WASHINGTON, 28 août 2015 — Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de 45 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)* destiné à accroître la capacité du système statistique national de la République démocratique du Congo (RDC) à produire et diffuser des statistiques économiques et sociales de base dans des domaines tels que la démographie, l’agriculture et la pauvreté. Le projet permettra à la RDC de produire des données plus exactes et plus accessibles qui pourront contribuer à améliorer la planification des activités de développement.
Ces dernières années, les pouvoirs publics ont pris d’importantes mesures pour renforcer le système statistique national, mais les infrastructures nécessaires à la production de données fiables et exactes font encore cruellement défaut.
« La Banque mondiale continue de soutenir les efforts engagés par la RDC pour mettre en œuvre des réformes fondamentales en faveur d’une croissance économique soutenue et durable à même d’améliorer les conditions de vie de la population », déclare Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur des opérations pour la République démocratique du Congo à la Banque mondiale. « La réalisation de ce projet accroîtra les capacités statistiques de l’État et lui permettra de recueillir les données dont il a besoin pour formuler les politiques indispensables à la réduction de la pauvreté et des inégalités. »
Le don annoncé aujourd’hui financera le Projet de développement des statistiques en RDC dont l’objectif est de répondre aux besoins immédiats du pays en matière de statistiques et de jeter les bases de la production de données de qualité. Le projet soutiendra les efforts déployés pour collecter et diffuser des statistiques économiques et sociales essentielles, à l’échelle du pays, grâce à diverses activités telles que la réalisation d’enquêtes auprès des ménages, d’un recensement agricole et d’une enquête annuelle sur la production agricole — auxquelles s’ajoutent des mesures destinées à améliorer la méthodologie appliquées aux principales sources de données des statistiques des Comptes nationaux.
Le projet s’efforcera de remédier à une pénurie criante de ressources humaines et à promouvoir la formation du personnel et l’amélioration des compétences. Les fonds affectés au projet contribueront par exemple à financer une nouvelle école nationale de la statistique et un programme de bourses d’études destiné à former des hommes et des femmes dans les écoles régionales de statistique, ainsi que le développement d’un programme pour jeunes cadres visant à rajeunir les effectifs du système statistique national, sous réserve de la mise en œuvre de réformes institutionnelles déterminées.
« Aussi bien la hausse des investissements privés que la création d’emplois et l’amélioration des résultats dans les secteurs de la santé et de l’éducation en RDC dépendent de la qualité de la conception, du suivi et de la mise à jour des politiques », commente Franck M. Adoho, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale. « La production de données de qualité est essentielle, car elle est le fondement de la transparence et la condition d’une utilisation plus efficiente des ressources publiques. »
* Fondée en 1960, l’Association internationale de développement (IDA) est l’institution du Groupe de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète en leur accordant des dons et des crédits sans intérêts ou à faible taux d’intérêt destinés à financer des projets et programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations démunies. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 77 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources apportent un changement positif dans la vie de 2,8 milliards de personnes vivant pour la plupart avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a financé des activités de développement dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à environ 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.