Des milliers de ménages et d’entreprises bénéficieront de services optimisés et plus transparents
Washington, le 13 décembre 2017 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un prêt de 172 millions d’euros en faveur de la Commune de Casablanca pour soutenir la réalisation des objectifs de développement urbain de la ville. La ville de Casablanca, qui concentre près de 12 % de la population du pays et contribue à hauteur de 20 % au PIB national, connaît des défis croissants de gestion urbaine, qui justifient ce soutien à la modernisation du modèle de gouvernance municipal.
Le Programme d’appui à la Commune de Casablanca, qui constitue la première opération de prêt à l’échelon infranational réalisée au Maroc depuis deux décennies, s’inscrit dans la continuité du Plan de développement du Grand Casablanca (PDGC), lancé en 2014 avec l’objectif de stimuler l’attractivité et la compétitivité économique de la ville dans le cadre du programme de régionalisation en cours.
« La ville de Casablanca a l’ambition de conforter son rôle de locomotive de l’économie nationale. Avec la régionalisation, la Commune va concentrer ses efforts sur la satisfaction des attentes des citadins, qui réclament davantage d’efficacité des services urbains. Pour qu’elle puisse assumer pleinement son mandat de services et renforcer sa redevabilité, il est capital d’aider au renforcement institutionnel et financier de la municipalité ainsi qu’à la réduction des inégalités entre les quartiers », explique Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb.
Le financement de la Banque mondiale vise à renforcer les capacités d’investissement de la ville de Casablanca en améliorant le système de gestion des recettes municipales et en attirant des investissements privés dans les infrastructures et les services par le biais de partenariats public-privé. Le programme vise également à améliorer les conditions de vie de milliers de ménages des quartiers défavorisés, en leur donnant accès aux services de base. La qualité du contrat social entre la ville et ses administrés étant au cœur de cette entreprise, un mécanisme transparent de traitement des plaintes sera mis en place pour accroître la responsabilité de la municipalité et les retours d’information des citadins sur la gestion de la ville.
En tant que pôle économique et industriel, Casablanca doit offrir un environnement des affaires attractif pour pouvoir exploiter pleinement son potentiel de croissance. Le programme soutiendra des réformes pour promouvoir un environnement propice à l’activité des entreprises, avec l’informatisation des procédures commerciales, une transparence accrue de l’administration et la réduction des délais d’obtention des autorisations (permis de construire ou autorisations commerciales notamment).
« En tant que première agglomération et capitale économique du pays, le Grand Casablanca incarne les défis et les opportunités de l’urbanisation du Maroc. Ce programme novateur permettra non seulement de répondre aux défis de la municipalité en matière de fourniture des services publics et d’environnement des affaires mais également de tester un modèle de gestion urbaine qui pourra ensuite être déployé dans d’autres grandes villes du Maroc », souligne Augustin Maria, spécialiste senior du développement urbain à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet.
Le projet implique un certain nombre de partenariats, entre la ville de Casablanca, les citoyens, le secteur privé et la société civile. Pour garantir l’obtention des résultats, ce programme piloté par la Commune de Casablanca reposera sur une collaboration étroite entre les décideurs au niveau local, régional et national. Il devrait notamment démontrer l’efficacité d’une approche intégrée des réformes et des investissements qui pourrait être reproduite ailleurs dans le pays.