Washington, 9 juillet 2018 – La Banque mondiale a annoncé aujourd’hui l’approbation d’un nouveau support financier visant à accompagner l’objectif de Djibouti de réduire et, à terme, d’éradiquer les retards de croissance chez les enfants. Cet appui se fait à travers un crédit de 15 millions de dollars de l’Association Internationale pour le Développement (IDA), le guichet de la Banque mondiale destiné aux pays les plus pauvres. Cet investissement pour le développement du capital humain sera concentré sur les 1000 premiers jours de la vie, depuis la grossesse jusqu’à l’âge de deux ans, c’est-à-dire avant que le retard de croissance ne devienne irréversible. Le programme ciblera les multiples causes de ce phénomène grâce à différentes actions, notamment fournir des services de santé et de nutrition essentiels à 100 000 femmes et jeunes filles et à 50 000 enfants, tripler le taux d’allaitement maternel et porter à 80 % la proportion d’enfants intégralement vaccinés avant leur premier anniversaire.
« Dans le cadre de notre partenariat avec la Banque mondiale, nous investissons sur notre population pour avoir un capital humain en bonne santé, fondamental pour la croissance et la prospérité de Djibouti », déclare Dr Djama Elmi Okieh, Ministre de la Santé, "Le constat est là : traiter la malnutrition coûte deux fois plus cher que la prévenir ".
Le projet « En marche vers zéro retard de croissance à Djibouti » s’appuie sur les enseignements tirés d’une large expérience à l’échelle mondiale. La stratégie consiste à coordonner des actions menées aux niveaux national et communautaire, et à intensifier la prestation de services de santé et de nutrition à fort impact. Ce projet soutiendra les objectifs du gouvernement visant à renforcer les capacités des établissements de santé et des agents de santé communautaires afin qu’ils encouragent et surveillent la mise en œuvre de pratiques favorisant une croissance saine des enfants. Il s’agira notamment de veiller à ce que ces derniers reçoivent des nutriments indispensables tels que la vitamine A et le zinc, et qu’ils soient déparasités. En outre, les visites prénatales et postnatales seront renforcées afin de conseiller les femmes sur les pratiques d’alimentation et d’hygiène du nourrisson et du jeune enfant, et de leur donner accès à des compléments alimentaires essentiels tels que le fer et l’acide folique
« Le retard de croissance a de multiples causes et, pour y remédier, il faut une action coordonnée impliquant différents secteurs, comme la santé, la protection sociale, l’éducation, l’accès à l’eau et l’assainissement, explique Elizabeth Mziray, chargée principale des opérations à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. La technologie jouera aussi un rôle essentiel dans le suivi des bénéficiaires et des performances du programme, afin de s’assurer que les services sont effectivement fournis, et ce de manière à mieux répondre aux besoins de la population ».
Le portefeuille de la Banque mondiale à Djibouti comprend 11 projets financés par l’IDA, pour un montant total de 135 millions de dollars. Ces projets portent notamment sur la mise en place de filets de protection sociale, l’énergie, le développement des communautés rurales, la réduction de la pauvreté en milieu urbain, la santé, l’éducation, la modernisation de l’administration, la gouvernance et le développement du secteur privé, en mettant en particulier l’accent sur les femmes et les jeunes.