Washington, 22 octobre 2015 – La Banque mondiale a annoncé aujourd’hui une opération de 200 millions de dollars afin de soutenir les réformes engagées au Maroc pour accroître l’efficacité et la responsabilité du gouvernement vis-à-vis des citoyens. Le Prêt à l’appui des politiques de développement pour la transparence et la responsabilité est le second volet d’un vaste programme conçu pour aider le gouvernement à respecter les objectifs de gouvernance inscrits dans la nouvelle Constitution.
Ce nouveau texte est une réponse au mécontentement de la population face à la piètre qualité des services rendus et à des institutions publiques hors de portée du simple citoyen. Le programme cherche à assister les autorités pour engager les premières étapes critiques de l’application de la Constitution, en se dotant de politiques et d’un cadre juridique adaptés. Le premier volet avait soutenu un vaste ensemble de réformes en faveur de la performance et de la transparence des principales institutions publiques, mais aussi de la participation des citoyens, grâce à une clarification de la chaîne de responsabilités. Ce second volet vient accentuer cette dynamique en soutenant des politiques de transparence budgétaire, en améliorant l’accès des citoyens à l’information et en confortant leur droit de pétition. Il promeut également une efficacité accrue dans la gestion des fonds publics, s’attachant à optimiser les pratiques de l’administration centrale, des collectivités locales et des entreprises publiques en la matière.
« Le Maroc s’engage dans une ambitieuse réforme de son cadre de gouvernance et la Banque mondiale se réjouit de l’aider dans cette démarche à travers ce vaste programme », souligne Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. « En plus de soutenir les réformes, il s’agit de renforcer les capacités indispensables pour assurer leur mise en œuvre. Ce qui importe aujourd’hui cependant, c’est que les Marocains constatent que ces changements portent leurs fruits et que les réformes améliorent leur participation dans la vie publique. »
Baptisé « Hakama » (gouvernance en arabe), ce programme est déployé en coopération avec l’Union européenne et la Banque africaine de développement, qui ont chacune apporté 250 millions de dollars supplémentaires en appui aux réformes du budget, de la passation des marchés publics et de la gouvernance ouverte. Outre ce soutien financier, le programme Hakama comporte un volet d’assistance technique pour l’administration centrale, les collectivités locales et le parlement afin d’assurer le déploiement des réformes de gouvernance, y compris par des formations sur l’établissement de budgets fondés sur les performances, le suivi et l’évaluation, la décentralisation budgétaire et l’engagement citoyen.
« La transposition de ces nouveaux droits et principes constitutionnels en matière de gouvernance dans des textes de loi et politiques spécifiques est l’une des pierres angulaires du programme », indique Fabian Seiderer, expert du secteur public à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. « La prochaine étape s’attachera à l’application concrète de ces politiques pour améliorer la qualité des services publics et permettre aux citoyens marocains d’exercer effectivement leurs nouveaux droits. »