau dispositif de financement dédié aux réfugiés et aux communautés d’accueil, IDA-19 prévoit une enveloppe de 18,7 milliards de dollars en faveur des pays en situation de fragilité, de conflit et de violence. En s’attachant à remédier aux causes sous-jacentes de la fragilité et des conflits, la Banque mondiale entend réduire les facteurs qui poussent les populations à quitter leur foyer pour trouver refuge ailleurs. Ces pays devraient également bénéficier d’une part importante des 2,5 milliards de dollars qui seront alloués dans le cadre d’un nouveau dispositif de financement destiné à dynamiser le secteur privé et à créer des emplois, au profit des réfugiés comme des communautés d’accueil.
Le nombre de réfugiés dans le monde atteint des niveaux inégalés depuis la Deuxième Guerre mondiale. Or, environ 85 % des 25,9 millions de réfugiés se trouvent actuellement dans des pays en développement, tandis que les trois quarts le sont toujours au bout de cinq ans. Ces déracinements qui se prolongent peuvent avoir des effets dévastateurs sur plusieurs générations de réfugiés, et affecter profondément les populations locales.
Ce nouveau « guichet » doté de 2,2 milliards de dollars en faveur des communautés d’accueil et des réfugiés aidera à répondre aux besoins de développement à long terme de l’ensemble des populations concernées, en venant compléter l'action humanitaire accomplie par des organisations telles que le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), sous l'égide duquel le Forum est organisé. Quatorze pays remplissent les critères requis pour bénéficier de ce soutien. Dix d’entre eux ont déjà commencé à mettre en œuvre des projets au cours des trois dernières années, grâce au dispositif similaire mis en place dans le cadre d’IDA-18.
« Les déplacements forcés s’inscrivent de plus en plus dans la durée. Dans ces circonstances, les réfugiés, et parmi eux en particulier les femmes, sont souvent exposés à des risques de violence et d'exploitation, tandis que des « générations perdues » d'enfants grandissent sans acquérir les compétences nécessaires pour accéder à l’âge adulte à un emploi productif, souligne Axel van Trotsenburg, directeur général des opérations de la Banque mondiale. Les investissements de long terme qui permettent de répondre à la fois aux besoins des réfugiés et à ceux des communautés qui les accueillent sont un élément crucial pour apporter une solution durable à ce défi grandissant. »
Au cours des trois prochaines années, IDA-19 offrira un écosystème de soutien aux pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence, notamment en renforçant la prévention et la résilience dans les pays d'origine. En outre, l'aide vise à compléter l’action humanitaire et à s'attaquer aux dimensions économiques et sociales à moyen terme de la crise.
Ce soutien renforcé et plus approfondi s'inscrit dans la droite ligne de la première stratégie du Groupe de la Banque mondiale en matière de fragilité, conflit et violence, dont la finalisation est prévue au début de l'année 2020.
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