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COMMUNIQUÉS DE PRESSE

L’intégration régionale doit aider le Moyen-Orient et l’Afrique à se relever des conflits et à stimuler leur croissance économique, selon le président du Groupe de la Banque mondiale

10 juin 2015


CHARM EL-CHEIKH, 10 juin 2015 – Le président du Groupe de la Banque mondiale a aujourd’hui fait part de son engagement résolu à œuvrer pour le Moyen-Orient et l’Afrique, et salué l’étape cruciale qu’ont franchie les 26 États membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) en faisant progresser le processus d’établissement d’une Zone de libre-échange tripartite, la plus importante d’Afrique.

Un accord de libre-échange pourrait transformer le continent, a déclaré Jim Yong Kim dans une allocution prononcée lors du Sommet tripartite de Charm el-Cheikh, à l’occasion d’une visite de deux jours en Égypte. « J’espère que vous trouverez un moyen de finaliser un accord commercial qui apportera aux pauvres et aux plus démunis de nouvelles opportunités économiques pour une vie meilleure. Il s’agit d’un moment important, qui permet au continent africain d’envisager un avenir économique plus radieux en instaurant des liens qui vont du Caire au Cap, en passant par de nombreux autres pays, et en intégrant plus complètement l’Afrique dans le système économique mondial », a-t-il déclaré.

Jim Yong Kim a dit la grande détermination du Groupe de la Banque à aider ces deux régions à gérer les risques auxquelles elles sont confrontées, en citant notamment l’incertitude de l’environnement mondial, l’escalade des conflits, la menace du changement climatique et les maladies infectieuses. « En 2014, nous avons engagé près de 20 milliards de dollars au profit de l’Afrique et du Moyen-Orient, et, cette année, nous apporterons un appui dans les mêmes proportions, a-t-il expliqué. Nous nous sommes restructurés afin de renforcer nos principaux atouts, à savoir l’alliance d’un vaste savoir et d’un financement innovant qui doit nous permettre de déployer dans vos pays des programmes qui auront un impact maximal. Nous sommes aussi en train de promouvoir un dispositif mondial de lutte contre les pandémies, qui permettra d’améliorer la prévention et d’agir plus efficacement en cas d’épidémie comme celle due au virus Ebola ou au coronavirus MERS. »

Le président du Groupe de la Banque mondiale a expliqué comment l’intégration régionale va bien au-delà du commerce et qu’une intégration régionale accrue a un rôle vital à jouer pour aider les pays à se relever des conflits et à accélérer leur croissance économique. « Dans la région des Grands Lacs, au Sahel et dans la Corne de l’Afrique, nous élaborons des programmes d’aide d’envergure régionale, et nous soutenons notamment des projets multinationaux pour la production d’énergie durable et l’amélioration du commerce transfrontalier, ce qui favorisera la paix et la stabilité », a indiqué Jim Yong Kim. Le Groupe de la Banque mondiale, qui déploie en Afrique une approche régionale conjuguant partenariats — avec les pays, les Nations Unies et des institutions telles que la Banque islamique de développement et la Banque africaine de développement —, dialogue politique et diplomatie du développement, cherche actuellement à élargir cette démarche au Moyen-Orient.

Alors que cette région du monde est aujourd’hui en proie à l’instabilité, Jim Yong Kim a appelé de ses vœux la paix et la prospérité, et souligné l’importance de la planification pour les futurs besoins de redressement et de reconstruction au Moyen-Orient : « Nous devons commencer dès maintenant à nous préparer au retour de la paix et aux opportunités économiques, et nous devons investir dans le patrimoine le plus précieux et le plus sous-utilisé de la région, les jeunes et les femmes, en leur offrant une meilleure éducation, l’accès à des soins de santé de qualité et des compétences adaptées aux marchés du travail locaux. ».

Jim Yong Kim a également rencontré le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ainsi que des membres du gouvernement afin d’évoquer le rôle essentiel joué par l’Égypte dans le développement économique de la région, et d’envisager comment le Groupe de la Banque mondiale pouvait optimiser son appui au pays pour l’aider à parvenir à une croissance partagée, à l’inclusion économique et à la justice sociale afin de répondre aux besoins des populations pauvres et vulnérables, en particulier dans les régions à la traîne.

Après Charm el-Cheikh, Jim Yong Kim a prévu de se rendre à Louxor, pour visiter un centre pour les jeunes et un projet de transferts monétaires conditionnels financé par la Banque mondiale, qui cible les zones les plus défavorisées. Plus tard dans la journée, au Caire, Jim Yong Kim devait rencontrer des dirigeants du secteur privé afin de discuter avec eux des moyens de créer les emplois dont les Égyptiens ont besoin pour améliorer leurs conditions de vie.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’action du Groupe de la Banque mondiale et de son président visant à aider l’Égypte à favoriser l’inclusion par la promotion de la justice sociale. Jim Yong Kim a insisté sur ce point dans son allocution lors du Sommet tripartite : « Nous sommes prêts à mobiliser les ressources financières et l’assistance technique qui appuieront les réformes de l’éducation et de la formation professionnelle, en partenariat avec les pouvoirs publics et le secteur privé. Nous avons pour objectif d’améliorer la qualité de l’éducation et de remédier à l’inadéquation des qualifications. Ces mesures élargiront nettement les opportunités d’emploi des jeunes, des femmes et des populations économiquement défavorisées. » 

Pendant son voyage, Jim Yong Kim était accompagné de Merza Hasan, doyen du Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale, de Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), d’Asad Alam, nouveau directeur des opérations de la Banque mondiale pour l’Égypte, le Yémen et Djibouti, et de Mouayed Makhlouf, directeur régional pour la Région MENA à la Société financière internationale (IFC).

À propos du Groupe de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale joue un rôle essentiel dans les efforts déployés dans le monde pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Il se compose de cinq institutions : la Banque mondiale, qui regroupe elle-même la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l’Association internationale de développement (IDA) ; la Société financière internationale (IFC) ; l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ; et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Ces institutions collaborent dans plus de 100 pays pour leur fournir les financements, les conseils et l’ensemble des solutions qui leur permettent de faire face aux défis les plus urgents du développement. 



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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/MNA/REGION

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