WASHINGTON, 1er juillet 2019 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un crédit de 100 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)* pour aider les autorités du Bénin à améliorer l'accès aux services à haut débit dans les zones rurales et à promouvoir le recours aux solutions numériques pour renforcer l’efficacité de certaines chaînes de valeur, l’inclusion financière et l’accès aux marchés.
Le Projet de transformation numérique des régions rurales permettra d’accroître la productivité et la compétitivité de deux secteurs clés pour la croissance : l’agriculture et les technologies de l’information et de la communication (TIC). Quatre chaînes de valeur sont au cœur des efforts : le riz, le maïs, le karité et les légumes. L’objectif est d’améliorer l’accès des petits producteurs aux informations, aux services financiers et aux marchés et, ce faisant, d’accroître la productivité et les volumes de vente et réduire les pertes après récolte. Le projet aidera par ailleurs le Bénin à améliorer la connectivité et l’accès aux services numériques dans les zones rurales, y compris en renforçant le réseau en fibre optique de la ville de Parakou et en densifiant les infrastructures connexes dans et autour de Parakou. Près de 1,6 million de petits agriculteurs, et en particulier 1 million de femmes, bénéficieront du projet, qui aura des effets positifs pour les 560 000 personnes travaillant dans les quatre filières concernées, dont 290 000 femmes.
« La plupart des petits agriculteurs ne savent pas se servir d’outils et de plateformes numériques, d’où un taux d’adoption extrêmement faible. Le projet viendra directement renforcer les infrastructures numériques et proposer des solutions alternatives à des services logistiques inadaptés. En permettant l’accès aux marchés de consommation à des prix compétitifs, il aura un effet positif sur l’économie agricole rurale », souligne Katrina Sharkey, représentante résidente de la Banque mondiale pour le Bénin.
Le projet prévoit également de favoriser la réhabilitation d’environ 600 kilomètres de pistes rurales et d’assurer l’entretien de 2 400 kilomètres de routes sur une période de quatre ans dans la principale zone de production concernée. En développant la connectivité numérique dans les communautés rurales et en apportant des solutions alternatives au raccordement à l’électricité, grâce à des panneaux solaires et d’autres options innovantes et durables, il contribuera à l’émancipation économique des agricultrices. Enfin, il promouvra l’adoption de services financiers numériques dans les zones rurales, en particulier par les femmes travaillant dans l’agriculture.
Le projet est dans le droit fil du Plan national du Bénin (2018-2025) et du Programme d’actions du gouvernement (PAG 2016-2021) et est en cohérence avec le cadre de partenariat-pays de la Banque mondiale (CPF 2018-2023). Il s’inscrit dans la stratégie d’ensemble de l’institution pour accélérer la transformation numérique de l’Afrique et contribue directement aux objectifs de son initiative destinée à aider le continent à partir à la conquête de l'économie digitale (DE4A). Cette nouvelle opération, qui s'articule autour de l’approche de maximisation des financements pour le développement, s’attache à lever des fonds privés et à optimiser l’utilisation des ressources publiques.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,5 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.