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COMMUNIQUÉS DE PRESSE 28 février 2018

Rwanda : la Banque mondiale, The Power of Nutrition et le Mécanisme de financement mondial investissent 55 millions de dollars pour réduire la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants

WASHINGTON, 28 février 2018 — La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 55 millions de dollars pour lutter contre les retards de croissance chez les enfants de moins de cinq ans dans 13 districts du Rwanda les plus touchés par la malnutrition chronique. Le Projet pour la prévention et la réduction des retards de croissance au Rwanda aidera le pays à rejoindre le groupe des pays à revenu intermédiaire en endiguant un phénomène aux conséquences délétères durables sur le développement du capital humain.

Ce projet entend soutenir les initiatives communautaires, améliorer l’efficacité des interventions à fort impact sur la santé et la nutrition, fournir des incitations au personnel de santé sur le terrain et renforcer les mécanismes de responsabilité. Il s’attachera aussi à promouvoir l’apprentissage par la pratique afin de tirer des enseignements utiles sur les approches efficaces pouvant être déployées à plus grande échelle.

« Le gouvernement du Rwanda est déterminé à changer le cours de l’histoire du pays, sachant qu’en 2015, 38 % des enfants du pays souffraient d’un retard de croissance, explique Diane Gashumba, ministre rwandaise de la Santé. Une bonne coopération entre les parties prenantes est la clé du succès et nous avons hâte de collaborer avec nos partenaires pour faire aboutir cette entreprise ambitieuse. »

En partenariat avec la Banque mondiale, The Power of Nutrition et le Mécanisme de financement mondial (GFF), les autorités rwandaises ont conçu un programme intégré de lutte contre la malnutrition chronique, qui met l’accent sur les districts les plus touchés, les populations vulnérables et les jeunes enfants, puisqu’une alimentation insuffisante au cours des 1 000 premiers jours de la vie peut provoquer des retards de croissance souvent irréversibles.

« Les retards de croissance sont la manifestation sévère d’une tendance générale à sous-estimer l’importance du capital humain et à ne pas investir suffisamment dans ce domaine, affirme Tim Evans, directeur principal du pôle Santé, nutrition et population du Groupe de la Banque mondiale. Ce partenariat va enrayer ce fléau et poser les jalons qui permettront à tous les enfants du Rwanda de réussir leur scolarité et de contribuer pleinement à la prospérité économique future de leur pays. »

Pour Miriam Schneidman, spécialiste principale des questions de santé et chef d’équipe du projet à la Banque mondiale, « il s’agit de modifier la vision qu’ont les Rwandais de la malnutrition, qui décime en silence les enfants que l’on prive ainsi de leur droit à grandir et à s’épanouir. »

Le financement de 55 millions de dollars approuvé aujourd’hui se décompose en un crédit de 25 millions de dollars accordé par l’Association internationale de développement (IDA)*, un don de 20 millions de dollars du mécanisme The Power of Nutrition et un don de 10 millions de dollars du GFF. Ce projet constitue la pièce maîtresse du programme de la Banque mondiale en soutien aux innovations pour la délivrance de services et le déploiement d’une nouvelle stratégie nationale de communication visant à faire évoluer les mentalités dans le pays.

« Les retards de croissance constituent une injustice sociale évidente que l’on continue pourtant de taire. Au Rwanda, la malnutrition serait responsable de 22 % de tous les décès d’enfants, de 13 % des redoublements en primaire et d’un manque à gagner annuel de 11,5 % pour l’économie du pays, faute de salaires suffisamment élevés, rappelle Martin Short, directeur exécutif du fonds The Power of Nutrition. Nous sommes fiers de pouvoir aider les autorités du Rwanda à éradiquer les retards de croissance grâce à ce programme complet. »

« Le gouvernement du Rwanda a fait preuve d’une détermination remarquable pour lutter contre la malnutrition chronique, déclare Mariam Claeson, directrice du GFF. Le GFF se réjouit de cofinancer les priorités du Rwanda et de soutenir des interventions multisectorielles clairement axées sur les résultats pour combattre les retards de croissance. »

À propos de l’IDA

L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,5 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

À propos de The Power of Nutrition

The Power of Nutrition est un mécanisme de financement innovant spécialement conçu pour financer de vastes interventions à fort impact reposant sur des données probantes afin d’améliorer la nutrition des enfants grâce à une coordination plus efficace et des partenariats inédits entre bailleurs de fonds privés, donateurs non traditionnels et gouvernements nationaux. Ce mécanisme veut aider les enfants à exprimer tout leur potentiel, briser le cercle vicieux de la sous-alimentation et soutenir les efforts des pays en faveur du développement du capital humain et de communautés solides et prospères.

À propos du Mécanisme de financement mondial

Le Mécanisme de financement mondial (GFF) est un partenariat formé par diverses parties prenantes pour aider les pays à s’attaquer aux problèmes de santé et de nutrition les plus graves touchant les femmes, les enfants et les adolescents. Il associe les autorités nationales et les partenaires à des plans pilotés par les pays, qui donnent la priorité à des services de santé ayant un fort impact, mais insuffisamment financés. Le Fonds fiduciaire du GFF joue un rôle de catalyseur en accordant aux pays des financements d’ampleur limitée qui leur permettent d’accroître dans une large mesure les ressources intérieures fournies aux côtés des fonds de la Banque mondiale (IDA et BIRD), de financements extérieurs alignés et des ressources du secteur privé. Chaque investissement extérieur de montant relativement faible est multiplié par les engagements des pays eux-mêmes, et génère ainsi un important retour sur investissement qui permet à terme de sauver des vies humaines et d’améliorer la situation des populations.


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2018/090/AFR

Contacts

Kigali
Rogers Kayihura
+250 591 303
rkayihura@worldbank.org
Washington / GFF
Melanie Mayhew
+1 202-459-7115
mmayhew1@worldbankgroup.org
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