CONAKRY, 19 juin 2015—Le gouvernement de la Guinée signe aujourd’hui un contrat de gestion avec le consortium Seureca-Veolia mettant en commun la grande expérience de deux entreprises de gestion des services publics, afin de renforcer l'administration, le fonctionnement et la viabilité commerciale du secteur de l’électricité.
Financé par le Projet de relance du secteur de l'énergie, « le contrat de gestion est le premier pas vers l’amélioration du fonctionnement technique et de l’exploitation commerciale de la société nationale d'électricité, Électricité de Guinée (EDG) », déclare Moëz Cherif, économiste principal en énergie, qui poursuit : « Cette initiative s’inscrit dans un plan d’investissement prioritaire de plus de 700 millions de dollars financé par plusieurs donateurs dans le secteur de l’énergie ».
Le Projet de relance du secteur de l’énergie de la Guinée conjugue les efforts de la Banque mondiale et de son organisme affilié, la Société financière internationale (IFC). Tandis que la Banque mondiale finance le contrat de gestion, l’IFC conseille le gouvernement de la Guinée en matière de transactions, notamment lors du processus de sélection d'un opérateur du secteur privé.
« Le contrat de gestion constituera un socle solide sur lequel asseoir l’expansion du réseau électrique en Guinée ; il permettra d'accroître les services d’électricité et de desservir davantage de particuliers et d’entreprises », souligne Ibrahima Sory Soumah, représentant résident de l’IFC en Guinée. « En outre, les quelque 227 000 abonnés d’EDG bénéficieront d’une offre d’électricité plus fiable et de meilleure qualité ».
Il s’agit donc d’un tournant essentiel dans les efforts d’électrification de la Guinée dont les résultats dans le domaine énergétique laissent à désirer et les capacités insuffisantes pour fournir des prestations adéquates. Avec un accès au réseau s’établissant à une moyenne basse d'environ 15 %, l’offre d’électricité ne parvient pas à accompagner la croissance économique et le développement social.
Le contrat de gestion coïncide avec la mise en service par étapes, au cours des tout prochains mois, de la centrale hydroélectrique de Kaléta d’une capacité de 240 MW. De plus, il ouvrira la voie à une présence accrue des entreprises privées dans le secteur de l’énergie, ce qui contribuera à créer un climat d'investissement plus attrayant et à doter le pays d'une compagnie d’électricité plus viable.
Alors que la Guinée poursuit sa lutte contre le virus Ebola, une offre d’électricité fiable à l’ensemble du secteur de la santé, depuis les dispensaires jusqu’aux hôpitaux, contribuera de façon cruciale à sauver des vies.
La signature de ce contrat est également de bon augure pour l’économie de la Guinée, qui est dominée par le secteur minier. Riche en ressources minérales comme le fer, la bauxite, l’or, l’uranium et le diamant, la Guinée ne peut que tirer un grand profit d’une approche coordonnée entre EDG et l’industrie extractive en vue de la mise en valeur de ses ressources énergétiques, y compris son potentiel hydroélectrique estimé à 6 000 MW.
