WASHINGTON, 18 avril 2018 – Le gouvernement du Rwanda et la Banque mondiale ont signé aujourd’hui un accord de financement additionnel de 23 millions de dollars en faveur de la lutte contre les retards de croissance chez les enfants de moins de 5 ans, dans les 13 districts où se concentrent la plupart des cas.
Ce financement supplémentaire destiné au Projet de renforcement de la protection sociale au Rwanda* accordera des allocations sociales aux familles vulnérables pour les inciter à utiliser les services de santé et de nutrition et à améliorer leurs connaissances en matière de compétences parentales et de soins aux enfants. Il aidera par ailleurs les systèmes d’état civil et de statistiques démographiques du pays à élaborer une feuille de route claire pour permettre une mise en œuvre efficace.
« Compte tenu de leurs effets délétères à long terme sur le développement du capital humain et l’éradication de la pauvreté, les retards de croissance figurent en tête des objectifs politiques et des priorités de développement du Rwanda. Nous sommes très reconnaissants à tous ceux qui contribuent à cet effort », déclare Uzziel Ndagijimana, ministre des Finances et de la Planification économique du Rwanda.
En partenariat avec la Banque mondiale, le fonds The Power of Nutrition et le Mécanisme de financement mondial (GFF), le gouvernement du Rwanda a élaboré un programme intégré de lutte contre la malnutrition chronique, qui met l’accent sur les districts les plus touchés, les populations vulnérables et les 1 000 jours critiques au-delà desquels le retard de croissance devient largement irréversible.
« Je voudrais féliciter le gouvernement du Rwanda pour son engagement à lutter contre la malnutrition chronique. Le Groupe de la Banque mondiale continuera à travailler avec le Rwanda pour intensifier le programme au niveau national et réduire les retards de croissance sur l’ensemble du continent. Nous devons agir sans tarder car l’avenir de nos enfants est en jeu », estime Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique.
The Power of Nutrition investit 35 millions de dollars dans ce programme, dont 15 millions dans le cadre du financement additionnel signé aujourd’hui (20 millions ayant été alloués au projet axé sur la santé/la nutrition approuvé en décembre 2017), tandis que le GFF contribue à hauteur de 18 millions de dollars au programme : 10 millions pour la santé et 8 millions pour la protection sociale.
« The Power of Nutrition est très heureux de s’associer au gouvernement du Rwanda par l’entremise de la Banque mondiale afin de lutter contre les retards de croissance et de renforcer le capital humain de ce pays. Nous nous réjouissons d’aider le Rwanda à se développer et de contribuer à la prospérité de la nation », précise Martin Short, directeur général de The Power of Nutrition.
« Les autorités rwandaises jouent un rôle prépondérant dans cet ambitieux effort de lutte contre la malnutrition chronique, explique Mariam Claeson, directrice du GFF. Le GFF est fier de co-financer les priorités du Rwanda et de soutenir des interventions multisectorielles visant à lutter contre les retards de croissance et clairement axées sur les résultats. »
*Le Projet de renforcement de la protection sociale a été approuvé en décembre 2017 pour aider le gouvernement rwandais à améliorer l’efficacité des systèmes de protection sociale, notamment le programme phare Vision 2020 Umurenge (VUP), pour les groupes vulnérables ciblés.