WASHINGTON, 8 décembre 2014 - Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un crédit de l’Association internationale de développement (IDA)* de 35 millions de dollars, destiné à accompagner le Sénégal dans les efforts qu’il met en œuvre pour développer les compétences des jeunes travailleurs dans les domaines du tourisme, de l’horticulture et de l’aviculture, afin de promouvoir la croissance et l’emploi.
Ce financement vient appuyer le Projet «Formation Professionnelle pour l’Emploi et la Compétitivité », dont l’objectif est de renforcer le système d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) au Sénégal en instaurant des formations adaptées et de qualité. Les générations futures seront ainsi mieux armées pour intégrer le marché de l’emploi et gagner leur vie, ce qui contribuera à réduire l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée.
« Pour réaliser les objectifs du ‘Plan Sénégal Émergent’, qui visent à instaurer une croissance rapide et sans laissés pour compte, le pays doit jeter les bases d’une économie dynamique et productive en améliorant la qualité de son capital humain, affirme Vera Songwe, directrice des opérations pour le Sénégal. La Banque mondiale se réjouit de pouvoir accompagner le Sénégal dans ses efforts grâce à un projet qui permettra aux jeunes d’accéder à la formation dans des domaines tels que les TIC et le tourisme, et leur donnera les compétences nécessaires pour trouver un emploi qui non seulement améliorera leurs moyens d’existence, mais contribuera aussi à la croissance de l’économie dans son ensemble. »
Le projet permettra d’améliorer la qualité et la pertinence des enseignements dans les lycées techniques et dans un ensemble de centres de formation axés sur le renforcement des compétences dans les domaines du tourisme, de l’horticulture et de l’aviculture. Une formation sera par ailleurs offerte à 10 000 participants qui soit n’ont pas terminé leurs études primaires ou secondaires inférieures, soit sont diplômés de l’enseignement secondaire ou universitaire mais dont les compétences ne sont pas adaptées au marché de l’emploi.
Au Sénégal, l’agriculture et la pêche emploient 60 % de la population active mais ne représentent que 16 % du PIB du pays. Le projet permettra d’apporter une plus grande valeur ajoutée aux produits dans les secteurs où l’on a le plus besoin de main d’œuvre.
« Le programme de formation mis en place dans le cadre du projet s’efforcera de correspondre aux besoins du marché du travail, et les jeunes seront ainsi armés des compétences qui leur ouvriront les portes de l’emploi, explique Atou Seck, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale. Grâce à la participation du secteur privé, nous pourrons former des employés plus compétents et plus fiables dans les secteurs porteurs d’emploi, qui stimuleront la croissance économique du pays. »
Le crédit approuvé aujourd’hui viendra alimenter un nouveau fonds destiné au secteur de l’EFTP, qui permettra de financer des formations et d’en garantir la qualité en offrant des aides à la formation en cours d’emploi à la demande des entreprises qui souhaitent renforcer les compétences de leurs employés, en subventionnant des centres et institutions de formation en fonction de critères de performance, et en finançant des formations individuelles à l’intention des jeunes demandeurs d’emploi.
*L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.