WASHINGTON, 7 février 2019 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui des financements supplémentaires destinés au projet Lisungi pour le développement du système de protection sociale en République du Congo. Ces financements comprennent un don de 9,16 millions de dollars au titre du Sous-guichet pour les réfugiés de l’IDA* et un crédit de 12,84 millions d’euros. La date de clôture du projet initial, fixée à décembre 2019, sera prolongée de 36 mois et reportée à décembre 2022.
Les fonds additionnels aideront les autorités congolaises à favoriser l’insertion socioéconomique des réfugiés et des populations d’accueil principalement dans le département de la Likouala, situé dans le nord du pays, ainsi qu’à Brazzaville et Pointe-Noire. Le projet permettra d'élargir la couverture du Registre national pour l'étendre à la Likouala et financera le versement d’allocations en espèces conditionnelles et l’offre d’activités rémunératrices pour les ménages pauvres et vulnérables au sein des populations réfugiées et locales.
« Il est indispensable de répondre aux besoins fondamentaux de la population dans une région où, en raison notamment de la présence considérable et prolongée de réfugiés, le niveau de pauvreté et de précarité est particulièrement élevé, souligne Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République du Congo.
Le projet Lisungi, déployé actuellement dans un certain nombre de régions ciblées, fournit des allocations monétaires à environ 10 000 ménages, issus notamment des populations autochtones vivant dans le département du Pool. Le Registre social recense plus de 60 000 ménages et favorise leur accès aux services de santé et d'éducation. L’extension du projet permettra de verser des allocations directes en espèces à 2 000 ménages supplémentaires parmi les réfugiés et 2 000 ménages dans la population locale, ces versements étant conditionnés à l’obligation de scolariser et faire suivre les enfants de moins de 14 ans. En outre, 4 000 ménages réfugiés et 4 000 ménages dans la population d’accueil bénéficieront d'activités génératrices de revenus pour accroître leur productivité. Le projet investira dans les services de santé et d’éducation dans la Likouala afin de garantir une offre de qualité à ses habitants.
« Lisungi est un projet de développement humain. À ce titre, il s’attache à renforcer l'accès de la population aux services de santé et d'éducation, mais aussi à améliorer sa productivité, en s’adressant à la fois aux réfugiés et aux communautés qui les accueillent, précise Phillippe Leite, chef d'équipe du projet à la Banque mondiale.
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 75 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,5 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.