WASHINGTON, 31 mai 2016 — Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a entériné aujourd’hui l’actualisation de sa stratégie pour Djibouti dans l’objectif d’aider ce pays à atténuer ses vulnérabilités et à améliorer les services de base. Le Conseil a également approuvé une série de financements concessionnels provenant de l’IDA, le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, pour un montant total de 31 millions de dollars destinés à trois opérations : un Projet pour atténuer l’impact des déplacements forcés sur les communautés d’accueil des réfugiés (20 millions), qui s’inscrit dans une initiative régionale pour la Corne de l’Afrique dotée de 175 millions de dollars ; un financement additionnel en faveur du Projet de développement rural communautaire et de mobilisation des eaux (7 millions) ; et un autre financement additionnel pour le Projet de renforcement des filets de protection sociale (4 millions).
La version actualisée de la Stratégie de Partenariat- Pays avec Djibouti, qui repose sur la revue à mi-parcours de la stratégie en cours, reflète les avancées obtenues jusqu’ici, notamment en termes d’amélioration de l’environnement des affaires, de création d’emplois, d’aide aux communautés rurales et d’élargissement de l’accès à l’énergie. Le but est d’intensifier l’engagement du Groupe de la Banque mondiale dans les domaines où les opérations précédentes ont donné des résultats probants mais aussi de s’adapter aux priorités des autorités nationales conformément à leur stratégie de long terme « Djibouti Vision 2035 ». En plus des trois opérations mentionnées précédemment, la stratégie actualisée prévoit deux nouveaux financements pour 2017 en faveur de la gouvernance et de l’environnement des affaires (5 millions de dollars) et de l’accès des pauvres à l’énergie (7 millions).
« La lutte contre la pauvreté extrême qui sévit à Djibouti exige des interventions ambitieuses et durables en faveur de la création d’emplois, notamment pour les jeunes, de l’amélioration des revenus des populations pauvres et vulnérables et du renforcement des services pour tous, souligne Asad Alam, directeur des opérations de la Banque mondiale pour Djibouti, l’Égypte et le Yémen. Les opérations du Groupe de la Banque mondiale vont dans ce sens et traduisent les priorités énoncées dans sa nouvelle stratégie pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord dans le but de soutenir une croissance solidaire, améliorer la résilience et promouvoir la coopération régionale. »
Depuis 25 ans, Djibouti accueille les réfugiés des pays voisins fuyant les conflits, mais les nouveaux flux de population en provenance du Yémen menacent de submerger des institutions et des services publics déjà fragiles. Consciente de ces risques, la Banque mondiale va financer un projet de 20 millions de dollars visant à faire face aux conséquences des déplacements de population sous l’angle durable du développement. L’objectif est de renforcer les infrastructures de base pour permettre au pays de répondre à ces nouvelles demandes et d’offrir des débouchés économiques aux réfugiés et aux communautés d’accueil.
« Nos interventions ont pour objectif d’aider le gouvernement à multiplier les opportunités pour les populations pauvres et vulnérables dans les secteurs où le Groupe de la Banque mondiale possède un avantage comparatif, explique Homa-Zahra Fotouhi, représentante résidente de la Banque mondiale à Djibouti. Avec des institutions gouvernementales plus efficaces et plus transparentes, Djibouti peut renforcer son économie, poser de nouveaux jalons pour une croissance tirée par le secteur privé avec la création d’emplois, et réduire considérablement la pauvreté. Afin de répondre à ces engagements multiples, le portefeuille de nos programmes en faveur de Djibouti s’élève désormais à plus de 100 millions de dollars. »
Soucieux de soutenir les avancées actuelles de la gestion des ressources hydriques du pays, peu abondantes, la Banque mondiale a approuvé un financement additionnel de 7 millions de dollars en faveur du Projet de développement rural communautaire et de mobilisation des eaux (PRODERMO). Ce projet a jusqu’ici permis d’alimenter durablement en eau 1 600 ménages et 10 260 têtes de bétail. En soulageant les femmes de la corvée d’eau, le projet leur est particulièrement bénéfique, puisqu’elles peuvent se consacrer davantage à des activités productives.
Un financement additionnel de 4 millions de dollars en appui au Projet de renforcement des filets sociaux a également été approuvé pour aider les autorités à bâtir un système de protection sociale plus efficace, répondant aux besoins des plus fragiles et permettant d’extraire progressivement les populations de la pauvreté. Ces fonds supplémentaires financeront la finalisation d’un registre social pour identifier les ménages les plus vulnérables, renforcer le programme communautaire d’alimentation et offrir aux femmes des possibilités de gain à court terme. Le projet a jusqu’aujourd’hui sensibilisé 12 000 personnes à l’importance de la nutrition et fourni des emplois temporaires à plus de 9 000 ménages.
Le portefeuille actuel du Groupe de la Banque mondiale à Djibouti recouvre sept projets dans différents secteurs, pour une enveloppe globale de 45,4 millions de dollars, et 15 fonds fiduciaires représentant un engagement total de 24,5 millions de dollars. Le financement concessionnel de ces opérations est assuré par l’IDA, l’élément don provenant des fonds fiduciaires.