WASHINGTON, 28 octobre 2014 — La Banque mondiale a annoncé ce jour l’allocation d'un crédit complémentaire de 5 millions de dollars pour la poursuite de son programme de filet de protection sociale à Djibouti. Ce programme a d'ores et déjà changé la donne pour des milliers de ménages habitant certains des quartiers les plus défavorisés de Djibouti, en leur donnant des orientations essentielles sur la nutrition de l'enfant et en organisant des interventions « travail contre rémunération en espèces ».
Le programme est axé sur les premiers stades de la vie, fondamentaux pour le développement de l'enfant, et cible les ménages vulnérables abritant des femmes enceintes et des enfants de moins de deux ans. Des notions élémentaires de nutrition sont apportées aux femmes qui ont aussi la possibilité de gagner de l'argent en échange de travaux d'intérêt communautaire. On a constaté à travers le monde que la nutrition des enfants et la sécurité alimentaire des familles étaient mieux assurées lorsque les revenus du ménage étaient entre les mains des femmes, et non contrôlés par les hommes
« L’approche fondée sur les 1000 premiers jours repose sur des travaux qui prouvent que la malnutrition débute pendant la grossesse » a déclaré Homa-Zahra Fotouhi, Représentante résidente de la Banque mondiale à Djibouti. « Les lésions précoces dues à la malnutrition sont irréversibles une fois que l'enfant a passé le cap des deux ans. Grâce à ce projet novateur, les femmes acquièrent les meilleures pratiques de soins à l'enfant tout en gagnant des revenus leur permettant d'appliquer les pratiques nutritionnelles recommandées.
Ce nouveau crédit appuie également l’établissement de deux registres : un registre social en vue d’assurer le ciblage et la coordination de l’aide, et un registre national — ou système d’identité — pour tous les habitants de Djibouti
« La création d’un registre social constitue une étape décisive pour nous permettre de cibler les plus vulnérables » explique Stefanie Brodmann, Chef d’équipe du programme de la Banque mondiale. « Cet outil nous aidera aussi à utiliser au mieux les ressources du gouvernement et des bailleurs de fonds.
Le crédit complémentaire de 5 millions de dollars est alloué par l’IDA, l'institution de la Banque mondiale chargée des opérations dans les pays les plus pauvres. Il vient s'ajouter aux aides financières apportées par la Banque au projet pilote et au programme de suivi qui ont bénéficié d'un don de 3,6 millions de dollars du Fonds japonais pour le développement social et d'un don de 5 millions de dollars de l’IDA. Le projet est mis en œuvre par l'Agence djiboutienne de développement social, en collaboration avec les organisations locales, le Ministère de la Santé et le Ministère de l’Intérieur
Le portefeuille des opérations de l’IDA pour Djibouti comprend neuf projets, représentant un engagement net d’environ 68 millions de dollars — auquel s’ajoutent des Fonds fiduciaires à hauteur de 16 millions de dollars — couvrant des secteurs diversifiés, dont la santé, l’éducation, les filets de protection sociale, l’énergie, la gestion des risques naturels, le développement urbain et rural, et le développement du secteur privé.