COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Rwanda : mieux gérer les incertitudes pour plus de croissance et moins de pauvreté

25 février 2015


KIGALI, 25 février 2015 – Selon le dernier numéro du rapport sur la situation économique du Rwanda, publié par la Banque mondiale, la reprise se fait sentir au Rwanda : la croissance a grimpé à 7,1 % pour les trois premiers trimestres de 2014 et devrait, selon les projections, poursuivre sa progression en 2015 (7,5 %) et 2016 (7,7 %).

Intitulé en anglais Managing Uncertainty for Growth and Poverty Reduction, le rapport attribue la vigueur de la croissance enregistrée en 2014 avant tout à la forte expansion du secteur des services, elle-même liée à la hausse des dépenses publiques, mais aussi aux bons résultats du secteur de l’agriculture ainsi qu’à la chute des prix pétroliers.

« On peut s’attendre à ce que la chute du prix  du pétrole contribue non seulement à réduire l’inflation mais aussi à stabiliser le taux de change, à améliorer la balance des paiements et à alléger la facture des subventions sur l’électricité. Cette consolidation macroéconomique permettra alors une plus grande flexibilité sur le plan des politiques publiques », explique Carolyn Turk, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Rwanda.

Le rapport se penche en outre plus spécialement sur les progrès récents et remarquables de l’agriculture rwandaise, tout en montrant comment le pays aurait pu éviter les pertes économiques considérables provoquées par toute une série d’aléas (mauvaises conditions climatiques, nuisances, maladies des plantes, volatilité des prix). 

Le chapitre en question, consacré à l’évaluation des risques rencontrés dans le secteur agricole rwandais, souligne que la production agricole a été multipliée presque par deux entre 2000 et 2012 grâce à la Politique agricole nationale adoptée par les autorités en 2004, ainsi qu’au Plan stratégique pour la transformation de l’agriculture, mis en œuvre avec le soutien du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture. Mais, pour que le pays atteigne ses objectifs, il est essentiel de tirer les leçons des programmes précédents et d’identifier les risques qui demeurent présents.

« Le Rwanda présente des risques agricoles relativement faibles par rapport aux pays voisins. Mais ces risques peuvent néanmoins avoir des conséquences considérables sur la productivité et la croissance de l’agriculture, ainsi que sur les efforts menés par le gouvernement pour transformer ce secteur. De fait, ils ont provoqué des pertes à la production d’une valeur de 1,2 milliard de dollars entre 1995 et 2012, soit environ 2,2 % de la production agricole annuelle du Rwanda, indique Toru Nishiuchi, économiste à la Banque mondiale et responsable de l’équipe de rédaction du rapport. L’existence de ces risques ne doit pas être nécessairement synonyme de pertes économiques : s’il parvient à les identifier, le gouvernement sera en mesure de mieux les gérer en définissant un plan d’actions prioritaires. »



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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/318/AFR

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