DAKAR, le 14 août 2015 - La République du Sénégal et la Société nationale d'électricité du Sénégal (SENELEC) ont signé avec l'Association Internationale de Développement (IDA), Tobene Power SA, Citibank et BNP Paribas la documentation relative à la garantie du projet Tobene Power.
Tobene Power SA est un producteur d'énergie indépendant (IPP) chargé de développer une centrale efficiente à fioul lourd de 96 mégawatts à Taiba Ndiaye, à 90 km au nord-est de Dakar, sur un modèle de Construction-Propriété-Exploitation-Transfert. L'IPP, dont le propriétaire est Melec PowerGen, une filiale du Groupe Matelec, aura la possibilité d'être converti pour fonctionner au gaz naturel. Il fournira à la SENELEC une énergie abordable et fiable et répondra à la croissance de la demande en électricité au Sénégal.
La garantie de l'IDA de la Banque mondiale va fournir un mécanisme de renforcement du crédit pour les paiements de la SENELEC à la société de projet. La disponibilité de la garantie a contribué à attirer des capitaux privés pour le projet Tobene. La centrale, en cours de construction, entrera en phase d’exploitation commerciale début 2016.
"L'énergie est un secteur clé pour le développement économique du Sénégal », a déclaré Madame Louise Cord, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal. « La garantie soutiendra le Sénégal pour assurer une production continue et fiable d'électricité, contribuant à l'effort du pays pour atteindre les objectifs du Plan Sénégal Émergent. »
La garantie sera complémentaire du financement de 90 millions d’euros mobilisé par la Société financière internationale (IFC) pour le projet Tobene Power SA. Celui-ci comprend un prêt de 28,5 millions d’euros de IFC, le solde ayant été syndique auprès de Emerging Africa Infrastructure Fund (basé en Angleterre), de Dutch Development Bank (FMO) (basé au Pays Bas) et de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).
«Ce projet a bénéficié d'un fort soutien du secteur privé et des institutions financières internationales, y compris durant la phase de conception, à travers le fond de capital risque Infraventures de l’IFC », a déclaré Bertrand de la Borde, responsable du département infrastructure Afrique de l’IFC. « Le lancement rapide est le résultat de l’engagement des promoteurs, des différents partenaires privés et publics et de la qualité de la coopération entre ceux-ci. Ce projet renforce l'attractivité du Sénégal vis-à-vis des investisseurs privés et les banques locales et internationales.»
Le projet a été l'un des premiers à être instruit conjointement par IDA et IFC. La collaboration entre ces deux institutions a été fortement appréciée par le gouvernement du Sénégal, ainsi que les directeurs exécutifs du Groupe de la Banque mondiale.
Ce projet est complété par d’autres initiatives de la Banque mondiale dans le secteur, tels que le Project appui au secteur énergie, le Projet de gestion durable et de participation des énergies traditionnelles et de substitution et l’initiative Énergie durable pour tous (SE4ALL). Le Groupe de la Banque mondiale est engagé avec le Gouvernement du Sénégal et les autres partenaires techniques et financiers dans le développement d’un projet de production indépendante d’énergie solaire d’une capacité de 50 à 100 MW, dans le cadre du Programme Scaling Up Solar.
À propos du Groupe de la Banque mondiale
Le Groupe de la Banque mondiale joue un rôle essentiel dans les efforts déployés dans le monde pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Il se compose de cinq institutions : la Banque mondiale, qui regroupe elle-même la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l’Association internationale de développement (IDA) ; la Société financière internationale (IFC) ; l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Ces institutions collaborent dans plus de 100 pays pour fournir à ceux-ci les financements, les conseils et l’ensemble des solutions qui leur permettent de faire face aux défis les plus urgents du développement.