WASHINGTON, 27 septembre 2016 – Un nouveau programme de la Banque mondiale d’un montant de 300 millions de dollars va venir soutenir les efforts déployés par la Jordanie pour améliorer le climat de l’investissement, attirer des investisseurs, réformer le marché du travail et permettre à la main-d’œuvre syrienne de contribuer à la croissance économique du pays. Le programme de promotion de l’emploi en faveur de la population jordanienne et des réfugiés syriens, qui a été approuvé aujourd’hui par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale, apportera son soutien à la facilitation des échanges commerciaux et à l’encouragement des investissements, en particulier dans les zones économiques spéciales, et favorisera l’entrepreneuriat au sein de la population jordanienne et syrienne.
Le Groupe de la Banque mondiale collabore étroitement avec les autorités jordaniennes et plusieurs bailleurs de fonds autour de la mise en œuvre du volet pour l’emploi du « pacte » (a) conclu le 4 février 2016 lors de la conférence de Londres, et qui prévoit en particulier d’attirer des investissements et de créer des possibilités d’emploi pour les Jordaniens et les réfugiés syriens. Le prêt et financement de 300 millions de dollars est consenti à des conditions financières avantageuses généralement réservées aux pays les plus pauvres, grâce à un nouveau mécanisme de financement concessionnel (a), une initiative soutenue par l’Allemagne, le Canada, la Commission européenne, les États-Unis, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, et le Royaume-Uni, ayant pour objectif d’aider les pays à revenu intermédiaire à faire face aux crises de réfugiés, ainsi qu’à un crédit exceptionnel de l’Association internationale de développement (IDA).
« Dans le cadre des efforts entrepris par la communauté internationale pour atténuer les répercussions de la crise syrienne sur la Jordanie, la Banque mondiale s’attache, avec le concours et le soutien de plusieurs partenaires, et notamment du Royaume-Uni, à aider le pays à transformer en une opportunité ce qui constitue un défi économique et de développement majeur, commente Ferid Belhaj, directeur du département Moyen-Orient de la Banque mondiale. En mettant en place les conditions favorables à une hausse des investissements et des emplois et en permettant aux réfugiés de travailler et de participer à l’économie pendant le temps de leur séjour en Jordanie, ce pays passe d’une approche purement humanitaire à une dynamique de développement tourné vers l’avenir. Il faut saluer le discernement et la vision dont fait preuve le gouvernement jordanien et avec lesquels il guide la communauté internationale vers des terrains encore inexplorés. »
Dans le cadre du projet approuvé aujourd’hui, et à l’appui de la mise en œuvre du pacte pour la Jordanie, les Syriens seront plus nombreux à recevoir des permis de travail et à pouvoir ainsi accéder à des emplois dans le secteur formel et à bénéficier de conditions de travail décentes. Le programme prévoit également une collaboration entre les autorités jordaniennes, les pays donateurs et les acteurs du développement pour améliorer le climat de l’investissement et la promotion des investissements afin d’attirer des investisseurs internationaux et nationaux.
« Il est indispensable d’améliorer le climat de l’investissement en Jordanie pour pouvoir attirer les investisseurs et créer des emplois à la fois pour les Jordaniens et pour les réfugiés syriens. Avec ses zones économiques spéciales, qui pourraient bénéficier d’un plus grand accès au marché de l’UE, et les autres possibilités qu’elle procure aux investisseurs locaux, régionaux et internationaux, l’économie jordanienne offre des perspectives qui pourront se concrétiser rapidement si le climat des affaires s’améliore », explique John Speakman, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.
Ce projet constitue la première opération approuvée au titre du nouveau cadre de partenariat du Groupe de la Banque mondiale avec la Jordanie adopté en juillet 2016. Il relève d’un programme pour les résultats, un dispositif de financement dont les décaissements sont conditionnés à l’obtention de résultats, et vise à aider la Jordanie à créer de nouvelles opportunités de marché susceptibles d’attirer de nouveaux investissements. La réforme de la réglementation du marché du travail autorisera les réfugiés syriens à travailler dans le secteur formel et leur permettra ainsi de contribuer légalement à l’activité économique du pays. L’amélioration du climat de l’investissement réduira les pesanteurs administratives, soutiendra les petites entreprises et appuiera la facilitation des échanges. Un aspect clé du projet consistera à attirer et retenir les investissements nationaux et internationaux, en particulier dans le secteur manufacturier, au sein des zones économiques spéciales qui bénéficieront d’un accès préférentiel à l’UE. Les investissements étrangers proviendront très probablement de la diaspora syrienne, d’investisseurs régionaux et d’investisseurs ciblant le marché européen.