L’IDA débloque 450 millions de dollars pour financer les besoins urgents en matière de santé et de nutrition ainsi que pour renforcer le soutien aux principales institutions sociales
Washington, 17 janvier 2016 – Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé aujourd’hui l’octroi de deux nouveaux dons d’un montant total de 450 millions de dollars afin d’apporter une aide d’urgence aux catégories de population les plus vulnérables des 22 gouvernorats que compte le Yémen. Allouées par l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque pour les pays les plus pauvres, ces contributions viendront financer deux projets dont l’ambition est de fournir aux plus fragiles — les femmes et les enfants — les services essentiels de santé et d’alimentation, des sources de revenus pour les foyers les plus démunis ainsi que les services sociaux élémentaires, indispensables à des millions de Yéménites.
« Il est capital que les enfants reçoivent les vaccins indispensables et une alimentation correcte et que, partout dans le pays, la population puisse bénéficier d’aides et de l’accès aux services répondant à leurs besoins fondamentaux, déclare Hafez Ghanem, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. La préservation des institutions qui dispensent les services de base est tout aussi cruciale afin que, la paix revenue, les Yéménites soient prêts à reconstruire leur vie et leur pays. »
Une première enveloppe de 250 millions de dollars permettra d’élargir l’action du Projet d’intervention d’urgence en réponse à la crise, déjà en place, en offrant des perspectives d’emplois à deux millions de Yéménites, notamment des femmes, des jeunes et des victimes de déplacement interne. Le Fonds social pour le développement (SFD) et le Projet de travaux publics (PWP), deux grandes organisations yéménites qui fournissent des services à l’échelon local, bénéficieront également de cette contribution pour se renforcer. Leur action est en effet devenue vitale pour améliorer la résilience de la population face aux répercussions de la guerre.
« Le SFD et le PWP ont amélioré la vie de millions de Yéménites au cours des vingt dernières années, mais leur capacité d’action a été détériorée par le conflit, constate Afrah Al-Ahmadi, spécialiste senior de la protection sociale à la Banque mondiale. Les contributions versées dans le cadre de ces projets que l’IDA soutient depuis vingt ans vont permettre à ces institutions vitales de reprendre, et même de renforcer leur activité en générant des perspectives d’emplois pour un plus grand nombre. »
Un second don de 200 millions de dollars ira au Projet d’urgence d’appui à la santé et à la nutrition qui a pour ambition de restaurer la capacité des infrastructures médicales existantes tout en fournissant des services de santé et de nutrition à quelque sept millions de Yéménites. Conséquences de la guerre, moins de la moitié des dispensaires du pays est aujourd’hui opérationnelle tandis que les cas de maladies évitables se multiplient et que les taux de malnutrition grimpent. Le projet dévoilé aujourd’hui s’appuie sur l’aide de l’IDA au secteur de la santé ces quinze dernières années
« Les services de santé du Yémen ont été gravement détériorés par la guerre et les taux de malnutrition des enfants, en hausse constante, figurent maintenant parmi les plus élevés au monde, déplore Moustafa Abdalla, spécialiste de la santé à la Banque mondiale. Ce nouveau financement fait suite à la réussite spectaculaire d’un projet qui est parvenu, l’an dernier, dans des circonstances particulièrement difficiles, à vacciner 1,6 million de petits Yéménites et à fournir des services de santé maternelle et infantile à plus d’un million de personnes. »
Le Groupe de la Banque mondiale travaille en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui, grâce à leur ample présence sur le terrain, assurent la gestion des projets. Les experts techniques de la Banque et de ces organisations ont travaillé à la conception des projets, avec l’aide des institutions locales. Forte de son expertise technique, la Banque continuera de guider la mise en œuvre des opérations pour garantir la prise en compte de toute évolution de la situation.