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COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Nouveaux principes de tarification du carbone dans un environnement porteur

20 septembre 2015


Appel à la mise en place d’un prix effectif du carbone pour promouvoir un développement à faible intensité de carbone

WASHINGTON, 20 septembre 2015 – Fondée sur l’expérience acquise dans le cadre de plusieurs initiatives de tarification du carbone à travers le monde, une nouvelle étude définit les  principes qui pourraient guider l’élaboration par les gouvernements et les entreprises de mécanismes efficaces par rapport au coût pour mettre un prix sur les coûts sociaux des émissions de gaz à effet de serre.

D’après cette étude réalisée par le Groupe de la Banque mondiale et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avec la contribution du Fonds monétaire international, des  mécanismes de tarification du carbone bien conçus sont un moyen efficace et souple de réduire les émissions à l’origine du changement climatique.

Dans le même temps, un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale, intitulé State and Trends of Carbon Pricing 2015, révèle que le nombre des mécanismes de tarification du carbone déjà en place ou dont la mise en œuvre est envisagée a quasiment doublé depuis 2012 et que ces instruments représentent aujourd’hui un marché d’environ 50 milliards de dollars.

« Le monde doit mettre en œuvre des solutions efficaces pour réduire la pollution due au carbone, » déclare Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale. « Nous devons trouver le meilleur moyen d’établir un prix du carbone qui permette de réduire la pollution, d’améliorer la santé des populations et de fournir aux gouvernements les ressources nécessaires pour stimuler l’investissement dans un avenir plus propre et assurer la protection des plus démunis. »

« Alors que la 21e conférence des Parties approche à grands pas, il importe plus que jamais d’élaborer des politiques rationnelles en matière de droits d’émission. La tarification du carbone est un élément clé de la recherche de solutions de transition efficaces et économes en vue de réduire à zéro les émissions de carbone durant la seconde moitié de ce siècle. Ces principes aideront les gouvernements à prendre véritablement en compte le prix du carbone dans leurs politiques publiques », précise Angel Gurría, secrétaire général de l’OCDE.

« La tarification du carbone est un bon moyen de réduire les émissions à l’origine du changement climatique ; c’est un instrument facile à administrer, qui peut procurer des recettes utiles pour financer des réformes budgétaires de plus large envergure et qui peut aider à combattre la pollution à l’échelon national ainsi que les effets du changement climatique à l’échelle mondiale. Nous nous félicitons de cette occasion de continuer à collaborer avec la Banque mondiale, l’OCDE et d’autres acteurs à l’élaboration de cet important outil de politique publique », ajoute Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international.

D’après cette étude, le prix du carbone devrait être établi sur la base de six principes clés (désignés par l’acronyme FASTER en anglais) : équité, alignement sur  d’autres mesures en vue de créer les conditions d’une concurrence loyale avec d’autres technologies peu polluantes ; stabilité et prévisibilité ; transparence, efficience et efficacité par rapport au coût ; et fiabilité pour obtenir une réduction mesurable des émissions de gaz à effet de serre. Le rapport présente une synthèse des approches suivies jusqu’ici pour appliquer ces principes et des premières leçons qui se dégagent de leur mise en œuvre concrète et des travaux réalisés dans ce domaine.

Selon les auteurs du rapport, il conviendrait d’étendre sensiblement et rapidement l’ambition et la portée de ce système de tarification si la communauté internationale veut atteindre à moindre coût les objectifs climatiques qu’elle s’est fixés.

Le rapport sur la situation et l’évolution de la tarification du carbone en 2015 (State and Trends Carbon Pricing 2015) indique qu’environ 40 pays et 23 villes, États ou régions appliquent une tarification du carbone, ce qui représente l’équivalent d’environ 7 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, soit 12 % des émissions annuelles mondiales de gaz à effet de serre.

La Chine et les États-Unis arrivent en tête des pays qui mettent en œuvre des initiatives carbone, avec le plus gros volume d’émissions soumis à tarification. En Chine, les programmes de réduction d’émissions couvrent l’équivalent de 1 milliard de tonnes de CO2, et aux États-Unis, l’équivalent de 0,5 milliard de tonnes de CO2.

Le rapport estime également qu’à ce jour, sur la base des études disponibles, les fuites de carbone – résultant du déplacement de certaines industries vers des juridictions où les émissions sont moins coûteuses – ne se sont pas matérialisées à une échelle mesurable. Selon les auteurs, ce risque est limité à un petit  nombre de secteurs vulnérables et peut être bien maîtrisé avec des politiques appropriées.

Les auteurs affirment également que la coopération internationale pourrait, mieux que les mesures prises isolément par un pays, réduire sensiblement le coût de la réalisation de l’objectif de 2°C, en donnant aux pays davantage de latitude dans le choix de ceux qui entreprennent de réduire leurs émissions et de ceux qui supportent le coût de ces réductions. Une telle coopération permettrait de mobiliser des flux de financement annuels nets à hauteur de 400 milliards de dollars d’ici 2030 et de 2 200 milliards de dollars d’ici 2050.

Les deux publications soulignent que le fait de mettre un prix sur le carbone peut favoriser les décisions d’investissement et encourager les changements de comportement allant dans le sens de l’objectif à long terme de stabilisation du climat de la planète à un niveau viable. La tarification du carbone peut aider à  faire assumer le coût de la pollution par ceux qui en sont responsables et qui ont les moyens de la réduire.

Pour plus de détails sur les principes FASTER, rendez-vous sur le site : https://www.carbonpricingleadership.org

Le rapport intitulé State and Trends of Carbon Pricing 2015 est accessible à partir du site: https://documents.worldbank.org/en/publication/documents-reports/documentdetail/25053834

Contacts :

À Washington : Isabel Hagbrink, +1 (202) 458-0422, ihagbrink@worldbank.org;

Service audiovisuel : Mehreen Sheikh, (202) 458-7336, msheikh1@worldbankgroup.org

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : https://www.worldbank.org/en/topic/climatechange

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2016/079/GCC

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