DJIBOUTI, 31 octobre 2018 – Djibouti a enregistré une progression de 55 rangs dans le classement mondial Facilité de faire des affaires de la Banque mondiale. Cela a été annoncé dans le document du Groupe de la Banque mondiale intitulé Doing Business 2019 : Training for Reform, publié ce jour. Cette année, Djibouti s'est classé parmi les 100 premières économies, au 99e rang mondial. L'an dernier, le rapport l’avait classé au 154e rang.
Le pays est l'une des 10 économies qui se sont le plus améliorées dans trois domaines ou plus mesurés par Doing Business. Au cours de l'année écoulée, Djibouti a connu 6 réformes dans les domaines mesurés par le rapport : création d'entreprise, transfert de propriété, protection des investisseurs minoritaires, obtention de prêts, exécution de contrats et règlement de l’insolvabilité.
Les points saillants des réformes sont les suivants :
- La création d’entreprises a été facilitée par la mise en place d’un guichet unique pour les nouvelles entreprises.
- Djibouti a facilité et rendu plus transparent le transfert de propriété, en réduisant les frais d'enregistrement, en fixant des délais stricts pour l'enregistrement du contrat de vente auprès des autorités fiscales et en scannant la majorité des titres fonciers de Djibouti-Ville et en exigeant par la loi que toute transaction immobilière soit enregistrée au cadastre afin de devenir opposable aux tiers.
- Djibouti a renforcé l'accès au crédit en élargissant l'éventail des actifs pouvant être utilisés en garantie, en permettant l'utilisation d'actifs futurs en garantie, en permettant une description générale des dettes et obligations et en accordant aux créanciers garantis une priorité absolue en dehors de la faillite.
- Djibouti a consolidé les mesures de protection des investisseurs minoritaires en exigeant une plus grande divulgation des transactions avec les parties intéressées, en renforçant les recours contre les administrateurs intéressés, en élargissant l'accès à l'information sur les sociétés avant le procès, en renforçant les droits des actionnaires et leur rôle dans les principales décisions des sociétés, en clarifiant les structures de propriété et de contrôle et en exigeant plus de transparence de la part des sociétés.
- Djibouti a facilité l'exécution des contrats en créant une division spécialisée au sein du tribunal de première instance pour régler les différends commerciaux et en adoptant un nouveau Code de procédure civile qui réglemente les procédures de conciliation et de médiation volontaires, ainsi que les normes de délais pour les principaux événements judiciaires.
- Djibouti a facilité le règlement de l'insolvabilité en rendant la procédure d'insolvabilité plus accessible aux créanciers et en leur permettant de participer davantage à la procédure.
« Le Gouvernement de Djibouti s'est engagé dans un ambitieux programme de réformes pour permettre aux jeunes et aux femmes de devenir des moteurs du changement et de créer de la richesse. Ces interventions ciblées dans l'environnement des affaires visent à favoriser une nouvelle dynamique pour faire évoluer les mentalités du secteur public vers l'initiative privée, créer des emplois au lieu d'en chercher un », a déclaré Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l'Économie et des Finances de Djibouti chargé de l'industrie. « Le rapport présenté ce jour traduit les efforts que déploie le pays pour rendre son climat des affaires plus favorable. Dans quelques jours, nous lancerons le Centre pour le leadership et l'entrepreneuriat qui fournira un appui technique et administratif, des financements, des services d’encadrement, d’incubation et d’accélération à nos jeunes entrepreneurs. »
« Les réformes engagées par le gouvernement de Djibouti pour améliorer l'environnement des affaires peuvent jouer un rôle catalyseur pour le changement dans le paysage économique du pays », a déclaré Atou Seck, représentant résident de la Banque mondiale à Djibouti. « Ces réformes jettent les bases nécessaires à la croissance tirée par le secteur privé, permettront au pays de relever les défis posés par les taux de chômage élevés et contribueront de manière significative à la lutte contre la pauvreté. »
Au fil des ans, les nombreuses réformes engagées par le Gouvernement ont apporté des améliorations sensibles dans bien des domaines, comme en témoigne en particulier le processus de raccordement à l’électricité. En 2010, le processus durait 172 jours au total, en 2018, il est tombé à 52 jours, soit une réduction de près des deux tiers.
Le rapport rebaptise la mesure de la « distance à la frontière » en « note » de facilité de faire des affaires, afin de mieux refléter son objectif principal qui est de mesurer les progrès absolus vers les meilleures pratiques. Et il n'y a aucun changement à la méthodologie cette année ou au calcul de la note de facilité de faire des affaires, qui sous-tend le classement Doing Business.
La version intégrale du rapport est disponible sur www.doingbusiness.org