La première ligne de crédit conditionnelle mise en place aux Caraïbes permet d’obtenir un financement immédiat de 150 millions de dollars en cas de catastrophe
WASHINGTON, 28 septembre 2017 — Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un prêt de 150 millions de dollars en faveur de la République dominicaine, qui permettra à ce pays d’obtenir immédiatement des liquidités en cas de catastrophe naturelle ou de crise sanitaire. Ce type de prêt, qui est assorti d’une option de tirage différé en cas de catastrophe (Cat DDO), procure aux pays un financement immédiat sans puiser dans les ressources des programmes de développement social et économique.
« La République dominicaine et les pays voisins subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique et resteront vulnérables aux événements climatiques extrêmes. Notre priorité est donc de mieux nous préparer pour sauver des vies, pour aider les populations touchées et pour veiller à ce que les infrastructures essentielles (hôpitaux, écoles, routes, ponts et habitations) soient construites de façon à résister aux catastrophes naturelles. Ce financement de la Banque mondiale nous aidera à atténuer les risques associés aux chocs climatiques, aux catastrophes naturelles et aux épidémies », a expliqué Danilo Medina, président de la République dominicaine.
Selon une étude récente de la Banque mondiale et du ministère de l’Économie, de la Planification et du Développement, les catastrophes auraient coûté à la République dominicaine quelque 420 millions de dollars par an en moyenne sur la période 1961-2014. La République dominicaine ressort à la 27e place sur 171 pays d’après l’indice mondial du risque 2016, un indicateur élaboré par les Nations Unies qui classe les pays en fonction de leur risque de subir une catastrophe naturelle.
« Notre expérience de la gestion des catastrophe dans le monde nous enseigne surtout qu’il faut investir dans la prévention et la préparation afin d’être capable de réagir rapidement lorsqu’une catastrophe frappe, explique Tahseen Sayed, directrice des opérations de la Banque mondiale pour les Caraïbes. Il s’agit de la première opération de ce type dans les Caraïbes. Elle est destinée à lancer une série de réformes visant à renforcer la capacité du pays à gérer le risque de catastrophe, l’adaptation au changement climatique et la résilience financière. »
Les réformes soutenues par ce prêt s’attacheront à :
- intégrer les risques liés aux catastrophes et au changement climatique dans la gestion de la dette et des finances publiques ;
- faire respecter la législation sur l’occupation des sols, les codes de construction et les normes de sécurité pour les infrastructures publiques, en particulier les écoles et les établissements de santé ;
- renforcer les mesures d’atténuation du risque d’inondation et de sécheresse dans le cadre d’une stratégie nationale complète de gestion des ressources hydriques ;
- accroître la résilience des investissements publics grâce à l’intégration de l’analyse des risques de catastrophes et des risques climatiques.
Il s’agit d’un prêt flexible, dont l’échéance finale est de 19 ans et la période de différé d’amortissement de 12 ans.
Informations sur l’action de la Banque mondiale après les ouragans Irma et Maria
Au lendemain du passage des ouragans Irma et Maria, la Banque mondiale a constitué une équipe de gestion des risques de catastrophes afin d’aider les pays touchés à évaluer rapidement les dommages et les besoins, en collaboration avec les Nations Unies, l’Union européenne, l’Organisme caraïbe d’intervention rapide en cas de catastrophe et la Banque de développement des Caraïbes. À Antigua-et-Barbuda, un projet de relèvement d’urgence fait l’objet d’une procédure accélérée afin de permettre de reconstruire les infrastructures publiques gravement endommagées. En Dominique, un projet existant de réduction des risques de catastrophes apporte un appui immédiat, et le mécanisme d’assurance contre les risques liés aux catastrophes dans les Caraïbes (CCRIF SPC), constitué avec l’aide de la Banque mondiale, décaissera 19 millions de dollars sous une quinzaine de jours après le passage de l’ouragan. Une aide supplémentaire sera apportée à l’issue d’une évaluation des dommages et des pertes. En République dominicaine et à Haïti, la Banque mondiale travaille en étroite collaboration avec les organismes nationaux et les partenaires de développement afin d’améliorer la préparation et la rapidité de réaction.
Un pays doit également s’assurer, avant qu’une catastrophe ne le frappe, qu’il aura accès à des ressources financières. C’est ce que permettent les fonds d’urgence, les mécanismes d’assurance et les lignes de crédit conditionnelles, comme par exemple l’option de tirage différé en cas de catastrophe (Cat DDO). En outre, moins de 15 jours après le passage des ouragans Irma et Maria, le CCRIF SPC a décaissé quelque 29,6 millions de dollars au profit de six pays des Caraïbes (Antigua-et-Barbuda, Anguilla, Haïti, Saint-Kitts-et-Nevis, les Bahamas ainsi que les Îles Turques-et-Caïques). Ce mécanisme d’assurance régional s’appuie sur une mutualisation des risques pour apporter des liquidités permettant une intervention rapide en cas de catastrophe.
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