WASHINGTON, 1er août 2018 — Au cours de son dernier exercice budgétaire, qui s’est clos le 30 juin 2018, la Banque mondiale a répondu à la forte demande de financements, d’expertise internationale et d’innovation émanant des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
Outre les 6,3 milliards de dollars de nouveaux financements engagés durant l’exercice 2018, la Banque a également fourni un large éventail de travaux d’analyse destinés à aider les pays de la région à transformer leur économie et à poser les jalons d’une croissance inclusive et de la création d’emplois.
Ces engagements d’une ampleur inédite se décomposent en un soutien de 5,9 milliards de dollars de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement dont la mission consiste à assurer le développement dans les pays à revenu intermédiaire, et un financement de 430 millions de dollars de l’Association internationale de développement, le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. Les services intellectuels fournis par la Banque mondiale ont notamment consisté en un soutien aux pays à revenu élevé de la région, sous forme de services de conseil remboursables.
Ce programme, qui a atteint un montant de 55 millions de dollars au cours du dernier exercice, a appuyé les initiatives de diversification des économies et de promotion du développement du secteur privé tout en soutenant le développement humain à travers la réforme des services publics essentiels que sont notamment l’éducation, la santé et la protection sociale.
« Nous sommes déterminés à aider la région à surmonter ses difficultés et à atteindre son potentiel, et nos investissements sont à la hauteur de cet engagement, explique Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord. À l’avenir, nous mettrons l’accent sur la situation des jeunes de la région, en nous attachant en particulier à leur donner les moyens de se saisir du pouvoir des nouvelles technologies et de créer un secteur privé dynamique et innovant susceptible de devenir une nouvelle source de croissance et d’emplois. »
La stratégie de la Banque mondiale pour la région MENA a pour objectif de favoriser la paix et la stabilité en rétablissant la confiance des citoyens envers leurs gouvernements, en prônant une coopération régionale accrue, en renforçant les capacités à gérer les conséquences de l’instabilité et en soutenant dans la mesure du possible les efforts de redressement et de reconstruction.
Les engagements de la Banque sur le dernier exercice ont notamment porté sur les financements suivants : 500 millions de dollars en soutien aux réformes de l’enseignement public en Égypte ; 200 millions de dollars pour un projet visant à rapprocher les agriculteurs des marchés au Maroc ; 225 millions de dollars en faveur d’un projet d’extension du réseau de transport public destiné à la fois aux réfugiés syriens et aux communautés d’accueil au Liban ; et 400 millions de dollars supplémentaires pour un projet d’urgence visant à reconstruire les infrastructures et à rétablir les services dans les régions d’Iraq reprises au groupe État islamique.
« Nous poursuivrons les objectifs de notre stratégie, précise Ferid Belhaj, tout en étant bien conscients que les budgets nationaux sont soumis à des pressions extrêmes et que le secteur privé doit jouer un rôle nettement plus important dans le financement d’infrastructures clés. Forts du partenariat réussi avec le gouvernement égyptien, qui a permis d’attirer des milliards de dollars d’investissements privés dans le secteur de l’énergie et de mettre fin aux coupures de courant qui perturbaient le quotidien des particuliers et des entreprises, nous nous employons avec les gouvernements de la région à créer les conditions propices à la mobilisation de financements privés. »
Le portefeuille actuel de la Banque mondiale dans la région MENA représente une enveloppe totale de 17 milliards de dollars. Il couvre un large éventail de secteurs, de l’agriculture au transport, en passant par l’énergie, l’éducation, l’environnement, la santé, la protection sociale et le commerce.