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COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Comment renforcer la résilience du secteur du tourisme face aux changements climatiques

01 juin 2016


Conférence régionale dans le cadre des événements préparatifs de la COP 22

Marrakech, le 1er juin 2016 – Berceau des civilisations et destination privilégiée du tourisme international, le Bassin méditerranéen draine chaque année environ 200 millions de visiteurs, un afflux qui, conjugué aux changements climatiques, menace de plus en plus les écosystèmes fragiles et ressources naturelles des deux rives de la méditerranée. Pour réfléchir à la question et dans le cadre des événements préparatifs de la 22ème Conférence des parties sur le climat (COP 22), la Banque mondiale organise les 1er et 2 juin 2016 à Marrakech, en étroite collaboration avec l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques et plusieurs universités marocaines et centres d’études méditerranéens et internationaux,  une conférence régionale sous le thème « Développement territorial et transition touristique en Méditerranée dans un climat qui change ».

Des études récentes sur les changements climatiques indiquent que la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) subit de plein fouet les effets de ces derniers et s’exposera à une menace climatique croissante si aucune action n’est entreprise pour renforcer la résilience aux changements climatiques. Le coût de cette inaction serait lourd selon ces études qui soulignent une réduction de 10% de la disponibilité de l’eau courante à l’horizon 2050, conjuguée à des épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents et une hausse sensible des températures. Pour les pays du Maghreb notamment, dont les économies sont particulièrement dépendantes de l’apport financier du tourisme, la rareté de l’eau devenant particulièrement aigüe en été, appelle à une gestion plus durable et rationnalisée de la ressource pour assurer un approvisionnement continu dans les destinations touristiques, notamment en haute saison.

Face à ce constat alarmant, des experts du secteur du tourisme ainsi que des scientifiques spécialisés dans les questions des changements climatiques des deux rives de la méditerranée se réunissent aujourd’hui pour examiner les moyens pour renforcer la dimension climatique dans l’élaboration des politiques sectorielles. Comme le souligne Taoufiq Bennouna, spécialiste principal en gestion des ressources naturelles à la Banque mondiale : «nous relevons un important décalage entre les connaissances acquises sur les changements climatiques et leur application dans les politiques publiques et la prise de décision. L’objectif de cette conférence est de sensibiliser les acteurs pour inscrire les changements climatiques au cœur des politiques de développement territoriales et permettre à ce secteur de devenir un levier pour un développement vertueux diminuant les pressions sur les ressources naturelles et constituant une réelle source de revenu pour les populations et les économies. »

La conférence sera également l’occasion d’examiner le rôle de la finance climatique dans la mise en place de projets écotouristiques, notamment dans les zones reculées dont le capital naturel peut constituer une source d’emplois verts. L’enjeu sera non seulement de mettre en exergue les principales contraintes climatiques et environnementales touchant les destinations touristiques dans la région MENA mais également d’identifier les possibilités de financements durables.

Au Maroc, pays qui ambitionne d’attirer jusqu’à 20 millions de touristes à l’horizon 2020, les politiques de développement du secteur intègrent de plus en plus les contraintes des changements climatiques, notamment dans la gestion des ressources en eau. Le Royaume sera bien positionné pour partager son expérience et ses succès dans ce domaine lors de cette conférence, notamment à travers le programme Qariati visant la promotion d’un tourisme rural responsable.

« Les changements climatiques représentent un phénomène de plus en plus menaçant qui risque à terme de nuire aux économies des pays du Bassin méditerranéen; et le secteur du tourisme n’est qu’un exemple parmi d’autres. Il faut donc souligner le caractère urgent d’une prise de conscience et surtout d’une intégration des changements climatiques dans les stratégies de décentralisation et de développement territorial des pays du Bassin » conclut Marie Francoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale.

Contacts médias
Au Maroc
Ibtissam Alaoui
Téléphone : + (212)-537-544-200
ialaoui@worldbank.org


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