Des principes communs pour assurer le suivi des financements destinés à l’adaptation au changement climatique
Paris, le 9 juillet 2015 – Les principales institutions mondiales de financement du développement viennent de prendre une mesure importante en vue de suivre de façon plus systématique les flux financiers qui soutiennent les pays et les populations face aux effets du changement climatique.
Les six grandes banques multilatérales de développement (BMD), ainsi que l’International Development Finance Club (IDFC), un réseau de banques de développement nationales, régionales et internationales, se sont accordés sur un ensemble de principes communs pour le suivi des engagements financiers destinés à aider les pays à se préparer aux impacts du changement climatique et à mieux y faire face.
Ce suivi systématique des flux de financements en faveur de l’adaptation contribuera nettement à aider les sociétés à lutter de façon plus efficace contre les effets négatifs du changement climatique.
L’initiative, intitulée en anglais Common Principles for Climate Change Adaptation Finance Tracking, se fonde sur un accord similaire conclu en début d’année pour définir et suivre les financements consacrés à l’atténuation, c’est-à-dire les fonds destinés à lutter contre le changement climatique.
En améliorant la transparence des financements pour le climat, cet accord permettra d’engendrer la confiance dans le fait que ceux-ci contribueront effectivement à faire face au défi mondial majeur que constitue le changement climatique.
C’est un signal important en vue de la COP21 qui se tiendra cette année à Paris et dont l’objectif est d’aboutir à un accord mondial sur le climat.
Les banques multilatérales signataires comprennent la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale.
« C’est une avancée majeure dans l’action climatique mondiale. Cette initiative permet aux institutions de financement du développement d’adopter une démarche commune pour le suivi des financements octroyés aux pays afin qu’ils s’adaptent aux impacts du changement climatique. L’accord ouvre la voie à une meilleure transparence des flux financiers et nous espérons qu’il contribuera à un engagement plus fort lors de la conférence de Paris », déclare Rachel Kyte, vice-présidente et envoyée spéciale du Groupe de la Banque mondiale pour le changement climatique.
« Cette coopération mondiale entre des institutions financières nationales et internationales est d’une importance capitale pour répondre aux besoins de développement des pays vulnérables » – International Development Finance Club
L’accord a pour objectif de parvenir à une position commune sur ce qui doit être comptabilisé au titre des financements pour l’adaptation. Il est crucial de savoir comment circule l’argent pour pouvoir saisir les opportunités et répondre aux besoins, car ce qui est mesuré peut être géré.
Le mois dernier, les BMD ont annoncé avoir fourni l’année passée des financements à hauteur de 5 milliards de dollars pour aider les pays en développement et les économies émergentes à s’adapter aux défis du changement climatique. De même, les membres de l’IDFC ont déclaré dans leur dernier inventaire des financements « verts » une contribution de 15,8 milliards de dollars pour l’année 2013 destinée à des projets d’adaptation dans des pays en développement.
L’IDFC et les BMD considèrent cependant qu’il est urgent d’accroître le soutien accordé au développement d’infrastructures résistantes aux impacts du changement climatique, au renforcement des écosystèmes naturels et à d’autres mesures d’adaptation.
Selon la déclaration de principes communs qui vient d’être adoptée, « les BMD et l’IDFC s’engagent résolument à promouvoir et à soutenir un développement à l’épreuve du changement climatique, ceci constituant une condition essentielle à la durabilité de leurs investissements ». Toujours selon ce document, ils prévoient d’y parvenir « en intégrant la résilience et l’adaptation au changement climatique dans leurs investissements, leurs interventions et leurs initiatives ».
Le but de ces principes est de présenter une approche commune de suivi des financements pour l’adaptation. Les principes sont appliqués sur une base volontaire et établissent des définitions et des orientations communes. La mise en œuvre, les comptes rendus et le contrôle de la qualité sont du ressort de chaque institution. De plus, l’IDFC et les BMD, qui se sont engagés à renforcer leur coopération à l’avenir, continueront à partager leurs pratiques et leurs connaissances sur le financement de l’action climatique.
À propos de l’International Development Finance Club :
Les 22 membres de l’International Development Finance Club (IDFC) partagent une même expérience et une même vision concernant la promotion de modèles de développement sobres en carbone et à l’épreuve du changement climatique. L’IDFC, qui totalise un montant d’actifs de plus de 2 100 milliards de dollars, conjugue une expertise et une force d’innovation mondiales avec un savoir-faire local approfondi. Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.idfc.org.