Ce nouvel instrument ouvre la voie aux investisseurs institutionnels pour aider à combler l’insuffisance d’infrastructures dans les pays en développement : 1 000 milliards de dollars d’investissements supplémentaires par an seront nécessaires d’ici à 2020.
WASHINGTON, 9 octobre 2014 – Les dirigeants de certains des fonds de placement privés, sociétés de gestion, fonds de pension, caisses d’assurance et banques commerciales les plus importants au monde s’associent aujourd’hui à des institutions multilatérales de développement et à des pays donateurs pour travailler en partenariat dans le cadre du Mécanisme mondial de financement des infrastructures (GIF), un nouvel instrument qui pourrait débloquer des milliards de dollars destinés à promouvoir les infrastructures dans les pays en développement.
Le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, fait savoir que la présence d’un large éventail d’investisseurs institutionnels lors de la signature marquant le lancement du GIF envoie un signal fort dans la mesure où les données les plus récentes montrent que les investissements privés consacrés aux infrastructures dans les marchés émergents et les économies en développement se sont contractés : ils sont passés de 186 milliards de dollars en 2012 à 150 milliards de dollars l’an dernier.
« Aujourd’hui, nous avons des actifs représentant plusieurs milliers de milliards de dollars qui ne n’attendent que des investissements à long terme viables et stables », révèle, M. Kim. Et d’ajouter : « En mobilisant ces ressources, notre partenariat promet sérieusement de s’attaquer au problème de l’immense déficit d’infrastructures dans les économies en développement et dans les marchés émergents. Un problème qui constitue l’un des principaux obstacles à la réduction de la pauvreté et à la promotion d’une prospérité partagée ».
« Le véritable défi ce n’est pas l’argent, mais le manque de projets financièrement attrayants – c’est-à-dire une offre suffisante d’opportunités d’investissement dans les infrastructures qui soient commercialement viables et durables », explique-t-il.
Chaque année, les pays en développement consacrent environ mille milliards de dollars aux infrastructures, mais pour maintenir les taux de croissance actuels et satisfaire la demande future, il faudrait investir au moins mille milliards de dollars supplémentaires par an jusqu’en 2020.
M. Kim fait savoir que le GIF a été conçu pour mettre à profit le savoir-faire du Groupe de la Banque mondiale et d’autres institutions afin de réaliser, à travers des partenariats public-privé, des projets d’infrastructure complexes qu’aucune institution ne peut prendre en charge toute seule.
« Le GIF est aussi créé dans le but de compléter les financements pour la préparation de projets mis à disposition par des institutions partenaires à travers le monde. Les banques multilatérales de développement représentent cet engagement à travailler ensemble au nom de nos pays clients communs afin de conjuguer nos ressources, notre expérience et nos instruments de financement ».
Le ministre de l’Économie et des Finances (le Trésorier) de l’Australie qui assure la présidence du G20, Joe Hockey, se félicite du lancement du GIF qui, selon lui, vient compléter le travail qu’entreprend le G20 pour stimuler les investissements dans les infrastructures.
« Nous reconnaissons tous que l’investissement dans les marchés émergents et dans les économies en développement permettra d’élargir l’accès aux services de base et de relever les niveaux de vie. Il aide aussi à soutenir la croissance économique. Le G20 a hâte de travailler en étroite collaboration avec le Groupe de la Banque mondiale et d’autres banques multilatérales de développement sur des initiatives aussi cruciales », s’enthousiasme-t-il.
Le président de la Banque européenne d’investissement, Werner Hoyer, déclare pour sa part : « Nous accueillons favorablement l’offre de collaboration des banques multilatérales de développement et des institutions du secteur privé et des marchés financiers dans le cadre du GIF, car cela permettra d’augmenter les ressources disponibles la préparation de projets d’infrastructure de grande envergure. Cela permettra également de renforcer les investissements dans des secteurs d’infrastructure et dans des pays clés où les ressources font défaut. Nous avons besoin de projets viables, financièrement attrayants et innovants qui apportent une valeur ajoutée à l’investissement et contribuent à moderniser l’économie. »
« Nous savons que le seul fait d’accroître les placements dans les infrastructures peut ne pas suffire à favoriser une croissance forte, durable et équilibrée. Il est indispensable d’insister sur la qualité des infrastructures », souligne Bertrand Badré, directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale.
M. Badré indique par ailleurs que le GIF commencera ses opérations au courant de l’année par une phase pilote qui sera celle du « rodage » des nouveaux modèles de mise en place d’infrastructures complexes public-privé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. L’accent sera principalement mis sur les investissements respectueux du climat et sur des initiatives qui soutiennent les échanges commerciaux.
Le processus de sélection des projets en préparation a déjà été lancé et le GIF a engagé des pourparlers avec des partenaires et des pays bénéficiaires concernant plusieurs projets qui offrent des chances de transformer les économies en développement, de stimuler la création d’emplois et d’améliorer les conditions de vie des pauvres.
Le président Kim, le Trésorier australien, Joe Hockey, et le président de la BEI, Werner Hoyer, procèderont à la signature de l’adhésion au GIF à une cérémonie prévue plus tard dans la journée de jeudi. On trouvera ci-dessous la liste des autres partenaires et partenaires potentiels qui adhèrent au GIF.
Aldwych Holdings Limited
Amundi Asset Management
AXA SA
Banque asiatique de développement (BAsD)
Banque européenne d’investissement (BEI)
Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD)
Banque islamique de développement (BID)
Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC)
BLACKROCK Financial Management, Inc.
Caisse de dépôt et placement du Québec (la Caisse)
Citibank N.A.
DBS Bank Ltd
Endeavor Energy Holdings LLC
État australien
État du Canada
État japonais
État singapourien
Groupe de la Banque mondiale
HSBC Bank Plc.
Institute of International Finance (IIF)
Macquarie Group Ltd
Nigeria Sovereign Investment Authority (NSIA)
Standard Bank
Standard Chartered Bank
Swiss Re Ltd
World Pension Council