WASHINGTON, 17 mai 2019 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de l’Association internationale de développement (IDA*) d’un montant de 25 millions de dollars pour financer le Projet d'appui à la relance de l'agriculture et au développement de l’agriculture commerciale (PRADAC) en République centrafricaine.
Le projet vise à augmenter la productivité agricole des petits agriculteurs, à renforcer les capacités des micros, petites et moyennes entreprises agroalimentaires et à apporter une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou de situation critique.
« Dans un pays où 80% de la population dépend des activités agricoles comme principale source de revenu, renforcer la résilience économique des communautés grâce au développement de l'agriculture est une urgence pour la République centrafricaine », assure Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République centrafricaine. « À court terme, le principal défi consiste à accroître la productivité, à augmenter la production agricole et à réduire l'insécurité alimentaire », poursuit-il.
Le PRADAC comprend 4 composantes à savoir (i) Développement d'infrastructures de production et de compétences pour l'agriculture et l'entreprenariat rural ; (ii) Amélioration et maintenance des infrastructures publiques ; (iii) Amélioration de la qualité des services publics agricoles et de la gestion de projets ; et (iv) Intervention d'urgence pour l’agriculture.
Les zones d'intervention ciblées par le projet sont : (i) les régions de l'Ouham et de l'Ouham-Pendé dans le nord-ouest du pays ; ii) les régions de Bamingui Bangoran et de la Vakaga dans la partie nord-est ; et (iii) la région de la Ouaka autour de Bambari dans le couloir central. La zone périurbaine de Bangui, la capitale, bénéficiera d'interventions ciblées.
« Le développement des compétences et la création d'emplois, en particulier pour les jeunes, jetteront les bases de l'émergence d'un secteur agroalimentaire dynamique et économiquement viable, permettant la réduction de la pauvreté en milieu rural, contribuant ainsi à briser le cercle vicieux de la violence récurrente dans le pays », affirme Omar Lyasse, spécialiste principal en agriculture et chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.
Les principaux bénéficiaires du projet seront 20 000 ménages de petits exploitants agricoles situés dans des zones périurbaines, environ 40 micro, petites et moyennes entreprises agroalimentaires, 600 groupes d’agriculteurs (associations ou coopératives) de la zone du projet.
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 75 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,5 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.