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L’insertion économique et sociale contribue à la prévention de l’extrémisme violent et à la croissance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

05 octobre 2016


WASHINGTON, 5 octobre 2016 – Sur fond de décélération de l’économie mondiale, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) devrait connaître une croissance moyenne de l’ordre de 2,3 % cette année, en repli d’un demi-point de pourcentage sur l’année dernière, comme l’indique la dernière édition du Bulletin d’information économique de la région MENA publié par la Banque mondiale.

La faiblesse du prix du pétrole, qui ne devrait pas dépasser 50 à 60 dollars du baril d’ici 2020, freine la croissance des pays exportateurs de pétrole de la région, en particulier des pays du Golfe où les prévisions plafonnent à 1,6 % pour 2016. Sur le plan régional, une légère embellie est attendue dans les deux années qui viennent, avec une progression de la croissance de respectivement 3,1 et 3,5 %, fruit des efforts déployés par les gouvernements pour diversifier leurs économies trop axées sur l’or noir.

Quatre pays en développement exportateurs de pétrole — la Syrie, l’Iraq, le Yémen et la Libye — sont enlisés dans une guerre civile ou un conflit violent. Par ailleurs, alors qu’ils devraient logiquement profiter de la faiblesse des cours, les pays importateurs de pétrole de la région affichent eux aussi une croissance molle (2,6 % en moyenne) en raison des retombées des conflits voisins ou sous l’effet des attentats terroristes sur le tourisme et la confiance des investisseurs.

« 2016 s’avère l’une des années les plus dures pour la région depuis longtemps, déclare Shanta Devarajan, économiste en chef de la Banque mondiale pour la région MENA. La région se caractérisait auparavant par une croissance à deux vitesses, avec deux groupes de pays bien distincts qui progressaient chacun à leur rythme. Or, aujourd’hui, on observe globalement un taux de croissance bas, plus ou moins semblable dans tous les pays de la région, même si les raisons diffèrent ».

La montée de l’extrémisme violent a pesé sur la performance économique de la région, s’ajoutant au cortège de morts, de destructions et de souffrances humaines qui accompagne les guerres civiles et les conflits. Le rapport en prend acte et s’attache aux facteurs économiques et sociaux de ce phénomène.

Selon la nouvelle publication, les mesures qui favorisent la création d’emplois ne profitent pas seulement aux jeunes en quête de travail : elles peuvent aussi permettre de lutter contre l’expansion de l’extrémisme violent et d’agir contre ses effets sur la croissance économique des pays et de la région dans son ensemble.

« Ce rapport aborde la radicalisation sous l’angle économique et aboutit à la conclusion que le défaut d’insertion, dans ses nombreuses dimensions, est un important facteur de radicalisation », indique Quy-Toan Do, auteur principal de l’étude et économiste senior au sein du Groupe de recherche sur le développement de la Banque mondiale

Contacts médias
À Washington
Lara Saade
Téléphone : +1 202 817-0243
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