WASHINGTON, 15 novembre 2019 — La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un crédit de 140 millions de dollars pour soutenir les efforts déployés par Madagascar pour améliorer la connectivité des transports dans certaines zones rurales, et par la même occasion, l’accès des communautés aux opportunités économiques et sociales.
Le projet d’appui à la connectivité des transports améliorera la connectivité routière dans les régions prioritaires d’Alaotra Mangoro, Anosy et Atsimo-Atsinanana grâce à des travaux de construction et de réhabilitation sur les réseaux routiers secondaires, provinciaux et communaux, tout en instaurant des solutions numériques pour favoriser le développement rural et faciliter l’usage des services de transport. Il réhabilitera ainsi 148 km de routes secondaires, dont 113 km de la route nationale (RN) 44, l'unique liaison entre le bassin rizicole d'Ambatondrazaka et le réseau principal de la région d'Alaotra Mangoro ; 35 km de la RN12A, seule voie permettant l'accès aux districts les plus pauvres du pays situés dans les régions d'Anosy et d'Atsimo-Atsinanana ainsi que le pont de Manambondro sur la RN12A.
Le projet réhabilitera également 500 km de routes provinciales et communales dans les régions d'Anosy, Atsimo Atsinanana et Alaotra Mangoro. Ces travaux permettront de réduire les frais de transport, d’accroître l’accès des populations aux services sociaux de base et de leur offrir davantage de perspectives sociales et économiques.
« Ce projet voit enfin le jour grâce à la contribution de la Banque mondiale. Il permettra de concrétiser l'interconnexion des zones enclavées des régions concernées et d'améliorer le transport et l'accès aux marchés des produits de ces zones. Il permettra aussi de réduire les temps de voyage entre ces régions, notamment pour la RN44, le voyage entre Vodiala et Marovoay ne durera que 3h au lieu de 8h actuellement », déclare Hajo Andrianainarivelo, Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat et des Travaux Publics.
En outre, une composante du projet prévoit de développer un écosystème d'innovation numérique visant à fournir du contenu, des applications et des services locaux mobiles pour faciliter le développement rural dans les zones ciblées. A terme, grâce à la téléphonie mobile et au déploiement de kiosques d’information communautaires, les agriculteurs et les entreprises des zones ciblées recevront des données et des prévisions agro-climatiques pertinentes en temps quasi réel, des informations sur les prix et les échanges sur les marchés nationaux, ainsi que des données climatiques et informations locales sur les marchés régionaux.
« Ce projet est bien plus qu'une construction et une réhabilitation de routes », souligne Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar. « L'objectif est également de tirer parti du développement des technologies numériques pour maximiser l'impact de la réhabilitation de ces routes afin d'améliorer la connectivité et les moyens de subsistance en milieu rural. Nous espérons que cette approche innovante sera reproduite ailleurs en cette période de déploiement des investissements publics dans le secteur des transports. »
À Madagascar, la faible connectivité du réseau des transports en milieu rural est un défi commun à tous les secteurs clés du développement. Elle entraîne une baisse des rendements agricoles et empêche de nombreuses industries agroalimentaires d’investir. Les moyens de subsistance en milieu rural sont également gravement limités par le manque de services de transport abordables reliant les populations aux opportunités économiques et aux services d’éducation, de santé et de nutrition.