131 000 personnes vivant dans les communautés les plus pauvres auront accès à l'eau potable, à des services d’éducation et de santé et à des filets de sécurité sociale
WASHINGTON, le 21 mars 2017 – La Banque mondiale vient d’octroyer un don de 29 millions de dollars (environ 17,5 milliards de francs CFA) au Togo pour l’aider à poursuivre la mise en œuvre de sa politique nationale de développement à la base. Adoptée en 2012, cette dernière a pour but de fournir aux communautés les plus pauvres un minimum de services socio-économiques de base, tels que l'éducation primaire, les soins de santé, l'eau et l'assainissement, l'électricité, la protection sociale et les activités génératrices de revenus.
Malgré les efforts déjà déployés pour accroître la fourniture de ces services, le pays reste confronté à des défis importants. Par exemple, en milieu rural, moins de cinq ménages sur dix ont accès à de l'eau potable. En outre, la qualité des infrastructures scolaires est très faible, avec de nombreuses classes construites en matériaux non durables ou ayant besoin d’être rénovées. Les infrastructures sanitaires sont insuffisantes par rapport à la demande (en 2013, le pays comptait en moyenne 6 500 habitants pour un centre de santé, et 1 500 habitants pour un lit d'hôpital).
« Le projet qui vient d’être approuvé s'appuie sur les bons résultats enregistrés dans le cadre de nos précédentes interventions dans le développement communautaire, depuis notre réengagement avec le Togo en 2008. Il entend apporter un accompagnement supplémentaire aux efforts du gouvernement visant à améliorer l'accès aux services de base pour les pauvres », a déclaré Pierre Laporte, directeur de la Banque du Togo.
Plus précisément, le nouveau Projet de filets sociaux et de services de base (PFSSB) offrira aux communautés et aux ménages les plus pauvres un meilleur accès aux infrastructures socioéconomiques de base et aux filets de sécurité sociale. Il a été conçu pour être mis en œuvre dans les cinq régions du Togo, et comprend trois types d'interventions :
- la réhabilitation et la construction d'environ 200 infrastructures socioéconomiques de base, telles que les écoles primaires et les centres d'alphabétisation, les infrastructures sanitaires, les points d'eau potable et les retenues d'eau, les routes secondaires et les infrastructures de marché ;
- l’accès aux filets de protection sociale, notamment : un programme d'alimentation en milieu scolaire pour aider les enfants des communautés les plus pauvres à accéder à l'enseignement primaire ; et un programme de transfert monétaire pour accroître les revenus et la consommation des ménages ciblés, augmentant ainsi leur capacité à faire face aux chocs ; et
- des renforcements des capacités pour aider les communautés à assumer la responsabilité de la mise en œuvre des activités susmentionnées, et renforcer la capacité du gouvernement à mettre en œuvre des programmes de protection sociale, y compris le ciblage, les systèmes de paiement, et le suivi-évaluation.
« La nouvelle opération est totalement en ligne avec la stratégie actuelle du gouvernement pour la croissance accélérée et la promotion de l'emploi (SCAPE) et avec son Plan national de développement (PND) en cours d’élaboration, qui mettent fortement l'accent sur l'amélioration de l'accès aux services de base et la promotion de l'inclusion sociale. Nous sommes confiants que le nouveau projet permettra au gouvernement de répondre aux besoins des populations les plus pauvres pour un meilleur accès à l'éducation, aux soins de santé et à des opportunités économiques ", a ajouté Monsieur Laporte.
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 19 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.